Remontée fantastique de Loeb!!

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Sébastien Ogier (Citroën C4) est toujours en tête après la deuxième journée, mais c'est Sébastien Loeb (Citroën C4) qui a assuré le spectacle, remontant de la 7e à la 2e place.

En huit spéciales, Sébastien Loeb a repris 1'11'' à Ogier, 1'46'' à Jari-Matti Latvala, 1'55'' à Mikko Hirvonen, 1'58'' à Dani Sordo et 2'10'' à Petter Solberg.

Après son accident lors de l'ES4 vendredi, Sébastien Loeb avait assumé l'entière responsabilité de l'erreur qui lui avait fait perdre 80 secondes.

Loeb a perdu 80 secondes lors de la quatrième spéciale de la journée, quand il a heurté un pont, ce qui a endommagé la portière de sa Citroën C4. L'Alsacien est revenu sur cet incident de course : «C'était un virage à droite qui se refermait sur un pont. A l'entrée, j'ai perdu le contrôle de l'arrière de la voiture. C'est de ma faute. J'ai freiné trop tard. La voiture a glissé et a tape le pont de mon côté». Il a tracé sa route dans un premier temps, avant que la portière ne s'ouvre. « J'allais la perdre, il fallait que je m'arrête, a détaillé le. C'est là que nous avons perdu du temps, peut-être une minute en essayant de la bloquer. Mais ça n'a pas fonctionné, j'ai terminé la spéciale en tenant la porte. Il y avait de la poussière, c'était terrible».

Le Français est également l'unique responsable de la formidable remontée qu'il a entrepris samedi. En l'espace de huit spéciales, Loeb est passé de la septième à la deuxième place de l'épreuve, grâce à six temps scratch. Et il pointe désormais à seulement 5"30 de Sébastien Ogier, qui s'accroche lui toujours à sa première place.

Libéré de sa position d'ouvreur, l'Alsacien a pu faire ce qu'il sait le mieux faire : attaquer. Il a ainsi gagné l'ES10 avec 4"10 d'avance sur Ogier, puis l'ES11 avec 6"10 sur ce même Ogier. Mais c'est dans l'ES12 qu'il a le plus laissé libre cours à son talent en laissant le deuxième, Mikki Hirvonen (Ford Focus) à pas moins de 22 secondes : un gouffre. Dans l'ES13, il a un peu respiré, réalisant le deuxième meilleur temps, à 20 centièmes d'Ogier. Mais il est reparti à l'attaque dans l'ES14, finissant avec 10"40 d'avance sur Ogier, décidément le seul à être capable de lui tenir tête.

Encore 8"70 de repris sur son jeune compatriote dans l'ES15, 14"50 dans l'ES16, avant de lui laisser l'ES17, pour 20 centièmes. Bref, au total, sur l'ensemble de la journée, le sextuple champion du monde a repris 1'11" à Ogier, 1'46" à Jari-Matti Latvala (Ford Focus), 1'55 à Hirvonen (parti en tête à queue dans l'ES11), 1'58"à Dani Sordo (Citroën C4) et 2'10" à Petter Solberg (Citroën C4). Le Norvégien, leader vendredi soir, est assez logiquement celui qui a le plus souffert car il ouvrait la piste.

«Ça été une journée incroyable, a résumé le Français. A l'attaque du début à la fin, pour arriver à faire notre retard sur la première place. A seulement cinq secondes derrière Sébastien, tout est possible. Je suis ravi.» Sébastien Loeb va donc aborder dimanche les quatre dernières spéciales (65 km) dans le sillage d'Ogier, qui va en plus lui ouvrir la piste. Le troisième, Latavala, pointe à 33"20, tandis que Hirvonen a lui déjà 1'00"20 de retard. Alors qu'il ne croyait plus à une troisième victoire en terre néo-zélandaise vendredi soir, le pilote Citroën en est désormais tout proche.

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Après la formidable performance de Sébastien Loeb samedi sur les pistes de Nouvelle-Zélande, qui l'a vu passer de la septième à la deuxième place en signant six des huit temps scratch, Malcom Wilson n'a pas tari d'éloges sur le pilote français.

