Nouvelle Aprilia DORSODURO 1200cc
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cobalt57co
ShArKmAn
lous
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Nouvelle Aprilia DORSODURO 1200cc
Nouveauté 2011 : Aprilia 1200 Dorsoduro
Réelle fuite ou nouvelle façon de communiquer ? Aprilia a (encore) laissé fuir la nouvelle d’une Dorsoduro 1200 cm3 pour 2011. Une machine qui viendrait marcher sur les plates-bandes de la KTM 990 SMR et qui devrait être officiellement présentée au salon EICMA de Milan, en novembre prochain.
D’où vient cette nouvelle info ? C’est justement là où le bât blesse. Le manuel d’utilisation a été étonnamment disponible sur le site serviceaprilia.com. Semble-t-il une erreur technique mais qui n’a pas échappé à un internaute, qui a mis la souris dessus.
Hell for Leather s’en est, à son tour, emparé… Trop tard donc pour que cette « erreur » passe inaperçue.
Quoi qu’il en soit, cette nouvelle tend à confirmer les bruits de couloirs de voir arriver une grande sœur à la 750 déjà existante. Des bruits qui courent depuis 2008, des photomontages de provenance « douteuse » (passez votre souris sur la photo) ayant même très vitre circulé. Rappelons aussi les propos d’Alain Roger, responsable de la communication d’Aprilia France, au moment de la sortie de la 750 Dorsoduro : « Nous n’écartons pas l’arrivée d’un supermotard de plus grosse cylindrée... » De quoi tout laisser supposer, ce genre de propos n’étant que rarement anodin.
Mis à part la motorisation, cette 1200 Dorsoduro semble relativement similaire à la 750. Un V-twin de 1197 cm3, qui serait dérivé de celui des anciennes RSV et Tuono, équiperait cette machine pour un poids à sec de 212 kg. La puissance et le couple ne sont pas indiqués dans la fiche technique, mais si la 1200 garde le caractère de la « sept-et-demi », on ne devrait pas être déçu. Avec la future Tuono V4, Aprilia nous promettrait donc un salon milanais haut en nouveautés… Il faudra être patient.
Pour les anglophiles, la fiche technique complète est disponible sur le site de nos confrères américains de Hell for Leather.
lous-
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Re: Nouvelle Aprilia DORSODURO 1200cc
Alors la OUI !!!.... .....le caractere de la 750 en 1200 ca ne peut etre qu !!!! la Shiver c est le moteur de la Dorsoduro et franchement il est hyper sympa surtout avec le systeme Ride by wire !!! le coup de pied au cul a 8000tr en 6eme ............a essayer vivement
ShArKmAn-
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Re: Nouvelle Aprilia DORSODURO 1200cc
Trop gros...mais bella machina!
cobalt57co-
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Re: Nouvelle Aprilia DORSODURO 1200cc
Décidément, les nouveautés des constructeurs n’en finissent pas de se succéder. Après Kawasaki, Triumph ou bien Honda, c’est Aprilia qui se hisse au sommet de l’actualité en réponse aux suspicions faites concernant la genèse d’une Dorsoduro 1200. La firme de Noale s’est d’ailleurs montrée généreuse : des infos, une photo et une vidéo !
Le lancement d’une Aprilia Dorsoduro 1200 se faisait sentir depuis quelques semaines, ce que Crazy Moto n’avait pas manqué de constater (voire notre article du mois d’août). Et si jusqu’à présent les informations que nous révélions tenaient plus des pronostics que de l’info officielle, Aprilia s’est chargé récemment de lever tous les doutes au sujet de son Hypermotard, première moto à endosser de série le tout nouveau twin de 1200 cm3.
Pour la différencier de la Dorsoduro 750 (ici, en version Factory), Aprilia n’a pas déplacé ciel et terre. Le modèle 1200 lui ressemble en tout point, ou presque, puisque seuls un sabot moteur et un mini-saute vent (au niveau de la bulle avant) sont venus se greffer. Côté châssis, les évolutions sont quasi-inexistantes puisque l’on retrouve les équipements de la 750 : fourche inversée de 43 mm, cadre treillis en acier fixé à des plaques latérales en aluminium, étriers radiaux à 4 pistons à l’avant sur disque de 320 mm et à piston simple à l’arrière sur un disque de 240 mm.
La Dorsoduro 1200 est en revanche plus généreuse dès lors que l’on se penche dans ses carters. Conformément à nos prévisions, elle s’arme d’un bicylindre en V à 4 soupapes par cylindre, et, aussi, d’un double allumage et d’un double ACT. Du costaud qui titille la barre des 130 chevaux à 8 700 trs/min et atteint un couple de 11,7 mkg à 7 200 tours. Alimentée par un réservoir de 16 litres, cette motorisation n’aura aucun mal à mouvoir les 212 kilos de la bête. Un poids qui fera peut-être défaut à une moto qui se place en concurrente de l’Hypermotard Ducati 1100, certes moins puissante, mais plus légère de 40 kilos…
Très attachée à ses technologies, Aprilia les a toutes retenues pour la Dorsoduro : Ride-by-Wire, contrôle de traction emprunté à la RSV4 de 2011, ABS (en option) ainsi que les trois cartographies « habituelles » (Sport, Touring, Rain). La Dorsoduro 1200 est donc, en quelque sorte, une version gonflée de la 750. Dans l’attente des premiers tests qui la mettront face à ses responsabilités, Aprilia nous propose une courte vidéo teasing. Bon visionnage.
http://blog.crazymoto.net/news-moto/nouveaute-2011-photo-et-video-officielle-de-laprilia-dorsoduro-1200
Essai complet - Aprilia Dorsoduro 1200 (Moto Revue)
Source
L’Aprilia Dorsoduro 1200, passé 7 000 tr/min, ça remue velu : ça vient de là, ça vient des 130 bourrins. Hummm, bons bourrins, très bons ! La même Dorsoduro, passée la première bosselure, ça remue de partout... Ça vient de là, ça vient de... Bon allez, plongez-vous dans ce qui suit, on y parle gros moteur, suspensions tendres, antipatinage, ABS et puis on s’interroge sur son avenir.
L’Aprilia Dorsoduro 1200 en action. © Milagro
Comme distributeur à torgnoles, le twin Aprilia de 1 197 cm3 se pose là. Slurppp ! Encore un bon, un gros « poum-poum »qui décape ! Pourtant, juste avant de filer encaisser la rafale de baffes qui ne manqua pas d’arriver (voir plus loin), il faut bien avouer que l’on doutait... La faute à la frangine tout ça ! Ouais, l’autre là, la p’tite Dorso qui cube pas plus qu’une bouteille de pinard... Celle qui, du haut de ses 75 cl de cylindrée et ses 95 chevaux annoncés promettait la lune et se présentait telle une patineuse sur bitume. Eh bien pffffff... Sitôt essayée, sitôt démasquée. Sitôt passée sur le banc, sitôt à raplapla le soufflé... Les sensations n’y étaient pas, pas plus que les chevaux. Du moins pas les 15 derniers.
Sorte de rendez-vous manqué.
Alors légitimement, pour la grosse, on doutait. Si bien qu’une malheureuse anticipation nous poussait à appliquer ce vilain ratio de déperdition et de miser sur 110 chevaux grand max en faveur du plus gros supermotard de la production. Mais faute de banc de puissance (la compagnie aérienne Iberia n’autorisant que 23 kg maxi en soute et par personne), nous n’avons pas été en mesure de prendre sur place le pouls du bicylindre Twin Spark (TS = à double allumage, soit deux bougies par cylindre).
Cependant, au poignet et au feeling, nous lui avons trouvé une (très) bonne santé ! Souple et disponible dès les plus bas régimes (2 000 tr/min en 5e sans pilonnage ni anémie), le gros twin distribue baffes et torgnoles à tours de vilo sur une large plage de régimes. Et surtout dans le dernier tiers du compte-tours. Fort entre 4 et 6 000 tr/min, l’équipage mobile reprend de l’élan dès 7 000 tr/min et file déclencher la coupure d’allumage 2 500 tr/min plus loin. Là, l’entrée en action du rupteur ne vous stoppe d’ailleurs pas brutalement. On en connaît qui interviennent si sauvagement à ce moment-là qu’ils vous envoient directement goûter du pontet de guidon !
Bref, ce gros twin Aprilia est du genre bien élevé et généreux en « coups de bottes » dans le derrière. Mais puisqu’il est sous l’influence directe d’une commande des gaz de type Ride by Wire, la cartographie à préférer est celle dictée par le mode T (Touring).
Ainsi paramétrée, cette commande électronique des papillons d’alimentation (plus fine que celle présente sur la 750) propose une bonne connectivité entre la poignée et la roue arrière. Reste que, si pour je ne sais quelle raison vous souhaitez absolument saboter ce diktat, libre à vous d’enclencher le mode S (Sport) et de subir la réactivité exacerbée du Ride by Wire.
Là, ça devient du n’importe quoi ! À peine l’on chatouille la poignée de gaz que l’on se retrouve sur la place passager (notez que si vous étiez deux au départ, ça sent l’embrouille...). Pire, cette réactivité débordante déstabilise complètement l’équilibre de la
moto, qui n’est déjà pas un exemple du genre (on y reviendra). Genre de cartographie totalement inutile.
Quant au mode R (Rain), ben on attend qu’il pleuve et puis c’est tout ! Là, la puissance chute à 100 chevaux (dans le cas de la version libre) et la courbe de couple devient douce comme un agneau confit (la version française dispose elle aussi d’un caractère adouci en mode R). À l’opposé du virulent mode S, celui-ci fait preuve d’arguments recevables pour faire valoir son utilité.
Enfin, les propriétaires ayant retenu la double option ATC (Aprilia Traction Control) et ABS ne lui prêteront aucune attention. En effet, lorsque l’ATC est enclenché (il peut ne pas l’être si vous le souhaitez), l’antipatinage (réglable sur 3 niveaux de sensibilité d’intervention) prévient de toute dérobade de la roue arrière. Sorte de gardien de votre p’tite gueule d’ange (ou de sale gosse, ça marche aussi, l’ATC n’étant pas regardant).
