Aller, pour les fans de HD...
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Re: Aller, pour les fans de HD...
Pareil!! Toujours aussi déjantées les vidéos de MJ!!
La VFR 1200 en Afrique!!
https://www.youtube.com/watch?v=Stu45JW42W4
La VFR 1200 en Afrique!!
https://www.youtube.com/watch?v=Stu45JW42W4
cobalt57co-
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Age : 55
Localisation : Nouméa
Moto : T'es de la police?
Humeur : Bonhomme...
Date d'inscription : 27/02/2009
Re: Aller, pour les fans de HD...
MilwaukeeBelle et son Warboy XWL 883
Image Fred Bagur / WILD Magazine
Fran-6 alias BarefootJerry alias MilwaukeeBelle est de cette tribu de rêveur sans pareil et unique qui transforme le chimérique en réalité. On ne peut être qu'admiratif devant la détermination mise en oeuvre par cette race de créateur, car c'est bien de cela qu'il s'agit, qui ne se contente pas que d'une bonne idée, mais qui la mets en oeuvre avec tout ce qu'il faut de patience et de détermination pour atteindre le but fixé. Procrastinateur diplômé, la seule vue du résultat m'est épuisante, car pour parvenir à ce «Warboy XWL 883» à partir d'un Sporster XLH 883 «Hugger» de 1994, ce Français des Alpes de Haute-Provence y mettra plus de 4 ans, beaucoup d'argent, et de belles prises de tête pour adapter l'un à l'autre.
Image 3D Amir Glinik
La Harley-Davidson WLA reproduite par MilwaukeeBelle a fait la seconde Grande Guerre dans l'armée américaine, canadienne (WLC pour Canada avec la feuille d'érable plutôt que l'étoile), et dans une moindre mesure, chez les Britanniques (qui rouleront préférablement en BSA, Norton et Indian Chief) et quelques autres membres des forces alliées, dont les Soviétiques. Créé par H-D à la fin des années 20 en réaction au succès d'une 750 cm3 du concurrent Indian, le modèle D qui deviendra juste avant la guerre la WL à la suite de plusieurs évolutions, sera réquisitionné en 1939, et y prendra le A pour «Army ou America, les sources divergent».
La WLA fera la guerre, mais verra très peu le feu de l'action. Lourdement chargée et courte sur pattes, elle n'était pas une spécialiste du tout terrain, et sera principalement utilisée par la police militaire, comme escorte, pour des missions de reconnaissance ou pour la radio.
Cette moto emblématique devrait connaître son heure de gloire l'été prochain avec la sortie du film «Captain America: The First Avenger». Le film raconte l'histoire du frêle Steve Rogers qui, ne pouvant participer à l'effort de guerre comme simple soldat, se porte volontaire pour tester un sérum expérimental, ce qui fera de lui un super soldat, Captain America. Les premières images du film montrent le héros sur sa monture de prédilection, la WLA bien évidemment.
Parce qu'elle fut la moto de la libération, la WLA est devenue emblématique, comme la Jeep, définissant son époque et devenant une célébrité en Europe, à l'instar de la BMW R75 utilisée par l'armée allemande, mais pour des raisons évidemment différentes.
La production de ce modèle cessera momentanément après la guerre, pour reprendre lors de la guerre de Corée, et sa distribution se prolongera jusqu'au début des années 50.
Les soldats américains, de retour à la vie civile, ayant utilisé la Harley-Davidson outre-mer voudront la même à la maison, et les WLA restantes seront liquidées à bas prix comme surplus de guerres, épurées de l'attirail guerrier. Ce dépouillement fera des petits, et combiné à l'austérité observé en Europe, ce nouveau style prisé pour sa légèreté, sa maniabilité et sa vitesse sera à l'origine de la culture des «bikers», du chopper et autre bobber.
Des WLA, il en reste peu, du moins dans sa configuration d'origine, la plupart passant sous le bistouri, car le modèle de l'armée avec son bas taux de compression, pour accommoder la pauvreté de raffinement de l'essence de l'époque, ses 3 vitesses, et son embrayage au pied n'est pas dès plus indulgente. La Russie, guerre froide oblige, fut imperméable aux influences dégénérées de l'ouest pendant plusieurs années, ce qui permettra à ses WLA, rebaptisés WSR, de demeurer en état, faisant de ce pays, un terreau fertile pour qui cherche à conserver et à retaper, à l'identique, une WLA.
