Sécurité routière : Ca grogne chez certains policiers

L'annonce de nouvelles mesures répressives pour lutter contre l'insécurité routière ne fait pas râler que les usagers de la route "lambda". Dans certains rangs des forces de l'ordre, la grogne semble également monter, comme l'indique un récent communiqué du SIPM-FPIP/EUROCOP...
Au lendemain de l'annonce du nouveau train de mesure répressives censées faire baisser le nombre de morts sur les routes françaises, le Syndicat indépendant de la police municipale et la Fédération professionnelle indépendante de la police s'insurgeaient contre cette surenchère qu'il juge globalement improductive.
Outre des objections générales, classiques et globalement frappées au coin du bon sens (formation et prévention largement oubliées, infrastructures routières dégradées, requalification d'infractions en délits...), le SIPM-FPIP pointe du doigt "la véritable persécution anti motards" ainsi que l'interdiction programmée des avertisseurs de radars, illusoire à l'ère des smartphones...
Et le syndicat de conclure : "nous ne voulons pas créer de délinquants fictifs quand tant de délinquants avérés sont dans la nature. Vos libertés fichent le camp sous la pression d'associations extrémistes et vos libertés, théoriquement, nous sommes chargés de les protéger . De plus VOS libertés sont aussi les nôtres , car nous sommes aussi des citoyens et des usagers de la route. Voire des motards passionnés. Nous sommes devenus policiers pour protéger les citoyens, quitte à sévir. Mais il y a des limites à ne pas franchir".
Des "bleus" se rangeant peu ou prou du côté du dangereux délinquant routier qui, si l'on en croit le gouvernement (et la LCVR...) sommeille en chaque automobiliste, motard ou scootard ? Tout fout le camp, ma pôv'dame...

Source: http://www.moto-station.com/article11221.html