Très sensible et réactif sur « 3 », il bride sensiblement le turbulent V2 à la moindre alerte. Pneu froid et/ou revêtement glissant, no stress, l’électronique vous exempte de frayeur et/ou de bobos. L’entrée en action du système se manifeste par un voyant clignotant au tableau de bord et par une baisse sensible de la distribution du couple moteur.
Moins castrateur, le mode « 2 » nous a donné l’occasion de ressentir une légère amorce de patinage en sortie de rond-point glissant avant de réguler la motricité. En « 1 », le calculateur autorise un poil de fun en plus et nous avons ainsi pu sentir la roue avant quitter de quelques centimètres le bitume au passage de certaines cassures en pleine accélération.
Alors oui, le système est performant mais il va quand même un peu à l’encontre du potentiel crapuleux d’un supermotard.
Bref, à la vue des prestations moteur, on s’est dit qu’une fois l’ATC (Aprilia Traction Control) déconnecté, cette Dorsoduro 1200 nous ferait complètement oublier la p’tite 750 résolument peu sportive. Les premiers kilomètres réalisés sur voie rapide ont permis de chauffer les gommes, de palper le niveau de confort (qui fait d’abord illusion puis finit par tanner en bonne et due forme) mais aussi de laisser transparaître une certaine inertie. L’engin est lourd (203 kg à sec pour cette version ABS), long (1 528 mm) et dispose d’un angle de colonne très ouvert (27,3°). Nous sommes donc loin d’une géométrie joueuse dont jouissent les KTM 990 SM et Ducati 1100 Hypermotard.
Cela dit, vu son équipement, la grande soeur semble promettre une bien meilleure rigueur que la 750 cm3, qui, elle, souffre d’un cruel désaccord de suspensions. Partie-cycle renforcée, fourche multi-réglable, amortisseur Sachs de type Piggy Back lui aussi réglable de partout, pneus Pirelli Diablo Corsa III, ça met un essayeur en confiance.
Là-dessus, on peut qualifier la position de pilotage de vraiment excellente pourvu que l’on ne soit pas un géant. Dans ce cas, le renflement supérieur du réservoir impose d’écarter exagérément les jambes. Les fourmillements distillés avec les hauts régimes sont filtrés par les repose-pieds et les pontets de guidon caoutchoutés. Le rythme est coulé, les virages enroulés, ça le fait. Ça se profile alors plutôt pas mal.
Sauf que, malgré toutes ces bonnes intentions, sitôt à l’attaque des petites routes sinueuses prévues pour ce premier test aux alentours de Jerez (Andalousie), chez elle aussi ça remue... « Y a des boulons mal serrés ou c’est moi ? », me dis-je tout d’abord sous mon casque. Non, non, tout est en ordre mais ça cloche du côté équilibre quand on lui rentre dedans.
La suspension arrière dénuée de système de progressivité s’affaisse sur les bosses et l’hydraulique ne parvient pas à maîtriser les mouvements imposés par le ressort. La moto pompe sur plusieurs mètres, cherche constamment à se redresser et quitte le cap imposé.
Grosse frustration, d’autant que l’avant se montrait plutôt conciliant au moment de l’inscription. On se met donc à piloter la Dorsoduro uniquement sur l’arrière en se disant que l’on va la caler à l’accélération. Rien n’y fait. Pas même la force du moteur conjuguée à l’effet de chaîne. Impossible de tendre l’amortisseur. La moto reste en bas, assise sur son ressort, et flirte avec la butée de course. Voire y parvient : un balaise et bonnard confrère du genre généreux en gaz et frisant le quintal s’y est confronté.
Pour le duo, il faudra se pencher sur les réglages proposés par l’élément Sachs. Mais finalement, l’épure retenue sur les Dorsoduro semble décidément inappropriée à un pilotage viril. Il va falloir l’aborder dans une autre optique que la pure déconnade, ce bel appareil.
Verdict
Décidément, les lignes toniques et exotiques de la famille Dorsoduro laissent suggérer une tendance fun et sportive qui ne se retrouve pas en dynamique. Forte du plus gros moteur de la catégorie et survendue lors de la conférence de presse, nous pensions découvrir un engin explosif bon à faire pleurer l’enrobé sur lequel il déboule.
Finalement, si le moteur nous a convaincus dans cette livrée full power, le débriefing tenu en compagnie de quelques responsables du projet a révélé une recherche avérée de polyvalence et d’accessibilité plus que de sportivité.
Bon, pourquoi pas, seulement en accusant 20 à 30 kg de plus que la concurrence et en boudant toute praticité, il sera difficile pour la Dorsoduro de faire le dos rond au moment des comparatifs.
Aprilia Dorsoduro 1200 ABS et ATC
+ 230 km/h
130 ch* - 11,7 mkg*
203 kg* (poids à sec)
12 890 € (standard : 11 690 €)
Dispo immédiate
*données constructeur
L’Aprilia Dorsoduro 1200, passé 7 000 tr/min, ça remue velu : ça vient de là, ça vient des 130 bourrins. Hummm, bons bourrins, très bons ! La même Dorsoduro, passée la première bosselure, ça remue de partout... Ça vient de là, ça vient de... Bon allez, plongez-vous dans ce qui suit, on y parle gros moteur, suspensions tendres, antipatinage, ABS et puis on s’interroge sur son avenir.
L’Aprilia Dorsoduro 1200 en action. © Milagro
Comme distributeur à torgnoles, le twin Aprilia de 1 197 cm3 se pose là. Slurppp ! Encore un bon, un gros « poum-poum »qui décape ! Pourtant, juste avant de filer encaisser la rafale de baffes qui ne manqua pas d’arriver (voir plus loin), il faut bien avouer que l’on doutait... La faute à la frangine tout ça ! Ouais, l’autre là, la p’tite Dorso qui cube pas plus qu’une bouteille de pinard... Celle qui, du haut de ses 75 cl de cylindrée et ses 95 chevaux annoncés promettait la lune et se présentait telle une patineuse sur bitume. Eh bien pffffff... Sitôt essayée, sitôt démasquée. Sitôt passée sur le banc, sitôt à raplapla le soufflé... Les sensations n’y étaient pas, pas plus que les chevaux. Du moins pas les 15 derniers.
Sorte de rendez-vous manqué.
Alors légitimement, pour la grosse, on doutait. Si bien qu’une malheureuse anticipation nous poussait à appliquer ce vilain ratio de déperdition et de miser sur 110 chevaux grand max en faveur du plus gros supermotard de la production. Mais faute de banc de puissance (la compagnie aérienne Iberia n’autorisant que 23 kg maxi en soute et par personne), nous n’avons pas été en mesure de prendre sur place le pouls du bicylindre Twin Spark (TS = à double allumage, soit deux bougies par cylindre).
Cependant, au poignet et au feeling, nous lui avons trouvé une (très) bonne santé ! Souple et disponible dès les plus bas régimes (2 000 tr/min en 5e sans pilonnage ni anémie), le gros twin distribue baffes et torgnoles à tours de vilo sur une large plage de régimes. Et surtout dans le dernier tiers du compte-tours. Fort entre 4 et 6 000 tr/min, l’équipage mobile reprend de l’élan dès 7 000 tr/min et file déclencher la coupure d’allumage 2 500 tr/min plus loin. Là, l’entrée en action du rupteur ne vous stoppe d’ailleurs pas brutalement. On en connaît qui interviennent si sauvagement à ce moment-là qu’ils vous envoient directement goûter du pontet de guidon !
Bref, ce gros twin Aprilia est du genre bien élevé et généreux en « coups de bottes » dans le derrière. Mais puisqu’il est sous l’influence directe d’une commande des gaz de type Ride by Wire, la cartographie à préférer est celle dictée par le mode T (Touring).
Ainsi paramétrée, cette commande électronique des papillons d’alimentation (plus fine que celle présente sur la 750) propose une bonne connectivité entre la poignée et la roue arrière. Reste que, si pour je ne sais quelle raison vous souhaitez absolument saboter ce diktat, libre à vous d’enclencher le mode S (Sport) et de subir la réactivité exacerbée du Ride by Wire.
Là, ça devient du n’importe quoi ! À peine l’on chatouille la poignée de gaz que l’on se retrouve sur la place passager (notez que si vous étiez deux au départ, ça sent l’embrouille...). Pire, cette réactivité débordante déstabilise complètement l’équilibre de la
moto, qui n’est déjà pas un exemple du genre (on y reviendra). Genre de cartographie totalement inutile.
Quant au mode R (Rain), ben on attend qu’il pleuve et puis c’est tout ! Là, la puissance chute à 100 chevaux (dans le cas de la version libre) et la courbe de couple devient douce comme un agneau confit (la version française dispose elle aussi d’un caractère adouci en mode R). À l’opposé du virulent mode S, celui-ci fait preuve d’arguments recevables pour faire valoir son utilité.
Enfin, les propriétaires ayant retenu la double option ATC (Aprilia Traction Control) et ABS ne lui prêteront aucune attention. En effet, lorsque l’ATC est enclenché (il peut ne pas l’être si vous le souhaitez), l’antipatinage (réglable sur 3 niveaux de sensibilité d’intervention) prévient de toute dérobade de la roue arrière. Sorte de gardien de votre p’tite gueule d’ange (ou de sale gosse, ça marche aussi, l’ATC n’étant pas regardant).
Très sensible et réactif sur « 3 », il bride sensiblement le turbulent V2 à la moindre alerte. Pneu froid et/ou revêtement glissant, no stress, l’électronique vous exempte de frayeur et/ou de bobos. L’entrée en action du système se manifeste par un voyant clignotant au tableau de bord et par une baisse sensible de la distribution du couple moteur.
Moins castrateur, le mode « 2 » nous a donné l’occasion de ressentir une légère amorce de patinage en sortie de rond-point glissant avant de réguler la motricité. En « 1 », le calculateur autorise un poil de fun en plus et nous avons ainsi pu sentir la roue avant quitter de quelques centimètres le bitume au passage de certaines cassures en pleine accélération.
Alors oui, le système est performant mais il va quand même un peu à l’encontre du potentiel crapuleux d’un supermotard.