Image Fred Bagur / WILD Magazine
Et c'est justement parce qu'il voulait une WLA «contemporaine», que Fran-6 prit le parti contraire de la plupart des amateurs du modèle. Pour reprendre sa formule, il est vain d'essayer de transformer une mule en pur-sang. Et de massacrer une WLA originale pour la moderniser tient de l'aberration. Bien sûr, cette Warboy est une anomalie, les sots pourront le décrier comme une tartuferie, mais c'est parce qu'ils ne comprennent rien à la passion, la passion pour une moto hors du commun, qui à sa façon a participé à changer le cours de l'histoire. Respecter cette moto, c'est la préserver et lui rendre hommage, et c'est ce que la Warboy est, un témoignage de gratitude, un portrait moderne et respectueux.
Bientôt, l'aventure du Warboy.
Image Fred Bagur / WILD Magazine
Fran-6 alias BarefootJerry alias MilwaukeeBelle est de cette tribu de rêveur sans pareil et unique qui transforme le chimérique en réalité. On ne peut être qu'admiratif devant la détermination mise en oeuvre par cette race de créateur, car c'est bien de cela qu'il s'agit, qui ne se contente pas que d'une bonne idée, mais qui la mets en oeuvre avec tout ce qu'il faut de patience et de détermination pour atteindre le but fixé. Procrastinateur diplômé, la seule vue du résultat m'est épuisante, car pour parvenir à ce «Warboy XWL 883» à partir d'un Sporster XLH 883 «Hugger» de 1994, ce Français des Alpes de Haute-Provence y mettra plus de 4 ans, beaucoup d'argent, et de belles prises de tête pour adapter l'un à l'autre.
Image 3D Amir Glinik
La Harley-Davidson WLA reproduite par MilwaukeeBelle a fait la seconde Grande Guerre dans l'armée américaine, canadienne (WLC pour Canada avec la feuille d'érable plutôt que l'étoile), et dans une moindre mesure, chez les Britanniques (qui rouleront préférablement en BSA, Norton et Indian Chief) et quelques autres membres des forces alliées, dont les Soviétiques. Créé par H-D à la fin des années 20 en réaction au succès d'une 750 cm3 du concurrent Indian, le modèle D qui deviendra juste avant la guerre la WL à la suite de plusieurs évolutions, sera réquisitionné en 1939, et y prendra le A pour «Army ou America, les sources divergent».
La WLA fera la guerre, mais verra très peu le feu de l'action. Lourdement chargée et courte sur pattes, elle n'était pas une spécialiste du tout terrain, et sera principalement utilisée par la police militaire, comme escorte, pour des missions de reconnaissance ou pour la radio.
Cette moto emblématique devrait connaître son heure de gloire l'été prochain avec la sortie du film «Captain America: The First Avenger». Le film raconte l'histoire du frêle Steve Rogers qui, ne pouvant participer à l'effort de guerre comme simple soldat, se porte volontaire pour tester un sérum expérimental, ce qui fera de lui un super soldat, Captain America. Les premières images du film montrent le héros sur sa monture de prédilection, la WLA bien évidemment.
Parce qu'elle fut la moto de la libération, la WLA est devenue emblématique, comme la Jeep, définissant son époque et devenant une célébrité en Europe, à l'instar de la BMW R75 utilisée par l'armée allemande, mais pour des raisons évidemment différentes.
La production de ce modèle cessera momentanément après la guerre, pour reprendre lors de la guerre de Corée, et sa distribution se prolongera jusqu'au début des années 50.
Les soldats américains, de retour à la vie civile, ayant utilisé la Harley-Davidson outre-mer voudront la même à la maison, et les WLA restantes seront liquidées à bas prix comme surplus de guerres, épurées de l'attirail guerrier. Ce dépouillement fera des petits, et combiné à l'austérité observé en Europe, ce nouveau style prisé pour sa légèreté, sa maniabilité et sa vitesse sera à l'origine de la culture des «bikers», du chopper et autre bobber.
Des WLA, il en reste peu, du moins dans sa configuration d'origine, la plupart passant sous le bistouri, car le modèle de l'armée avec son bas taux de compression, pour accommoder la pauvreté de raffinement de l'essence de l'époque, ses 3 vitesses, et son embrayage au pied n'est pas dès plus indulgente. La Russie, guerre froide oblige, fut imperméable aux influences dégénérées de l'ouest pendant plusieurs années, ce qui permettra à ses WLA, rebaptisés WSR, de demeurer en état, faisant de ce pays, un terreau fertile pour qui cherche à conserver et à retaper, à l'identique, une WLA.
