Débat - Comportement sur la route : sommes-nous irrécupérables ?

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Enguerrand Lebec, journaliste à Moto Revue, doute que les usagers de la route puissent cohabiter harmonieusement tant l’individualisme règne désormais en maître dans notre société.
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"Je viens de participer récemment à un stage de récupération de points du permis de conduire. Je ne vais pas m’étendre sur le bien-fondé ou non de ces stages, sur le principe de la contrainte physique et financière de l’individu comme forme d’expiation de ses fautes. Ni sur l’incongruité d’enseigner des principes moraux sur tableau noir, dans la froideur neutre d’une salle de réunion. En revanche, j’ai été frappé par la rareté de l’expérience.

Nous n’avons en effet – motards ou automobilistes – que très rarement l’occasion de nous asseoir au milieu d’une vingtaine d’inconnus de la route pour s’en payer une tranche sur nos manières respectives de circuler. Question de vocabulaire dirait l’autre. Mais j’ai trouvé cette expérience humaine à la limite du réel, tant notre quotidien a plutôt tendance à nous calfeutrer les uns des autres, à plus forte raison quand notre visage est confiné dans un casque. Et je suis au final surpris d’avoir appris tant de choses, ce qui pourrait réjouir la corporation des auto-écoles, si le bilan de cet enseignement n’était pas aussi navrant.

Sur la route, nous sommes rendus à l’évidente incapacité de nous accorder. Notre manière d’appréhender le monde en tant qu’individu justifie même à elle seule le rejet de toute volonté de nous comprendre. Avec plus d’intensité encore que dans d’autres domaines, la route demeure un formidable terrain d’expression pour l’être en société. Nous voulons y côtoyer d’autres hommes mais nous voulons aussi que rien ne transpire de ces rencontres, dont l’hermétisme est assuré par l’habitacle des autos.

Pour le motard moderne, le combat est devenu le même. Il arrive encore que l’on se salue sur la route, mais les grands principes individualistes se retrouvent autant dans la circulation qu’au sein de l’entreprise ou de la famille. Il y a aussi les tares, les déviances de la route, dont je suis moi-même un solide représentant, incapable de freiner autrement en voiture que du pied gauche et à moto de ne pas doubler celui qui est devant moi. La route est donc devenue à son tour un lieu de consommation massive, un supermarché du déplacement, où grouille la foule, où se massent les êtres dans une volonté assumée et extériorisée de grand mutisme.

Un refuge de la distraction et de l’expression de l’être. Au volant ou au guidon, il s’y passe enfin quelque chose ! C’est la raison pour laquelle le discours démagogique et pompeusement populaire de la Sécurité routière ne peut pas nous toucher ; la raison pour laquelle les stages ne nous guérissent pas de nos comportements et ne nous éduquent pas non plus à cette idée saugrenue du partage que rejette par nature l’usager.

La route continue d’être un lieu de cohabitation contraint de toutes les formes d’expression individuelles. Alors, si se regarder de temps en temps franchement dans la glace permet de faire le point sur sa manière de conduire, songer un instant à l’harmonie et au respect mutuel des usagers de la route est une folie douce à laquelle on tente parfois durement de nous faire croire."

Enguerrand Lebec

Retrouver un reportage de cinq pages (signé Enguerrand Lebec) sur les stages de récupération des points dans le Moto Revue n° 3900 (en kiosque jusqu'au 16 février).

lous a écrit:Ce n'est en tout cas pas par la contrainte que sont obtenus les meilleurs résultats !

Et ça se passe comment chez les teutons, les caincains ou chez les pokens, nous automobilistes ou motards français avons nous le même comportement dans ces pays ???

Attitude franco française... en général et dans beaucoup de domaines... en quelques sorte, oui je pense que NOUS sommes, Français irrécupérables.... Avis perso s'entends bien.....

lous a écrit:T'inquiètes, dans pas longtemps on sera tous musulmans !
Alors le problème ne se posera plus beaucoup !

Euh.... au lire de certains reportages et message internet, ça se développe...mais la condition de la femme musulmane...... mmmmm.... je crois pas que ça va me convenir.....

sa tien qu'a nous de ne pas le devenir

sais pas trop !si mieux vaut être craint ou être respecter ? le respect est plus long à aquérir faut educquer !,la crainte et emminente !

By cobalt57co:
TENTATIVE DE TRADUCTION:
Je ne sait pas trop s'il vaut mieux être craint ou respecté? Le respect est plus long a acquérir, il faut éduquer! La crainte est éminente(imminente?) (rien compris à ce morceau?!)

Un petit effort dans l'écriture pour la compréhension des messages, parce-que si l'on ne comprends rien, ça ne sert à rien!

il est evident que si les pv etaient beaucoup plus cher, les comportements changeraient rapidement.

Lous ! à a très bien résumé , vu que c'est du comportement routier que l'on cause.

Ben non, le mec insolvable, de toute façon il ne paye pas ses PV, ni son assurance. Ce n'est pas en augmentant le montant des PV que ça va beaucoup changer. Par contre, si tu lui confisques sa caisse, là...

tout a fait d'accord ,ce qui prouve bien que plus c'est sévere plus c'est efficace