Bref, à la vue des prestations moteur, on s’est dit qu’une fois l’ATC (Aprilia Traction Control) déconnecté, cette Dorsoduro 1200 nous ferait complètement oublier la p’tite 750 résolument peu sportive. Les premiers kilomètres réalisés sur voie rapide ont permis de chauffer les gommes, de palper le niveau de confort (qui fait d’abord illusion puis finit par tanner en bonne et due forme) mais aussi de laisser transparaître une certaine inertie. L’engin est lourd (203 kg à sec pour cette version ABS), long (1 528 mm) et dispose d’un angle de colonne très ouvert (27,3°). Nous sommes donc loin d’une géométrie joueuse dont jouissent les KTM 990 SM et Ducati 1100 Hypermotard.
Cela dit, vu son équipement, la grande soeur semble promettre une bien meilleure rigueur que la 750 cm3, qui, elle, souffre d’un cruel désaccord de suspensions. Partie-cycle renforcée, fourche multi-réglable, amortisseur Sachs de type Piggy Back lui aussi réglable de partout, pneus Pirelli Diablo Corsa III, ça met un essayeur en confiance.
Là-dessus, on peut qualifier la position de pilotage de vraiment excellente pourvu que l’on ne soit pas un géant. Dans ce cas, le renflement supérieur du réservoir impose d’écarter exagérément les jambes. Les fourmillements distillés avec les hauts régimes sont filtrés par les repose-pieds et les pontets de guidon caoutchoutés. Le rythme est coulé, les virages enroulés, ça le fait. Ça se profile alors plutôt pas mal.
Sauf que, malgré toutes ces bonnes intentions, sitôt à l’attaque des petites routes sinueuses prévues pour ce premier test aux alentours de Jerez (Andalousie), chez elle aussi ça remue... « Y a des boulons mal serrés ou c’est moi ? », me dis-je tout d’abord sous mon casque. Non, non, tout est en ordre mais ça cloche du côté équilibre quand on lui rentre dedans.
La suspension arrière dénuée de système de progressivité s’affaisse sur les bosses et l’hydraulique ne parvient pas à maîtriser les mouvements imposés par le ressort. La moto pompe sur plusieurs mètres, cherche constamment à se redresser et quitte le cap imposé.
Grosse frustration, d’autant que l’avant se montrait plutôt conciliant au moment de l’inscription. On se met donc à piloter la Dorsoduro uniquement sur l’arrière en se disant que l’on va la caler à l’accélération. Rien n’y fait. Pas même la force du moteur conjuguée à l’effet de chaîne. Impossible de tendre l’amortisseur. La moto reste en bas, assise sur son ressort, et flirte avec la butée de course. Voire y parvient : un balaise et bonnard confrère du genre généreux en gaz et frisant le quintal s’y est confronté.
Pour le duo, il faudra se pencher sur les réglages proposés par l’élément Sachs. Mais finalement, l’épure retenue sur les Dorsoduro semble décidément inappropriée à un pilotage viril. Il va falloir l’aborder dans une autre optique que la pure déconnade, ce bel appareil.
Verdict
Décidément, les lignes toniques et exotiques de la famille Dorsoduro laissent suggérer une tendance fun et sportive qui ne se retrouve pas en dynamique. Forte du plus gros moteur de la catégorie et survendue lors de la conférence de presse, nous pensions découvrir un engin explosif bon à faire pleurer l’enrobé sur lequel il déboule.
Finalement, si le moteur nous a convaincus dans cette livrée full power, le débriefing tenu en compagnie de quelques responsables du projet a révélé une recherche avérée de polyvalence et d’accessibilité plus que de sportivité.
Bon, pourquoi pas, seulement en accusant 20 à 30 kg de plus que la concurrence et en boudant toute praticité, il sera difficile pour la Dorsoduro de faire le dos rond au moment des comparatifs.
Aprilia Dorsoduro 1200 ABS et ATC
+ 230 km/h
130 ch* - 11,7 mkg*
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cobalt57co-
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Date d'inscription : 27/02/2009
Re: Nouvelle Aprilia DORSODURO 1200cc
Le freinage est mordant mais cela n’affole pas pour autant l’ABS (déconnectable), qui bosse intelligemment. © Milagro
La fourche Sachs suit un angle de colonne très ouvert et elle est réglable dans tous les sens. Les pontets sont montés sur silentbloc. © Milagro
Privé de basculeur, l’amortisseur Sachs doit gérer seul la progressivité. La tâche est rude sur cette lourde et puissante moto. © Milagro
cobalt57co-
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Re: Nouvelle Aprilia DORSODURO 1200cc
L’ordinateur de bord est riche en informations et se pilote depuis le guidon. Un bémol : l’absence de jauge à carburant. © Milagro
Ce V-twin ouvert à 90° bénéficie d'un double allumage (deux bougies) par cylindre. © Milagro
C’est beau, bien fini, ça donne envie de passer à l’attaque mais ce n’est finalement pas sa vocation première. © Milagro
cobalt57co-
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Re: Nouvelle Aprilia DORSODURO 1200cc
En plus de l’ABS et de l’antipatinage, l’équipement Touring proposé en option fera finalement d’elle une voyageuse agréable. © Milagro
cobalt57co-
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cobalt57co-
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Re: Nouvelle Aprilia DORSODURO 1200cc
ça déboite!
cobalt57co-
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Re: Nouvelle Aprilia DORSODURO 1200cc
et elle a de la gueule !!!
ShArKmAn-
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Re: Nouvelle Aprilia DORSODURO 1200cc
Superbe, et surement trés efficace...
Napoulo-
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Humeur : Zen..enfin presque.
Date d'inscription : 07/11/2008
Re: Nouvelle Aprilia DORSODURO 1200cc
Elle a l'air de faire l'unanimité cette moto !
Belle réussite du constructeur Italien !
A voir au niveau de la réussite commerciale maintenant, parce que là, y'a une sacré concurrence !
Belle réussite du constructeur Italien !
A voir au niveau de la réussite commerciale maintenant, parce que là, y'a une sacré concurrence !
lous-
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Re: Nouvelle Aprilia DORSODURO 1200cc
Superbe !!!
J'ai hâte de voire la fiche technique; pas pour la puissance (y'en a surement assez) , mais pour le poids. C'est, à mon avis ce qui fera la différence dans la catégorie.
L'idéal serait qu'elle ne dépasse pas les 200 kg tts pleins faits, mais j'y crois pas.
Mon truc ça serait une Dorsoduro 750 / 900 cm3 de 120 Cv et - de 200 kg avec les pleins :D
J'ai hâte de voire la fiche technique; pas pour la puissance (y'en a surement assez) , mais pour le poids. C'est, à mon avis ce qui fera la différence dans la catégorie.
L'idéal serait qu'elle ne dépasse pas les 200 kg tts pleins faits, mais j'y crois pas.
Mon truc ça serait une Dorsoduro 750 / 900 cm3 de 120 Cv et - de 200 kg avec les pleins :D
maxfunbike-
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Moto : S 1000 XR, 1100 Scrambler, 890 Duke R
Humeur : parfois quasiment toujours souvent exellente.....quoique parfois
Date d'inscription : 26/11/2010
Re: Nouvelle Aprilia DORSODURO 1200cc
Regarde juste un peu plus haut, il y a les réponses à tes questions...
203 kg à sec...ici mais 212 kg ailleurs, dans tout les cas, au-dessus de 200 kg.
130 cv
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Moto : T'es de la police?
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Re: Nouvelle Aprilia DORSODURO 1200cc
Essai nouveauté 2011 - Aprilia Dorsoduro 1200: Le mieux peut-il être l'ennemi du bien ?
Par André Lecondé - le Lundi 01 novembre 2010
1. Essai nouveauté 2011 - Aprilia Dorsoduro 1200: Un coeur d'athlète
D'abord sorti avec un twin 750 homogène, le Supermotard de Noale prend du galon en grossissant son organe jusqu'au delà du litre de cylindrée. 1 200 exactement, de quoi répondre au défi du compatriote Ducati qui, lui, parle carrément d'Hypermotard. Chez Aprilia, on en reste à Dorsoduro, un opus au gabarit et à la plastique identiques à l'aînée moins musclée, ce qui laisse espérer un caractère plus explosif et ludique.
Pour plus d'agrément ? C'est ce que nous allons voir au travers de cette présentation presse en Espagne qui suivait celle d'une fantasmagorique RSV4 Factory APRC.
Autant dire qu'avec cette nouvelle référence ancrée de manière obsessionnelle dans la tête, la partie ne s'annonçait pas facile et laissait présager l'injustice pour une Dorso qui n'a pourtant rien à voir dans l'esprit et la conception.
Toujours aussi sympathique à mater, mieux membrée et avec plus de souffle, la Dorsoduro élargit a priori son champ d'horizon mais ce potentiel se voit mis sous l'éteignoir à l'aune de sa vocation supermotard. Un genre, une niche aux contours décidément obscurs faits de symboles, de paradoxes et de styles tandis que ses adeptes ont trouvé là l'occasion d'exprimer au grand jour des valeurs au guidon jusque là fermées au plus grand nombre.
Une Supermoto, ça se mérite, surtout avec un gros twin revendiquant 130ch. Ici, la demi-mesure n'a pas sa place, le compromis n'est pas la norme et pour tirer toute la quintessence d'un tel engin, il faut se cracher dans les gants et élever son niveau de jeu. Sinon, on se laissera trainer en faisant illusion, tout en développant son corps au fil des kilomètres. Car elle est physique la gueuse !
2. Essai nouveauté 2011 - Aprilia Dorsoduro 1200: Un squelette ambulant
L'élément nouveau de cette Dorsoduro est le moteur, et il revient donc de lui accorder le premier rôle.
Consensuel en dessous des 2 500 tr/mn il démontre au-delà un caractère enjoué tandis que sa sonorité est sympathique. Rien à voir avec la mitrailleuse de campagne de la 750, cette fois, on a droit au canon de la DCA, et ce n'est pas pour nous déplaire.
On peut changer son caractère d'une simple pression du pouce en sélectionnant un des trois modes mis à disposition et à présent bien connus et maitrisés chez Aprilia. Un T pour Tourisme, et vous aurez de quoi évoluer au quotidien de manière dynamique, un S pour Sport et vous serez le tourbillon de la circulation et un R pour Rain, afin de vous jouer des éléments. Un régime qui nous avait bien aidé du côté de Nice, lors d'une présentation de la Factory 750 particulièrement arrosée.