Image Fred Bagur / WILD Magazine
Et c'est justement parce qu'il voulait une WLA «contemporaine», que Fran-6 prit le parti contraire de la plupart des amateurs du modèle. Pour reprendre sa formule, il est vain d'essayer de transformer une mule en pur-sang. Et de massacrer une WLA originale pour la moderniser tient de l'aberration. Bien sûr, cette Warboy est une anomalie, les sots pourront le décrier comme une tartuferie, mais c'est parce qu'ils ne comprennent rien à la passion, la passion pour une moto hors du commun, qui à sa façon a participé à changer le cours de l'histoire. Respecter cette moto, c'est la préserver et lui rendre hommage, et c'est ce que la Warboy est, un témoignage de gratitude, un portrait moderne et respectueux.
Bientôt, l'aventure du Warboy.
- Par Jacques Lesage le 12 octobre 2010
cobalt57co-
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Moto : T'es de la police?
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Re: Aller, pour les fans de HD...
Eeeehhh ooouuiiiii....
Gil-
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Moto : HD 750 WLA bobbé de la mort qui tue!...
Humeur : Tutto va bene... :)
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cobalt57co-
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Moto : T'es de la police?
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Re: Aller, pour les fans de HD...
Voilà, vous voyez jeunes gens, ma moto elle est tellement kiffée que y'a même des mecs qui s'en fabriquent des imitations...
Y'a rien là? :cheers:
Gil-
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Date d'inscription : 02/11/2007
Re: Aller, pour les fans de HD...
Il se tape une queue en même temps qu'il cause le gars là ou quoi ???
La suite du Warboy XWL 883...
MilwaukeeBelle et son Warboy XWL 883, la suite
Images Fred Bagur / WILD Magazine
Première partie, ici.
Transformer un Sportster en WLA, c'est revenir en arrière de plus de 50 ans. En fait, le donneur étant de 1994 et le clone se voulant de 1942, c'est 52 ans d'évolution (Du Flathead au EVO. Il y a là une blague quelque par). Francis a eu son premier 750 latéral en 1978, d'autres suivront, restaurés ou simplement rafistolés. La passion pour ce moteur et les machines construites autour auront toujours sa sympathie, malgré le côté brouillon d'une technologie aujourd'hui désuète.
Un mot sur ce moteur Flathead largement utilisé par Harley-Davidson du début des années 20 jusqu'à la fin des années 50. Les V-Twin ont un «chapeau» recouvrant les soupapes situées au-dessus du piston, ce qui donne chez H-D des noms très poétiques comme Knucklehead, Panhead et Shovelhead, mais le Flathead, littéralement tête plate, est un moteur à soupapes latérales, sur le côté du cylindre, éliminant le besoin d'un couvercle proéminent.
Les années passent, Francis finit par mettre la main sur un Sportster à moteur EVO et la révélation d'un moteur nerveux, souple, puissant et doté d'une boîte à 5 rapports. Par contre, l'allure d'un Sportster semble bien pâle en comparaison avec les modèles des années 30 et 40. D'où l'idée d'un mariage, quelque peu incestueux, mais on est de la royauté ou pas, entre l'ancien et le moderne. Le choix du WLA tenait de l'évidence, étant le plus difficile et couteux, mais aussi très pratique et confortable, avec pare-brise, sacoches, caisse à munitions et fourreau pour un Thompson. Et puis, toujours cette aberration de voir les tentatives pour «actualiser» une pièce de musée. On ne fait pas du neuf avec du vieux, rendant du coup obsolète une moto qui était très bien comme elle était. La conservation du patrimoine, c'est aussi ça!
Le Sportster et le WLA ont beau avoir le même paternel, ils partagent peu de leurs ADN. L'idée d'avoir une moto actuelle en habit d'autrefois commence par le couple moteur et boîte. Ils seront conservés tel quel, le moteur par contre étant remis à neuf par DeepSouth Motors à Cogolin dans le Midi. Le cadre du XLH ne conservera que sa partie basse, incluant le bras oscillant qui sera toutefois modifié, reconstruisant le reste selon les spécifications et l'allure d'un WL. L'échappement a été fabriqué en conservant les pare-chaleur du XLH. Le réservoir, sous lequel certains éléments électriques trouveront refuge, est un simple Quick Bob trouvé sur le marché de l'après-vente, mais lourdement modifié pour prendre l'allure militaire, soit l'adaptation de la console centrale, de nouveaux bouchons, le déplacement du robinet, l'installation du sélecteur de vitesse à main décoratif, les vitesses étant bien sûr au pied, et de nouveaux points d'attache, puisqu'on se souviendra que le cadre a été modifié et reconstruit, allant jusqu'à des répliques de l'allure des pièces de fonderies du vénérable WL. C'est ce qui s'appelle se faire plaisir.