«Il a repris huit dixièmes de seconde par kilomètre sur Sébastien Ogier, a commenté le patron de l'écurie Ford, qui a elle aussi souffert de la différence samedi, Jari-Matti Latvala ayant perdu 1'44 et Mikko Hirvonen 1'55. C'est comme s'il avait 80 chevaux de plus que tout le monde. Il arrive à faire cette différence juste grâce à son pilotage. C'est incroyable, J'ai vu pas mal de bons pilotages dans ma vie, mais je n'avais jamais vu ça. C'est un privilège d'y avoir assisté. Ça restera dans l'histoire. Peu importe ce que chacun peut dire, vous ne pouvez qu'être admiratif face à une telle performance.»

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Sébastien Loeb est un extra-terrestre. Alors qu'il accusait 1'19 de retard à la fin de la première journée, le Français (Citroën C4) a pris la tête du rallye de Nouvelle-Zélande ce samedi [dimanche en Nouvelle-Zélande, ndrl] lors de la première spéciale de la troisième et dernière journée.

En retard de 5 secondes sur Sébastien Ogier (Citroën C4) au début de l'ES18, le sextuple champion du monde a repris dix secondes à son jeune compatriote, qui a fait un tête à queue. Il compte maintenant 4''5 d'avance sur lui et 24''6 sur Jari-Matti Latvala (Ford). Mikko Hirvonen (Ford) a remporté cette spéciale, mais le Finlandais a repris trop peu de temps à ses concurrents pour remonter au classement. Il stagne au sixième rang.

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Le chassé-croisé continue en tête du rallye de Nouvelle-Zélande. Alors qu'il avait cédé sa place de leader au profit de Sébastien Loeb (Citroën C4) à l'issue de l'ES18, Sébastien Ogier (Citroën C4) a repris son bien après l'ES19. Le jeune Français a signé le cinquième temps de la spéciale, 22''1 de retard sur Petter Solberg (Citroën C4), mais il a profité d'une sortie de route de Loeb, qui a perdu 48''3 sur le Norvégien en heurtant un arbre, sans abimer sa mécanique, pour le dépasser à deux spéciales de la fin.

Le sextuple champion du monde est le grand perdant de l'ES19, puisqu'il dégringole au quatrième rang, à 21''7 d'Ogier. Latvala (Ford Focus) est deuxième, à 5''6 du leader, Peter Solberg monte sur le podium, avec 16''7 de retard. La fin de l'épreuve néo-zélandaise s'annonce passionnante.

Latvala l'opportuniste

Jari-Matti Latvala (Ford Focus) a profité des erreurs de deux pilotes Citroën, Sébastien Ogier et Sébastien Loeb, pour s'imposer en Nouvelle-Zélande dimanche. L'Alsacien reste largement leader du championnat.



En football, dominer n'est pas gagner. Et en rallye, il n'est pas nécessaire d'être le plus rapide pour s'imposer. Ainsi, Jari-Matti Latvala a gagné le Rallye de Nouvelle-Zélande sans remporter une seule des 21 spéciales de l'épreuve. Une performance étonnante mais qui résume bien ce rallye complètement fou. Et, ironie de l'histoire, c'est un pilote connu jusqu'alors pour ses excès de fougue qui a profité des erreurs de ses adversaires.

Après sa formidable démonstration vendredi, qui lui avait permis de remonter de la septième à la deuxième place, dans le sillage de Sébastien Ogier, on s'attendait logiquement à ce que Sébastien Loeb continue sur sa lancée dès la première spéciale de la journée. Et c'est ce que le sextuple champion du monde fit. Suite à un tête à queue d'Ogier dans l'ES18, remportée par Mikko Hirvonen, Loeb prenait la tête du classement et semblait bien parti pour ne pas la lâcher. Mais dans la spéciale suivante, c'était à son tour de commettre une erreur (sa deuxième du rallye après celle de l'ES4 vendredi). Il tapait un arbre et perdait près de 50 secondes, ce qui le faisait redescendre à la quatrième place, Ogier repassant donc en tête.
Latvala : «C'est tout simplement incroyable»

L'Alsacien, lancé désormais dans une course au podium et non à la victoire, remportait l'ES20, devant Ogier, et revenait à moins d'une seconde du troisième, Petter Solberg. Ogier, lui, tenait Latvala à distance respectable (6"20) pour la victoire. Mais, énième et dernier coup de théâtre, le pilote du Citroën Junior Team partait en tête à queue à trois virages de la fin de la dernière spéciale, et même s'il pouvait immédiatement repartir, perdait 8"60 sur le Finlandais, suffisant pour lui offrir la victoire sur un plateau.