Le modèle mis à disposition bénéficiait aussi de l'ABS et de l'ATC, soit le contrôle de traction. Les deux éléments se sont révélés particulièrement efficaces et réactifs. La RSV4 nous l'avait démontré, cette Dorsoduro nous en a convaincu, on sait dresser les puces savantes du côté de Noale. On a trouvé là-bas la recette de l'électronique au service de la performance. Non, le progrès n'est pas castrateur et pour le coup, c'est un bienfaiteur. Ceci dit, si vous êtes sceptique, vous pourrez choisir en concession un modèle sans aides, un soupçon moins cher. Mais au regard de ce qui va suivre, j'aurais plutôt tendance à vous le déconseiller.
Menée grand train sur des routes à donner le tournis particulièrement vallonnées, la Dorsoduro 1200a été sommée de nous livrer toute l'étendue de ses compétences à encaisser, à absorber, à se discipliner lorsque tout autour tout n'est qu'inégalités et bosses. Avec la 750, moins puissante et de fait aux fondamentaux linéaires, progressifs, nous avions ressenti une certaine homogénéité dans le domaine des suspensions. Là, puisque le rythme s'est élevé, on ne joue plus dans la même cours et on se retrouve plus sur la défensive. Il arrive que la 1200 ait tendance à réagir sur certaines aspérités.
L'interrogation vient des suspensions et elle prend une tournure de question existentielle. Car les apparences sont trompeuses.
La moto est haute mais au roulage, on constate un débattement limité et le relief du sol est systématiquement remonté. La Supermotard de Noale ne fait pas dans le compromis et il vaut mieux exceller dans le négoce en virage pour jouir de tout le potentiel d'un engin qui ne vous pardonnera pas grand chose. Le moindre égarement se paie cash.
Cette Dorsoduro demande du doigté et du courage de même qu'un squelette de Terminator. 187 kms parcourus à bon train ont puni mon séant et réveillé des zones jusque là inconnues de mon corps. Heureusement, l'autonomie est limitée, ce qui permet de faire des pauses. Car un long trajet avec elle, c'est Dorso, duro, bobo.
3. Essai nouveauté 2011 - Aprilia Dorsoduro 1200: Conclusion, une affaire d'initiés
Cette Dorsoduro est étonnante. Supermotard, elle s'est affublée d'un 1200 de bonne facture qui l'amène à plus de 255 km/h en pointe au compteur, ce qui, dans l'absolu, ne lui sert pas à grand chose, sauf à distiller quelques sueurs froides. Physique, elle demande à être domptée et elle ne se laissera pas faire sans combattre.
Pour ce faire l'ABS et l'ATC ne seront pas de trop.
L'engin relève du paradoxe et on en revient à la conclusion que nous avait inspiré la 750. Son défaut c'est de s'être niché chez les Supermotos. En trail, avec un châssis plus docile, elle aurait des arguments à revendre. En attendant, on piaffe d'impatience de voir la Shiver plus polyvalente suivre la même inflation en matière de cubage.
On a aimé:
Le moteur
L'ABS et l'ATC trois modes
On aurait voulu:
Que ce soit moins dur
La même en Shiver
4...photos...
5. Essai nouveauté 2011 - Aprilia Dorsoduro 1200: Caractéristiques techniques
L'Aprilia Dorsoduro 1200 pèse 212 kg à vide soit seulement 16 kilos de plus que la 750. Pour le reste, elle est aussi longue, soit 2,25 m, tout autant large de 92,5 cm et haute de 1,20 m.
Le moteur M555M est un bicylindre en V à 90° 4 temps de 1.197 cm3 de cylindrée, d'une puissance de 130 ch, alimenté par un réservoir étendu de 12 à 15 litres.
Les suspensions Sachs (monoamortisseur et ajustables à l'arrière) offrent un débattement de 155 à 160 mm.
Les freins à double disque sont identiques, larges de 320 mm à l'avant (étriers 4 pistons) et 240 mm à l'arrière (étrier monopiston).
Les pneus montés sont 120/70ZR17 à l'avant et 180/55ZR/17 à l'arrière.
Disponible en blanc ou en noir, son tarif commence à 11 690€ pour la version nue et 12 890€ équipée avec l'ABS et l'ATC
Par André Lecondé - le Lundi 01 novembre 2010
1. Essai nouveauté 2011 - Aprilia Dorsoduro 1200: Un coeur d'athlète
D'abord sorti avec un twin 750 homogène, le Supermotard de Noale prend du galon en grossissant son organe jusqu'au delà du litre de cylindrée. 1 200 exactement, de quoi répondre au défi du compatriote Ducati qui, lui, parle carrément d'Hypermotard. Chez Aprilia, on en reste à Dorsoduro, un opus au gabarit et à la plastique identiques à l'aînée moins musclée, ce qui laisse espérer un caractère plus explosif et ludique.
Pour plus d'agrément ? C'est ce que nous allons voir au travers de cette présentation presse en Espagne qui suivait celle d'une fantasmagorique RSV4 Factory APRC.
Autant dire qu'avec cette nouvelle référence ancrée de manière obsessionnelle dans la tête, la partie ne s'annonçait pas facile et laissait présager l'injustice pour une Dorso qui n'a pourtant rien à voir dans l'esprit et la conception.
Toujours aussi sympathique à mater, mieux membrée et avec plus de souffle, la Dorsoduro élargit a priori son champ d'horizon mais ce potentiel se voit mis sous l'éteignoir à l'aune de sa vocation supermotard. Un genre, une niche aux contours décidément obscurs faits de symboles, de paradoxes et de styles tandis que ses adeptes ont trouvé là l'occasion d'exprimer au grand jour des valeurs au guidon jusque là fermées au plus grand nombre.
Une Supermoto, ça se mérite, surtout avec un gros twin revendiquant 130ch. Ici, la demi-mesure n'a pas sa place, le compromis n'est pas la norme et pour tirer toute la quintessence d'un tel engin, il faut se cracher dans les gants et élever son niveau de jeu. Sinon, on se laissera trainer en faisant illusion, tout en développant son corps au fil des kilomètres. Car elle est physique la gueuse !
2. Essai nouveauté 2011 - Aprilia Dorsoduro 1200: Un squelette ambulant
L'élément nouveau de cette Dorsoduro est le moteur, et il revient donc de lui accorder le premier rôle.
Consensuel en dessous des 2 500 tr/mn il démontre au-delà un caractère enjoué tandis que sa sonorité est sympathique. Rien à voir avec la mitrailleuse de campagne de la 750, cette fois, on a droit au canon de la DCA, et ce n'est pas pour nous déplaire.
On peut changer son caractère d'une simple pression du pouce en sélectionnant un des trois modes mis à disposition et à présent bien connus et maitrisés chez Aprilia. Un T pour Tourisme, et vous aurez de quoi évoluer au quotidien de manière dynamique, un S pour Sport et vous serez le tourbillon de la circulation et un R pour Rain, afin de vous jouer des éléments. Un régime qui nous avait bien aidé du côté de Nice, lors d'une présentation de la Factory 750 particulièrement arrosée.
Le modèle mis à disposition bénéficiait aussi de l'ABS et de l'ATC, soit le contrôle de traction. Les deux éléments se sont révélés particulièrement efficaces et réactifs. La RSV4 nous l'avait démontré, cette Dorsoduro nous en a convaincu, on sait dresser les puces savantes du côté de Noale. On a trouvé là-bas la recette de l'électronique au service de la performance. Non, le progrès n'est pas castrateur et pour le coup, c'est un bienfaiteur. Ceci dit, si vous êtes sceptique, vous pourrez choisir en concession un modèle sans aides, un soupçon moins cher. Mais au regard de ce qui va suivre, j'aurais plutôt tendance à vous le déconseiller.
Menée grand train sur des routes à donner le tournis particulièrement vallonnées, la Dorsoduro 1200a été sommée de nous livrer toute l'étendue de ses compétences à encaisser, à absorber, à se discipliner lorsque tout autour tout n'est qu'inégalités et bosses. Avec la 750, moins puissante et de fait aux fondamentaux linéaires, progressifs, nous avions ressenti une certaine homogénéité dans le domaine des suspensions. Là, puisque le rythme s'est élevé, on ne joue plus dans la même cours et on se retrouve plus sur la défensive. Il arrive que la 1200 ait tendance à réagir sur certaines aspérités.
L'interrogation vient des suspensions et elle prend une tournure de question existentielle. Car les apparences sont trompeuses.
La moto est haute mais au roulage, on constate un débattement limité et le relief du sol est systématiquement remonté. La Supermotard de Noale ne fait pas dans le compromis et il vaut mieux exceller dans le négoce en virage pour jouir de tout le potentiel d'un engin qui ne vous pardonnera pas grand chose. Le moindre égarement se paie cash.
Cette Dorsoduro demande du doigté et du courage de même qu'un squelette de Terminator. 187 kms parcourus à bon train ont puni mon séant et réveillé des zones jusque là inconnues de mon corps. Heureusement, l'autonomie est limitée, ce qui permet de faire des pauses. Car un long trajet avec elle, c'est Dorso, duro, bobo.
3. Essai nouveauté 2011 - Aprilia Dorsoduro 1200: Conclusion, une affaire d'initiés
Cette Dorsoduro est étonnante. Supermotard, elle s'est affublée d'un 1200 de bonne facture qui l'amène à plus de 255 km/h en pointe au compteur, ce qui, dans l'absolu, ne lui sert pas à grand chose, sauf à distiller quelques sueurs froides. Physique, elle demande à être domptée et elle ne se laissera pas faire sans combattre.
Pour ce faire l'ABS et l'ATC ne seront pas de trop.
L'engin relève du paradoxe et on en revient à la conclusion que nous avait inspiré la 750. Son défaut c'est de s'être niché chez les Supermotos. En trail, avec un châssis plus docile, elle aurait des arguments à revendre. En attendant, on piaffe d'impatience de voir la Shiver plus polyvalente suivre la même inflation en matière de cubage.
On a aimé:
Le moteur
L'ABS et l'ATC trois modes
On aurait voulu:
Que ce soit moins dur
La même en Shiver
4...photos...