Le réservoir d'huile fut déménagé dans la boîte à outils, ces derniers prenants quartiers dans la caisse à munitions sur la fourche. Le filtre à air à bain d'huile sert surtout de cache batterie, logeant le boîtier CDI (allumage à décharge capacitive), et se démonte avec deux petites vis, permettant un accès rapide à la batterie. Cette jolie boîte en tôle emboutie est fabriquée maison, tout comme le raccord de carburateur qui est en fait le filtre à air. Ce tube de caoutchouc cache une large ouverture recouverte par une fine grille de cuivre. À voir les images, on est complètement bluffé. Pas étonnant donc que près de 80% des pièces sur ce Warboy ont subi des modifications. Comme les vis parkérisées, les rivets repositionnés, la finition satinée de la teinte grande guerre authentique par Pedro's SpeedShop, un travail de moine alimenté par la foi du travail bien fait.
La récompense est dans la satisfaction du labeur, des amitiés et le partage dans le travail et l'incrédulité des badauds. Mais plus particulièrement dans la grâce de rouler avec SA machine.
Images Fred Bagur / WILD Magazine
Première partie, ici.
Transformer un Sportster en WLA, c'est revenir en arrière de plus de 50 ans. En fait, le donneur étant de 1994 et le clone se voulant de 1942, c'est 52 ans d'évolution (Du Flathead au EVO. Il y a là une blague quelque par). Francis a eu son premier 750 latéral en 1978, d'autres suivront, restaurés ou simplement rafistolés. La passion pour ce moteur et les machines construites autour auront toujours sa sympathie, malgré le côté brouillon d'une technologie aujourd'hui désuète.
Un mot sur ce moteur Flathead largement utilisé par Harley-Davidson du début des années 20 jusqu'à la fin des années 50. Les V-Twin ont un «chapeau» recouvrant les soupapes situées au-dessus du piston, ce qui donne chez H-D des noms très poétiques comme Knucklehead, Panhead et Shovelhead, mais le Flathead, littéralement tête plate, est un moteur à soupapes latérales, sur le côté du cylindre, éliminant le besoin d'un couvercle proéminent.
Les années passent, Francis finit par mettre la main sur un Sportster à moteur EVO et la révélation d'un moteur nerveux, souple, puissant et doté d'une boîte à 5 rapports. Par contre, l'allure d'un Sportster semble bien pâle en comparaison avec les modèles des années 30 et 40. D'où l'idée d'un mariage, quelque peu incestueux, mais on est de la royauté ou pas, entre l'ancien et le moderne. Le choix du WLA tenait de l'évidence, étant le plus difficile et couteux, mais aussi très pratique et confortable, avec pare-brise, sacoches, caisse à munitions et fourreau pour un Thompson. Et puis, toujours cette aberration de voir les tentatives pour «actualiser» une pièce de musée. On ne fait pas du neuf avec du vieux, rendant du coup obsolète une moto qui était très bien comme elle était. La conservation du patrimoine, c'est aussi ça!
Le réservoir d'huile fut déménagé dans la boîte à outils, ces derniers prenants quartiers dans la caisse à munitions sur la fourche. Le filtre à air à bain d'huile sert surtout de cache batterie, logeant le boîtier CDI (allumage à décharge capacitive), et se démonte avec deux petites vis, permettant un accès rapide à la batterie. Cette jolie boîte en tôle emboutie est fabriquée maison, tout comme le raccord de carburateur qui est en fait le filtre à air. Ce tube de caoutchouc cache une large ouverture recouverte par une fine grille de cuivre. À voir les images, on est complètement bluffé. Pas étonnant donc que près de 80% des pièces sur ce Warboy ont subi des modifications. Comme les vis parkérisées, les rivets repositionnés, la finition satinée de la teinte grande guerre authentique par Pedro's SpeedShop, un travail de moine alimenté par la foi du travail bien fait.
La récompense est dans la satisfaction du labeur, des amitiés et le partage dans le travail et l'incrédulité des badauds. Mais plus particulièrement dans la grâce de rouler avec SA machine.
cobalt57co-
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Moto : T'es de la police?
Humeur : Bonhomme...
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