Latvala, qui ne s'était plus imposé depuis le Rallye d'Italie en mai dernier, était d'ailleurs le premier surpris par ce coup du sort : «C'est tout simplement incroyable. J'ai parlé à Malcom Wilson (le patron de l'écurie) avant le début de la dernière spéciale, et il m'a juste dit d'assurer, comme depuis le début du week-end. J'ai essayé de faire attention et de ne pas faire d'erreur. Au dernier pointage j'étais 2"7 derrière, donc quand j'ai appris que j'avais gagné, je n'y croyais pas.»

Ogier : «C'est le rallye»
Sébastien Ogier est passé tout près de sa première victoire en WRC, dimanche en Nouvelle-Zélande. A trois virages près, le jeune Français s'imposait. Malgré cette désillusion, il arrive à positiver.



«Sébastien Ogier, qu'est-ce qui s'est passé à la fin de la 21e spéciale ?
C'était un virage très lent où il y avait du gravier. Dès qu'on arrive un poil trop vite, les roues arrière commencent à glisser un peu trop, on a tapé le talus et ça nous a envoyé en tête-à-queue. Ca se joue à vraiment pas grand chose, mais c'est comme ça. Aujourd'hui, au deuxième passage, on a attaqué comme jamais, on a essayé de faire le maximum du maximum. Tout le monde était un peu au delà des limites, et même "Seb" (Loeb) a fait deux erreurs aujourd'hui, ce qui n'est pas commun pour lui. C'est à nous de mieux négocier nos fins de courses.

Qu'est-ce qui domine, la frustration ou la satisfaction ?
Il y a une petite frustration d'avoir fait cette erreur à trois virages de la fin, mais finalement c'était quand même un très bon week-end pour nous, alors qu'à l'origine on ne devait même pas venir ici et qu'Olivier Quesnel (ndlr: le patron de Citroën Racing) a trouvé le budget pour qu'on fasse aussi ce rallye. J'ai eu un message de félicitations de sa part, ça fait trois ans qu'il investit sur nous (ndlr: Ogier et son copilote Julien Ingrassia) et ça lui fait plaisir de voir qu'on progresse. On a mené une grande partie de la course, on a fait beaucoup de temps scratch, la voiture était parfaite et on a pris beaucoup de plaisir. Je tiens à remercier toute l'équipe.

«Faire des podiums, c'est déjà très bien, et si on nous avait dit qu'on finirait 2e ici, pour une première participation, on aurait signé tout de suite.»

Arrivez-vous à surmonter la déception ?
Ça ne fait que deux heures que le rallye est terminé mais j'arrive à positiver, donc c'est bon signe. Personne ne m'a pris la victoire, j'ai fait une dernière erreur à la fin mais dans des conditions d'attaque comme celle-là, ça peut arriver, c'est le rallye. Depuis le milieu de la saison 2009, ça fait déjà quelques courses qu'on est bien, en confiance, et qu'on marque de bons points pour notre avenir. Depuis le début de saison, il y a beaucoup de choses qui s'enchaînent et qui font qu'on n'a pas la récompense qu'on pourrait avoir, mais course après course on progresse beaucoup. On est de plus en plus proches du meilleur (Loeb), qui reste la référence absolue, et ça c'est très positif. Faire des podiums, c'est déjà très bien, et si on nous avait dit qu'on finirait 2e ici, pour une première participation, on aurait signé tout de suite. Si on continue comme ça, il y a des chances que la victoire arrive un jour». (Avec AFP)