5. Essai nouveauté 2011 - Aprilia Dorsoduro 1200: Caractéristiques techniques
L'Aprilia Dorsoduro 1200 pèse 212 kg à vide soit seulement 16 kilos de plus que la 750. Pour le reste, elle est aussi longue, soit 2,25 m, tout autant large de 92,5 cm et haute de 1,20 m.
Le moteur M555M est un bicylindre en V à 90° 4 temps de 1.197 cm3 de cylindrée, d'une puissance de 130 ch, alimenté par un réservoir étendu de 12 à 15 litres.
Les suspensions Sachs (monoamortisseur et ajustables à l'arrière) offrent un débattement de 155 à 160 mm.
Les freins à double disque sont identiques, larges de 320 mm à l'avant (étriers 4 pistons) et 240 mm à l'arrière (étrier monopiston).
Les pneus montés sont 120/70ZR17 à l'avant et 180/55ZR/17 à l'arrière.
Disponible en blanc ou en noir, son tarif commence à 11 690€ pour la version nue et 12 890€ équipée avec l'ABS et l'ATC
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Re: Nouvelle Aprilia DORSODURO 1200cc
BUSEMAN a écrit:Vendrais bien mes Buses pour elle ...
TES Buses ?
Me dit pas que celle de l'admin t'appartient ?
lous-
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Essai - Aprilia Dorsoduro 1200 2012: Danse sur un volcan !
Source
Essai - Aprilia Dorsoduro 1200 2012: Danse sur un volcan !
Par André Lecondé - le Mercredi 07 mars 2012
Diaporama
SOMMAIRE
(liens menant sur le site caradisiac)
1. Essai - Aprilia Dorsoduro 1200 2012: Danse sur un volcan !
Ainsi donc, la firme de Noale a décidé de nous faire une piqûre de rappel à propos de son martial Dorsoduro 1200. Une gageure car ce Super Motard super musclé nous avait laissé un frileux souvenir lorsqu'en novembre 2010 on nous l'avait présenté du côté de Jerez.
Pour le coup, il nous avait sérieusement malmené les castagnettes.
Bretteur de bitume, le Dorso s'était révélé... dur. Et difficile à apprivoiser, sauf pour un public de spécialistes qui avait trouvé là le sujet rêvé pour exacerber leur talent inné à dresser le pur sang.
Bref, ces retrouvailles sentaient la poudre. Et ce d'autant plus que les gars d'Aprilia nous avaient, pour ce faire, carrément invité au pied d'un volcan, en l'occurrence l'Etna. Les Italiens avaient même fait si bien les choses que 24h00 avant notre arrivée en Sicile, la montagne agitée s'était fendue d'une petite colère, une légère irruption qui plantait le décor. Pour le coup, ça sentait le soufre !
Pour autant, la machine allait-elle, à nouveau, nous laissait comme un goût de cendre ?
2. Essai - Aprilia Dorsoduro 1200: Des préliminaires en forme de mea culpa
Comme toujours, avant de passer à l'acte, il faut se fendre en préliminaires. Qu'allait donc nous sortir Aprilia comme arguments lors de son briefing technique pour nous dépeindre un produit qui attaque sa deuxième année sur le marché ? Hé bien un argumentaire presque aux airs de mea culpa.
Un recentrage des masses, une cartographie revue pour plus de polyvalence, des suspensions sérieusement repensées, tout en restant sous le label Sachs et, surtout, des roues plus légères aboutissant à un amaigrissement total de trois kilos.
Bref, les choses semblent avoir évolué dans le bon sens et cette orientation générale fait bien évidemment passer à l'arrière plan les nouvelles colories ou encore l'intelligente bagagerie disponible en accessoires.
De quoi attiser notre curiosité, mais pas encore lever notre hypothèque et dissiper nos doutes.
3. Essai - Aprilia Dorsoduro 1200 2012: Sur la route du mieux effectivement il y a
A la découverte du parcours dessiné par la vaillante et sympathique équipe sur place, on ne peut que reconnaître qu'elle a décidé de relever le défi dans les normes. Pas de jolis routes secondaires vallonnées au revêtement neuf et bien lisse, comme en Espagne, mais des cols torturés aux nombreuses cicatrices, accessoirement recouverts d'une fine pellicule de cendre sorti des entrailles de la terre, sans oublier des villages aux rues pavées surannées. Un périple de quelques 170 kms. Voilà qui promet !
Dès les premiers tours de roues, on s'étonne de ne pas se faire punir comme la dernière fois. Le Dorso nouveau s'est rendu compte qu'il avait un cavalier. De bon augure. A l'abordage des grands espaces, on retrouve ce magnifique moteur qui bat comme un coeur. Il est aussi fait pour ceux qui en ont un gros. Il reste la pièce maitresse de cet engin qui ne s'est pas à proprement parlé assagi. Il a simplement appris quelques bonnes manières pour évoluer en société, mais ça reste une pièce incandescente distillant de fortes sensations.
Son moteur Superquadro de 130 ch est plein, il reprend bien, il respire parfaitement et distille une sonorité enivrante. Sa zone de vie se situera en général entre 4 et 5 000 tr/mn. Mais l'amener au-delà conduit à rétrécir son champs de vision, à multiplier ses pulsations. C'est l'irruption ! A 9 500 tr/mn, il décide d'arrêter la fête. Mais quel plaisir. D'autant mieux vécu que la périphérie daigne mieux suivre qu'auparavant.
Alors ces vilaines suspensions, cet équilibre élitiste décourageant ? C'est presque fini ! Disons le tout de suite, le dernier opus Dorsoduro n'a pas creusé son cratère au pied de l'Etna. Il y a incontestablement du mieux et Aprilia ne pouvait sans doute pas faire vraiment mieux en préservant un incontournable mauvais caractère qui sied bien à un Super Motard.
Le frein arrière n'a, ici, rien de facultatif dans la conquête des courbes et, franchement, jouer avec la patience de la bête reste une affaire d'initiés.
Malgré tout, cette dernière version ne se désunit plus aussi aisément que par le passé. Elle reste, néanmoins, toujours physique, ne connait pas le mot confort et réclamera toute votre attention en rythme express, y compris dans le passage des rapports qui exige de la virilité et de l'autorité dans le geste.
Si vous débutez dans le genre, l'électronique Aprilia, par ces trois modes moteur et son trio de tolérance à l'antipatinage, sera la bienvenue pour effectuer l'apprentissage. L'accélérateur à puces devra être apprivoisé, car il répond en un éclair. La connexion est bonne, mais il faudra bien connaître son matériel avant de prétendre en avoir fait le tour.
Heureusement, après tant d'efforts et de sensations, une pause s'imposera après un peu plus de 110 kms. C'est l'autonomie de cette moto qui confirme ainsi son peu d'intérêt pour les voyages. Son truc, c'est l'arsouille dans les cols !
4. Essai - Aprilia Dorsoduro 1200 2012: Quitus au nouvel opus
Le Dorsoduro 1200 dernière génération s'est affiné, quelque peu démocratisé, sans rien perdre de ses fondamentaux. En ce sens, le toilettage effectué par les hommes de Noale est une réussite. Ceci dit, les limites de sa tolérance sont vite atteintes.
Son moteur rageur, son caractère de cochon, son châssis rigide n'ont en rien pâti de ces quelques concessions qui rendent néanmoins la vie un peu moins compliquée à son guidon. Les tarifs sont aussi devenus sympathiques: 10 999,00 € en version ABS et 9 999,00 € en standard.
On donne donc quitus à ce nouvel opus. Mais avec toujours cet ardent désir de voir encore et toujours ce libidineux moteur dans quelque chose de plus polyvalent.
Autant dire que l'annoncé Caponord est attendu de pied ferme.
On aimé:
. Le moteur.
. Les progrès accomplis depuis 2010
. Les nouveaux tarifs
On n'a pas aimé:
. Que ce moteur ne se retrouve pas ailleurs !
. Boite et commandes fermes
. Autonomie
. En dessous de 1m70 s'acheter de nouvelles jambes
5. Essai - Aprilia Dorsoduro 1200 2012: Revue de détails et Portfolio
13 000 Dorsoduro se sont vendues depuis son apparition sur le marché en 2008. On rappellera que l'engin prend ses racines dans le SXV Supermoto bardé de sept titres mondiaux. En mai 2008, le Dorsoduro défiait le monde avec un 750, puis évoluait en version Factory en mars 2010 avant de sortit la grosse artillerie 1200 en octobre 2010.
Aprilia parle au sujet de cette famille d'un succès populaire avéré, avec divers clubs et autres forum qui se sont crées autour d'elle. Le trio Basso-Biasetton-Salvador qui s'est occupé d'améliorer l'ordinaire pour ce dernier millésime a bien travaillé. La machine est maintenant plus tolérante, tout en restant martiale. Et ce moteur... Vavavoum !
Une bagagerie pour le Dorsoduro 1200 ? Plus un pied de nez qu'une vocation à voyager. Réservoir de 15 litres, 110 kms d'autonomie... On peut se déplacer léger !
Le nouveau Dorso s'habille maintenant en Pirelli Diablo Rosso II et ça lui va bien.
Mesdames Messieurs, Devant tant de santé, on s'incline...
C'est toujours du Sachs mais ça va mieux.
Tableau de bord simple et fonctionnel
Il n'aurait pas fallu faire moins pour les rétros qui assurent juste ce qu'il faut mais ne vibrent pas.
6. Essai - Aprilia Dorsoduro 1200 2012: Fiche technique
Prix: 10 999,00 € en version ABS et 9 999,00 € en standard
Moteur : Aprilia four-stroke longitudinal 90° V-twin, liquid cooled, double overhead camshafts with mixed gear/chain timing system and four valves per cylinder.
Carburant : Unleaded petrol
Alésage course : 106 x 67.8
Cylindrée : 1197 cc
Rapport de compression : 12.0 ± 0.5: 1
Puissance maximale à l'arbre: 130 hp (96 kW) at 8,700 rpm
Couple maximum à l'arbre : 11.7 Kgm (115 Nm) at 7,200 rpm
Alimentation : Integrated engine management system. Injection system with triple map Ride by Wire throttle management: Sport (S), Touring (T), Rain (R)
Allumage : Digital electronic ignition integrated with injection system.
Démarrage : Electric
Echappement : 100% stainless steel 2-into-2 exhaust system with dual catalytic converters and oxygen sensor.
Générateur : 450 W/6000 rpm
Lubrification : Wet sump
Boîte de vitesses : 6 speeds, drive ratio: 14/36, 17/32, 20/30, 22/28, 23/26, 24/25
Embrayage : Multiplate wet clutch, hydraulically operated.
Transmission primaire : Straight cut gears, drive ratio: 40/69
Transmission secondaire : Chain. Drive ratio: 16/40
Cadre : Modular tubular steel frame fastened to aluminium side plates by high strength bolts. Removable rear aluminium subframe.
Suspension avant : Æ 43 mm Sachs upside-down front fork with fully adjustable compression and rebound damping and spring preload. Wheel travel 160 mm.
Suspension arrière : Aluminium alloy swingarm Piggy-back design Sachs hydraulic shock absorber with fully adjustable compression and rebound damping and spring preload.
Wheel travel 155 mm.
Freins : Front: Dual Æ 320 mm stainless steel floating discs. Brembo four-piston radial callipers.
Metal braided brake hose. Rear: Æ 240 mm stainless steel disc. Single piston Brembo calliper. Metal braided brake hose. Two channel Continental ABS with Aprilia Traction Control (ATC) (specific version)
Jantes : Aluminium alloy Front: 3.50 X 17" Rear: 6.00 x 17"
Pneumatiques : Radial tubeless tyres; front: 120/70 ZR 17; rear: 180/55 ZR 17
Dimensions: Max. length 2248 mm Max. width 925 mm (at outer edges of hand guards) Max. height 1205 mm (at instrument panel brow) Saddle height 870 mm Wheelbase 1528 mm Trail 118 mm Steering angle 27.3°
Réservoir : 15 litres (including 3.5 litre reserve)
Essai - Aprilia Dorsoduro 1200 2012: Danse sur un volcan !
Par André Lecondé - le Mercredi 07 mars 2012
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SOMMAIRE
- Essai - Aprilia Dorsoduro 1200 2012: Danse sur un volcan !
- Essai - Aprilia Dorsoduro 1200: Des préliminaires en forme de mea culpa
- Essai - Aprilia Dorsoduro 1200 2012: Sur la route du mieux effectivement il y a
- Essai - Aprilia Dorsoduro 1200 2012: Quitus au nouvel opus
- Essai - Aprilia Dorsoduro 1200 2012: Revue de détails et Portfolio
- Essai - Aprilia Dorsoduro 1200 2012: Fiche technique
(liens menant sur le site caradisiac)
1. Essai - Aprilia Dorsoduro 1200 2012: Danse sur un volcan !
Pour le coup, il nous avait sérieusement malmené les castagnettes.
Bretteur de bitume, le Dorso s'était révélé... dur. Et difficile à apprivoiser, sauf pour un public de spécialistes qui avait trouvé là le sujet rêvé pour exacerber leur talent inné à dresser le pur sang.
Bref, ces retrouvailles sentaient la poudre. Et ce d'autant plus que les gars d'Aprilia nous avaient, pour ce faire, carrément invité au pied d'un volcan, en l'occurrence l'Etna. Les Italiens avaient même fait si bien les choses que 24h00 avant notre arrivée en Sicile, la montagne agitée s'était fendue d'une petite colère, une légère irruption qui plantait le décor. Pour le coup, ça sentait le soufre !
Pour autant, la machine allait-elle, à nouveau, nous laissait comme un goût de cendre ?
2. Essai - Aprilia Dorsoduro 1200: Des préliminaires en forme de mea culpa
Un recentrage des masses, une cartographie revue pour plus de polyvalence, des suspensions sérieusement repensées, tout en restant sous le label Sachs et, surtout, des roues plus légères aboutissant à un amaigrissement total de trois kilos.
Bref, les choses semblent avoir évolué dans le bon sens et cette orientation générale fait bien évidemment passer à l'arrière plan les nouvelles colories ou encore l'intelligente bagagerie disponible en accessoires.
De quoi attiser notre curiosité, mais pas encore lever notre hypothèque et dissiper nos doutes.
3. Essai - Aprilia Dorsoduro 1200 2012: Sur la route du mieux effectivement il y a
Dès les premiers tours de roues, on s'étonne de ne pas se faire punir comme la dernière fois. Le Dorso nouveau s'est rendu compte qu'il avait un cavalier. De bon augure. A l'abordage des grands espaces, on retrouve ce magnifique moteur qui bat comme un coeur. Il est aussi fait pour ceux qui en ont un gros. Il reste la pièce maitresse de cet engin qui ne s'est pas à proprement parlé assagi. Il a simplement appris quelques bonnes manières pour évoluer en société, mais ça reste une pièce incandescente distillant de fortes sensations.
Son moteur Superquadro de 130 ch est plein, il reprend bien, il respire parfaitement et distille une sonorité enivrante. Sa zone de vie se situera en général entre 4 et 5 000 tr/mn. Mais l'amener au-delà conduit à rétrécir son champs de vision, à multiplier ses pulsations. C'est l'irruption ! A 9 500 tr/mn, il décide d'arrêter la fête. Mais quel plaisir. D'autant mieux vécu que la périphérie daigne mieux suivre qu'auparavant.
Le frein arrière n'a, ici, rien de facultatif dans la conquête des courbes et, franchement, jouer avec la patience de la bête reste une affaire d'initiés.
Malgré tout, cette dernière version ne se désunit plus aussi aisément que par le passé. Elle reste, néanmoins, toujours physique, ne connait pas le mot confort et réclamera toute votre attention en rythme express, y compris dans le passage des rapports qui exige de la virilité et de l'autorité dans le geste.
Si vous débutez dans le genre, l'électronique Aprilia, par ces trois modes moteur et son trio de tolérance à l'antipatinage, sera la bienvenue pour effectuer l'apprentissage. L'accélérateur à puces devra être apprivoisé, car il répond en un éclair. La connexion est bonne, mais il faudra bien connaître son matériel avant de prétendre en avoir fait le tour.
Heureusement, après tant d'efforts et de sensations, une pause s'imposera après un peu plus de 110 kms. C'est l'autonomie de cette moto qui confirme ainsi son peu d'intérêt pour les voyages. Son truc, c'est l'arsouille dans les cols !
4. Essai - Aprilia Dorsoduro 1200 2012: Quitus au nouvel opus
Son moteur rageur, son caractère de cochon, son châssis rigide n'ont en rien pâti de ces quelques concessions qui rendent néanmoins la vie un peu moins compliquée à son guidon. Les tarifs sont aussi devenus sympathiques: 10 999,00 € en version ABS et 9 999,00 € en standard.
On donne donc quitus à ce nouvel opus. Mais avec toujours cet ardent désir de voir encore et toujours ce libidineux moteur dans quelque chose de plus polyvalent.
Autant dire que l'annoncé Caponord est attendu de pied ferme.
On aimé:
. Le moteur.
. Les progrès accomplis depuis 2010
. Les nouveaux tarifs
On n'a pas aimé:
. Que ce moteur ne se retrouve pas ailleurs !
. Boite et commandes fermes
. Autonomie
. En dessous de 1m70 s'acheter de nouvelles jambes
5. Essai - Aprilia Dorsoduro 1200 2012: Revue de détails et Portfolio
Aprilia parle au sujet de cette famille d'un succès populaire avéré, avec divers clubs et autres forum qui se sont crées autour d'elle. Le trio Basso-Biasetton-Salvador qui s'est occupé d'améliorer l'ordinaire pour ce dernier millésime a bien travaillé. La machine est maintenant plus tolérante, tout en restant martiale. Et ce moteur... Vavavoum !
Une bagagerie pour le Dorsoduro 1200 ? Plus un pied de nez qu'une vocation à voyager. Réservoir de 15 litres, 110 kms d'autonomie... On peut se déplacer léger !
Le nouveau Dorso s'habille maintenant en Pirelli Diablo Rosso II et ça lui va bien.
Mesdames Messieurs, Devant tant de santé, on s'incline...
C'est toujours du Sachs mais ça va mieux.
Tableau de bord simple et fonctionnel
Il n'aurait pas fallu faire moins pour les rétros qui assurent juste ce qu'il faut mais ne vibrent pas.
6. Essai - Aprilia Dorsoduro 1200 2012: Fiche technique
Prix: 10 999,00 € en version ABS et 9 999,00 € en standard
Moteur : Aprilia four-stroke longitudinal 90° V-twin, liquid cooled, double overhead camshafts with mixed gear/chain timing system and four valves per cylinder.
Carburant : Unleaded petrol
Alésage course : 106 x 67.8
Cylindrée : 1197 cc
Rapport de compression : 12.0 ± 0.5: 1
Puissance maximale à l'arbre: 130 hp (96 kW) at 8,700 rpm
Couple maximum à l'arbre : 11.7 Kgm (115 Nm) at 7,200 rpm
Alimentation : Integrated engine management system. Injection system with triple map Ride by Wire throttle management: Sport (S), Touring (T), Rain (R)
Allumage : Digital electronic ignition integrated with injection system.
Démarrage : Electric
Echappement : 100% stainless steel 2-into-2 exhaust system with dual catalytic converters and oxygen sensor.
Générateur : 450 W/6000 rpm
Lubrification : Wet sump
Boîte de vitesses : 6 speeds, drive ratio: 14/36, 17/32, 20/30, 22/28, 23/26, 24/25
Embrayage : Multiplate wet clutch, hydraulically operated.
Transmission primaire : Straight cut gears, drive ratio: 40/69
Transmission secondaire : Chain. Drive ratio: 16/40
Cadre : Modular tubular steel frame fastened to aluminium side plates by high strength bolts. Removable rear aluminium subframe.
Suspension avant : Æ 43 mm Sachs upside-down front fork with fully adjustable compression and rebound damping and spring preload. Wheel travel 160 mm.
Suspension arrière : Aluminium alloy swingarm Piggy-back design Sachs hydraulic shock absorber with fully adjustable compression and rebound damping and spring preload.
Wheel travel 155 mm.
Freins : Front: Dual Æ 320 mm stainless steel floating discs. Brembo four-piston radial callipers.
Metal braided brake hose. Rear: Æ 240 mm stainless steel disc. Single piston Brembo calliper. Metal braided brake hose. Two channel Continental ABS with Aprilia Traction Control (ATC) (specific version)
Jantes : Aluminium alloy Front: 3.50 X 17" Rear: 6.00 x 17"
Pneumatiques : Radial tubeless tyres; front: 120/70 ZR 17; rear: 180/55 ZR 17
Dimensions: Max. length 2248 mm Max. width 925 mm (at outer edges of hand guards) Max. height 1205 mm (at instrument panel brow) Saddle height 870 mm Wheelbase 1528 mm Trail 118 mm Steering angle 27.3°
Réservoir : 15 litres (including 3.5 litre reserve)
Dernière édition par cobalt57co le Ven 9 Mar 2012 - 17:28, édité 4 fois
cobalt57co-
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Re: Nouvelle Aprilia DORSODURO 1200cc
J'ai pas eu le temps de tout lire mais
KAZY-
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Re: Nouvelle Aprilia DORSODURO 1200cc
Aprilia 1200 Dorsoduro 2012 : du « vrai » mieux
Alors que plusieurs avis de la Presse spécialisée apparaissent sur le web concernant la nouvelle version de la Dorsoduro 1200, il nous a semblé bon de revenir sur les modifications qu’elle a connu à Milan…
Aprilia avait jeté le premier modèle avec son gros moteur à la « débrouilles toi » pensant qu’un gros moteur bourré de caractère et de performances suffirait.
Et bien même si ce moteur est un pétard bien garni, hélas la moto réclamait certains efforts et manquait d’intuitivité.
Délicate à la reprise de frein sur l’angle, pas toujours alerte sur les changements d’angle, la marque de Noale a encore une fois fait preuve d’une belle réactivité.
Ainsi, elle propose une sérieuse mise au point de son châssis avec de nouveaux réglages de suspension et 2,3 kg de gagner sur les roues.
Aussi la moto désormais chaussée de Pirelli Diablo Rosso II en lieu et place des Dunlop Qualifier semble faire le plus grand bien à la moto.
La grosse Dorsoduro est donc une machine à (re)découvrir … surtout avec le re-positionnement tarifaire qu’elle a connu : 9 999 € en version standard et à 10 999 € en version ATC/ABS.
source
Re: Nouvelle Aprilia DORSODURO 1200cc
Source
Nouveauté - Aprilia: Le 1200 Dorsoduro nouveau est arrivé dans les concessions !
Par André Lecondé - le Vendredi 25 mai 2012
Elle arrive enfin la martiale dernière génération d'un Dorsoduro nouveau parfaitement remanié. Et en plus, il est presque à un prix d'ami. Moins de 10 000€ pour une version standard destiné aux spécialistes tandis que pour un billet supplémentaire de 1 000€, vous vous prenez les garde-fous essentiels pour multiplier votre espérance de vie.
Le genre de choix qui ne s'avérera peut être pas si cornélien si l'on en juge de ce qu'il est advenu d'un dilemme identique en vigueur à la sortie du Tuono. On sait, depuis peu, ce qu'il en est advenu avec un quasi plébiscite de la version APRC.
Sinon, pour les impressions, on vous invite à retrouver notre essai en Sicile. Ce brêlon, c'est de la balle !
FICHE TECHNIQUE DORSODURO 1200
Tarifs:
Version standard : 9 999€ TTC
Version ABS ATC: 10 999€ TTC
Moteur
Bicylindre en V à 90°, 4 temps, à refroidissement liquide
Cylindrée
1 197 cm3
Alésage / Course
106 mm / 67.8 mm
Puissance
106 ch à 7 700 tours/min.
Couple
109 Nm à 6 500 tours/min.
Distribution
Double arbre à cames en tête avec distribution mixte engrenage/chaîne ; quatre soupapes par cylindre.
Alimentation
Système intégré de gestion du moteur. Injection.
« Ride by Wire »gestion de l’ouverture des papillons et sélection des carto- graphies « Tri-Map »:
Sport, Touring et Rain
Refroidissement
Liquide
Lubrification
Carter humide
Démarrage
Electrique
Boîte de vitesses
6 rapports
Embrayage
Multi disques en bain d’huile avec commande hydraulique
Cadre
Treillis tubulaire en acier fixé à des plaques latérales en aluminium
Suspension
Fourche inversée de 43mm, entièrement réglable. Débatte- ment 160 mm.
Bras oscillant en alliage d’aluminium
Mono amortisseur réglable en extension et précharge
Débattement 155 mm.
Freinage
Double disque flottants pétale Ø 320 mm.
Etriers 4 pistons à fixation radiale.
Durites aviation (en métal tressées)
Disque pétale Ø 240 mm.
Etrier à simple piston.
Durites aviation (en métal tressées)
Jante
En alliage d’aluminium
Alliage 3.5 x 17’’
Alliage 6 x 17’’
Pneumatiques
Tubeless 120/70 - 17’’
Tubeless 180/55 - 17’’
Dimensions
Longueur - Largeur : 2248 mm x 925 mm
Empattement : 1528 mm
Poids: 212 Kg
Réservoir
12 litres (Autonomie 200 Klm)
ACCESSOIRES
Silencieux Euro 3 Arrow
Réf. : 899443 - Prix net
Tampons de protection
Réf. : 894086 - 125€ TTC
Tampons de protection pour axes de roues
Réf. : 890259 - 113€ TTC
Kit protection carter alu
Réf. : 899813 - 25€ TTC
Garde-boue avant bas carbone
Réf. : 894854 - 239€ TTC
Garde-boue arrière carbone
Réf. : 894855 - 149€ TTC
Garde-boue avant haut carbone
Réf. : 897593 - 299€ TTC
Poignées passager
Réf. : 890686 - 41€ TTC
Housse de protection
Réf. : 894873 - 107€ TTC
Chaine racing
Réf. : 895408 - 299€ TTC
Couronne en alu trempé Z = 40
Réf. : 896164 - 71€ TTC
Pignon Z=16
Réf. : 896168 - 23€ TTC
Support de plaque réglable
Réf. : 899815 - 206€ TTC
Sacoches latérales de réservoir
Réf. : 899568 - 161€ TTC
Sacoche de selle
Réf. : 894860 - 215€ TTC
Protection de réservoir
Réf. : 899566 - 119€ TTC
Sacoche de réservoir
Réf. : 899567 - 143€ TTC
Kit fixation de valises latérales
Réf. : 899370 - 140€ TTC
Valises latérales semi-rigides
Réf. : 856955 - 375€ TTC
Nouveauté - Aprilia: Le 1200 Dorsoduro nouveau est arrivé dans les concessions !
Par André Lecondé - le Vendredi 25 mai 2012
Elle arrive enfin la martiale dernière génération d'un Dorsoduro nouveau parfaitement remanié. Et en plus, il est presque à un prix d'ami. Moins de 10 000€ pour une version standard destiné aux spécialistes tandis que pour un billet supplémentaire de 1 000€, vous vous prenez les garde-fous essentiels pour multiplier votre espérance de vie.
Le genre de choix qui ne s'avérera peut être pas si cornélien si l'on en juge de ce qu'il est advenu d'un dilemme identique en vigueur à la sortie du Tuono. On sait, depuis peu, ce qu'il en est advenu avec un quasi plébiscite de la version APRC.
Sinon, pour les impressions, on vous invite à retrouver notre essai en Sicile. Ce brêlon, c'est de la balle !
FICHE TECHNIQUE DORSODURO 1200
Tarifs:
Version standard : 9 999€ TTC
Version ABS ATC: 10 999€ TTC
Moteur
Bicylindre en V à 90°, 4 temps, à refroidissement liquide
Cylindrée
1 197 cm3
Alésage / Course
106 mm / 67.8 mm
Puissance
106 ch à 7 700 tours/min.
Couple
109 Nm à 6 500 tours/min.
Distribution
Double arbre à cames en tête avec distribution mixte engrenage/chaîne ; quatre soupapes par cylindre.
Alimentation
Système intégré de gestion du moteur. Injection.
« Ride by Wire »gestion de l’ouverture des papillons et sélection des carto- graphies « Tri-Map »:
Sport, Touring et Rain
Refroidissement
Liquide
Lubrification
Carter humide
Démarrage
Electrique
Boîte de vitesses
6 rapports
Embrayage
Multi disques en bain d’huile avec commande hydraulique
Cadre
Treillis tubulaire en acier fixé à des plaques latérales en aluminium
Suspension
Fourche inversée de 43mm, entièrement réglable. Débatte- ment 160 mm.
Bras oscillant en alliage d’aluminium
Mono amortisseur réglable en extension et précharge
Débattement 155 mm.
Freinage
Double disque flottants pétale Ø 320 mm.
Etriers 4 pistons à fixation radiale.
Durites aviation (en métal tressées)
Disque pétale Ø 240 mm.
Etrier à simple piston.
Durites aviation (en métal tressées)
Jante
En alliage d’aluminium
Alliage 3.5 x 17’’
Alliage 6 x 17’’
Pneumatiques
Tubeless 120/70 - 17’’
Tubeless 180/55 - 17’’
Dimensions
Longueur - Largeur : 2248 mm x 925 mm
Empattement : 1528 mm
Poids: 212 Kg
Réservoir
12 litres (Autonomie 200 Klm)
ACCESSOIRES
Silencieux Euro 3 Arrow
Réf. : 899443 - Prix net
Tampons de protection
Réf. : 894086 - 125€ TTC
Tampons de protection pour axes de roues
Réf. : 890259 - 113€ TTC
Kit protection carter alu
Réf. : 899813 - 25€ TTC
Garde-boue avant bas carbone
Réf. : 894854 - 239€ TTC
Garde-boue arrière carbone
Réf. : 894855 - 149€ TTC
Garde-boue avant haut carbone
Réf. : 897593 - 299€ TTC
Poignées passager
Réf. : 890686 - 41€ TTC
Housse de protection
Réf. : 894873 - 107€ TTC
Chaine racing
Réf. : 895408 - 299€ TTC
Couronne en alu trempé Z = 40
Réf. : 896164 - 71€ TTC
Pignon Z=16
Réf. : 896168 - 23€ TTC
Support de plaque réglable
Réf. : 899815 - 206€ TTC
Sacoches latérales de réservoir
Réf. : 899568 - 161€ TTC
Sacoche de selle
Réf. : 894860 - 215€ TTC
Protection de réservoir
Réf. : 899566 - 119€ TTC
Sacoche de réservoir
Réf. : 899567 - 143€ TTC
Kit fixation de valises latérales
Réf. : 899370 - 140€ TTC
Valises latérales semi-rigides
Réf. : 856955 - 375€ TTC
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Moto : T'es de la police?
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Une semaine en Aprilia Dorsoduro 1200 (motorevue.com)
Source
Une semaine en Aprilia Dorsoduro 1200
Nous avons passé une semaine en compagnie de l’Aprilia Dorsoduro 1200. Un gros Supermotard de caractère, ici dans sa version 1.2, une légère mise à jour effectuée pour 2012.
La Dorsoduro 1200 en ville
Avec son assise haute et son grand guidon, on dispose d’une vue panoramique sur ce qui nous entoure. Et si la moto braque très bien, le guidon assez large est un peu pénalisant entre les voitures. Le gros twin impose aussi de garder un doigt sur l’embrayage lors des évolutions à basse vitesse. Et quand la température monte, la tubulure d’échappement qui passe sous la selle vous chauffe copieusement les jambes. Globalement on peut s’affranchir de la jungle urbaine au guidon de l’Aprilia, mais ce n’est pas vraiment là qu’on l’apprécie le plus.
Sur la Route
Le terrain de jeu favori de la belle italienne. Plus rigoureuse, la Dorsoduro1.2 profite de suspensions revues pour améliorer sa tenue de route. La moto est plus précise et le train avant offre une meilleure lecture de la route. Le travail de l’amortisseur a également été amélioré. Sans être parfaite, la moto est plus agréable à rouler et la partie-cycle est moins débordée par le moteur…plutôt expressif ! S’il demande beaucoup d’essence (voir plus loin) son caractère affirmé et sa belle allonge en font un des moteurs les plus agréables de la gamme Aprilia. Un peu timoré dans le bas du compte-tours, il commence à mettre la gomme passé 4 000 tr/min. Sur la version libre (130 chevaux tout de même !) le gros twin en remet une louche de 7 000 à 9 500 tr/min. Sur la version française, on perd un peu de ce côté explosif. Le moteur est tout de même bien bridé et ne souffre pas trop de la castration qu’on lui impose. Au niveau du freinage, la fourche plonge un peu trop sur les gros freinages et le levier, un peu dur, manque de feeling. Sur notre moto d’essai, l’ABS (déconnectable) est un plus au quotidien.
Sur autoroute
Avec sa selle dure, son absence de protection et son grand guidon, on a pas franchement envie de faire défiler les bornes kilométriques au guidon de la Dorsoduro1200. Au bout de 100 km on a déjà mal aux bras et aux fesses, signe qu’il est grand temps de s’arrêter pour faire une pause. Les plus téméraires seront de toute façon contraints par la consommation beaucoup trop importante et l’autonomie ridicule. Même en étant parcimonieux sur la poignée de gaz, nous n’avons jamais réussi à descendre sous les 8,5 l/100 km. La moyenne s’établissant plutôt autour des 9,5l/100 km. Avec le petit réservoir (12 litres) la réserve s’allume après 115 km…un peu court même pour une moto orientée « fun ».
À deux
Prenez une selle dure, ajoutez des échappements très proches qui vous chauffent le derrière, un réservoir où il est impossible de poser sa main et une absence de poignée de maintien et vous comprendrez pourquoi le duo n’est pas vraiment la spécialité de l’Aprilia.
Qualité de présentation
La Dorsoduro 1200 présente plutôt bien dans l’ensemble. La finition est bonne même si quelques plastiques gagneraient à être plus qualitatifs. On est aussi étonné par les commodos qui n‘offrent aucune « résistance ». Du coup on n’est pas certain d’avoir mis en route ce que l’on souhaite. Dans le même registre, le fait que l’Aprilia se passe de warnings est difficilement admissible sur une moto à 10 000 euros. Notre version d’essai était aussi équipée de l’ABS et de l’ATC (contrôle de traction) tous deux déconnectables et de trois cartographies différentes que l’on sélectionne au guidon. Pour le reste rien de particulier à redire. Globalement, la moto est valorisante, et fait tourner les têtes des motards (et non motards). Il faut dire qu’en plus d’être jolie, la DD 1.2 n’est pas vraiment discrète…
Aspects pratiques
Lisible, le tableau de bord se commande depuis le commodo gauche. On peut faire défiler les informations, modifier les cartographies, le contrôle de traction et l’ABS.
Une partie arrière superbe, mais pas vraiment pratique. Pas de poignée de maintien et trop de chaleur pour le passager en été.
Le bouchon de réservoir n’est pas monté sur charnière. C’est difficilement admissible dans cette gamme de prix.
L’amortissement a progressé sur la version 1.2, la tenue de route a progressé par rapport aux modèles antérieurs. L’accessibilité aux réglages est aisée.
Le freinage se montre puissant malgré un levier un peu dur qui pénalise le ressenti. Il peut être agrémenté d’un ABS déconnectable.
L’Aprilia Dorsoduro 1200 en bref :
106 ch (130 en version libre), 11,1 mkg
211 kg tous pleins faits
9 999 € (10 999 € avec ABS et ATC)
Notre essai :
450 km de ville route et autoroute
Consommation de l’essai
Mini : 8,5 l/100 km
Maxi : 10,4 l/100 km
Une semaine en Aprilia Dorsoduro 1200
Nous avons passé une semaine en compagnie de l’Aprilia Dorsoduro 1200. Un gros Supermotard de caractère, ici dans sa version 1.2, une légère mise à jour effectuée pour 2012.
La Dorsoduro 1200 en ville
Avec son assise haute et son grand guidon, on dispose d’une vue panoramique sur ce qui nous entoure. Et si la moto braque très bien, le guidon assez large est un peu pénalisant entre les voitures. Le gros twin impose aussi de garder un doigt sur l’embrayage lors des évolutions à basse vitesse. Et quand la température monte, la tubulure d’échappement qui passe sous la selle vous chauffe copieusement les jambes. Globalement on peut s’affranchir de la jungle urbaine au guidon de l’Aprilia, mais ce n’est pas vraiment là qu’on l’apprécie le plus.
Sur la Route
Le terrain de jeu favori de la belle italienne. Plus rigoureuse, la Dorsoduro1.2 profite de suspensions revues pour améliorer sa tenue de route. La moto est plus précise et le train avant offre une meilleure lecture de la route. Le travail de l’amortisseur a également été amélioré. Sans être parfaite, la moto est plus agréable à rouler et la partie-cycle est moins débordée par le moteur…plutôt expressif ! S’il demande beaucoup d’essence (voir plus loin) son caractère affirmé et sa belle allonge en font un des moteurs les plus agréables de la gamme Aprilia. Un peu timoré dans le bas du compte-tours, il commence à mettre la gomme passé 4 000 tr/min. Sur la version libre (130 chevaux tout de même !) le gros twin en remet une louche de 7 000 à 9 500 tr/min. Sur la version française, on perd un peu de ce côté explosif. Le moteur est tout de même bien bridé et ne souffre pas trop de la castration qu’on lui impose. Au niveau du freinage, la fourche plonge un peu trop sur les gros freinages et le levier, un peu dur, manque de feeling. Sur notre moto d’essai, l’ABS (déconnectable) est un plus au quotidien.
Sur autoroute
Avec sa selle dure, son absence de protection et son grand guidon, on a pas franchement envie de faire défiler les bornes kilométriques au guidon de la Dorsoduro1200. Au bout de 100 km on a déjà mal aux bras et aux fesses, signe qu’il est grand temps de s’arrêter pour faire une pause. Les plus téméraires seront de toute façon contraints par la consommation beaucoup trop importante et l’autonomie ridicule. Même en étant parcimonieux sur la poignée de gaz, nous n’avons jamais réussi à descendre sous les 8,5 l/100 km. La moyenne s’établissant plutôt autour des 9,5l/100 km. Avec le petit réservoir (12 litres) la réserve s’allume après 115 km…un peu court même pour une moto orientée « fun ».
À deux
Prenez une selle dure, ajoutez des échappements très proches qui vous chauffent le derrière, un réservoir où il est impossible de poser sa main et une absence de poignée de maintien et vous comprendrez pourquoi le duo n’est pas vraiment la spécialité de l’Aprilia.
Qualité de présentation
La Dorsoduro 1200 présente plutôt bien dans l’ensemble. La finition est bonne même si quelques plastiques gagneraient à être plus qualitatifs. On est aussi étonné par les commodos qui n‘offrent aucune « résistance ». Du coup on n’est pas certain d’avoir mis en route ce que l’on souhaite. Dans le même registre, le fait que l’Aprilia se passe de warnings est difficilement admissible sur une moto à 10 000 euros. Notre version d’essai était aussi équipée de l’ABS et de l’ATC (contrôle de traction) tous deux déconnectables et de trois cartographies différentes que l’on sélectionne au guidon. Pour le reste rien de particulier à redire. Globalement, la moto est valorisante, et fait tourner les têtes des motards (et non motards). Il faut dire qu’en plus d’être jolie, la DD 1.2 n’est pas vraiment discrète…
Aspects pratiques
Lisible, le tableau de bord se commande depuis le commodo gauche. On peut faire défiler les informations, modifier les cartographies, le contrôle de traction et l’ABS.
Une partie arrière superbe, mais pas vraiment pratique. Pas de poignée de maintien et trop de chaleur pour le passager en été.
Le bouchon de réservoir n’est pas monté sur charnière. C’est difficilement admissible dans cette gamme de prix.
L’amortissement a progressé sur la version 1.2, la tenue de route a progressé par rapport aux modèles antérieurs. L’accessibilité aux réglages est aisée.
Le freinage se montre puissant malgré un levier un peu dur qui pénalise le ressenti. Il peut être agrémenté d’un ABS déconnectable.
L’Aprilia Dorsoduro 1200 en bref :
106 ch (130 en version libre), 11,1 mkg
211 kg tous pleins faits
9 999 € (10 999 € avec ABS et ATC)
Notre essai :
450 km de ville route et autoroute
Consommation de l’essai
Mini : 8,5 l/100 km
Maxi : 10,4 l/100 km
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Moto : T'es de la police?
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