Lorenzo décroche le Graal
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Lorenzo décroche le Graal
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Jorge Lorenzo sacré champion du monde à Sepang à 23 ans Crédits photo : Panoramic
Troisième d'une course remportée magistralement par Valentino Rossi devant Andrea Dovizioso, Jorge Lorenzo a été sacré champion du monde pour la première fois de sa carrière en Moto GP en Malaisie.
Comme Valentino Rossi qui saluait chacun de ses titres par une mise en scène en général très réussie, Jorge Lorenzo a théâtralisé son sacre en Malaisie ce dimanche. C'est entouré des deux personnages de jeux vidéo Mario et Luigi et en exhibant un panneau avec l'inscription «Game Over» que l'Espagnol a fêté sa première couronne mondiale dans la catégorie reine (sa troisième toutes catégories puisqu'il fut sacré en 2006 et 2007 en 250cc). Mais s'il a appris à rivaliser avec son coéquipier dans l'art de célébrer ses succès (même s'il a trouvé le moyen de coincer le drapeau espagnol dans sa roue arrière en revenant vers le podium), il le fut un peu moins sur la piste de Sepang ce dimanche alors qu'il rêvait d'être champion du monde avec l'éclat d'une victoire. Lorenzo a en effet dû se contenter de la troisième place du podium derrière Andrea Dovizioso et un magistral Rossi qui n'était plus monté sur la première marche du podium depuis la course d'ouverture de la saison au Qatar. Stoner mord la poussière
Magistral car le Transalpin a pris un départ catastrophique avec une onzième place à la clé avant d'effectuer une remontée folle et de croquer la paire Lorenzo-Dovisiozo. Le duo italo-ibérique avait pourtant pris un excellent départ à l'extinction des feux alors que l'Italien restait englué dans le trafic après les premières courbes. Le premier tour était encore plus douloureux pour Casey Stoner au guidon de la Ducati. Vainqueur des deux dernières courses, l'Australien mordait la poussière d'entrée avant d'abandonner. L'abandon du futur pilote Honda doublé de la mauvaise mise en route de Rossi permettait à Lorenzo de s'envoler en tête avec la sangsue Dovizioso dans sa roue. Rossi intenable
Les deux hommes faisaient rapidement le trou sur la concurrence emmenée par un surprenant Simoncelli devant Hayden et Spies. Mais derrière, Rossi avait déjà entamé sa remontée fantastique. Le champion du monde avalait un par un ses adversaires et n'avait aucun mal à monter sur le podium provisoire à mi-course. Enchaînant les meilleurs tours, il faisait même la jonction avec le duo de tête à douze tours de l'arrivée. Un duo qui changeait de leader puisque Doviziozo faisait parler la puissance de sa Honda en bout de ligne droite pour s'emparer des commandes. Rossi n'attendait pas mieux. Il s'engouffrait dans la brèche et attaquait son coéquipier quasiment dans la foulée avant de déposer son compatriote juste après. La 70e du Dottore
Ce dernier reprenait bien les commandes du grand prix à cinq tours de l'arrivée mais le Dottore répliquait immédiatement pour s'offrir la 70e victoire de sa carrière dans la catégorie reine. Et dire qu'il y a encore quelques jours, le futur pilote Ducati se demandait s'il n'allait pas faire l'impasse sur les deux dernières courses de la saison en raison de ses douleurs à l'épaule… C'est aussi son premier succès depuis sa terrible double fracture au Mugello au printemps. Et enfin, un triomphe qui lui permet d'éclipser quelque peu le couronnement de son successeur et grand rival, Lorenzo.
Classement du GP Malaisie:
1. Rossi (Ita, Yamaha)
2. Dovizioso (Ita, Honda)
3. Lorenzo (Esp, Yamaha)
4. Spies (E-U, Yamaha Tech 3)
5. Bautista (Esp, Suzuki)
6. Aoyama (Jap, Honda)
7. Simoncelli (Ita, Honda Gresini)
8. Hayden (E-U, Ducati)
9. Melandri (Ita, Honda Gresini)
10. De Puniet (Fra, Honda LCR)
11. Kallio (Fin, Pramac)
12. Barbera (Esp, Aspar)
Edwards (E-U, Yamaha Tech 3)
Espargero (Esp, Ducati)µ
Capirossi (Ita, Suzuki)
Stoner (Aus, Ducati)
Le GP de Malaisie en images :
Jorge Lorenzo sacré champion du monde à Sepang à 23 ans Crédits photo : Panoramic
Troisième d'une course remportée magistralement par Valentino Rossi devant Andrea Dovizioso, Jorge Lorenzo a été sacré champion du monde pour la première fois de sa carrière en Moto GP en Malaisie.
Comme Valentino Rossi qui saluait chacun de ses titres par une mise en scène en général très réussie, Jorge Lorenzo a théâtralisé son sacre en Malaisie ce dimanche. C'est entouré des deux personnages de jeux vidéo Mario et Luigi et en exhibant un panneau avec l'inscription «Game Over» que l'Espagnol a fêté sa première couronne mondiale dans la catégorie reine (sa troisième toutes catégories puisqu'il fut sacré en 2006 et 2007 en 250cc). Mais s'il a appris à rivaliser avec son coéquipier dans l'art de célébrer ses succès (même s'il a trouvé le moyen de coincer le drapeau espagnol dans sa roue arrière en revenant vers le podium), il le fut un peu moins sur la piste de Sepang ce dimanche alors qu'il rêvait d'être champion du monde avec l'éclat d'une victoire. Lorenzo a en effet dû se contenter de la troisième place du podium derrière Andrea Dovizioso et un magistral Rossi qui n'était plus monté sur la première marche du podium depuis la course d'ouverture de la saison au Qatar. Stoner mord la poussière
Magistral car le Transalpin a pris un départ catastrophique avec une onzième place à la clé avant d'effectuer une remontée folle et de croquer la paire Lorenzo-Dovisiozo. Le duo italo-ibérique avait pourtant pris un excellent départ à l'extinction des feux alors que l'Italien restait englué dans le trafic après les premières courbes. Le premier tour était encore plus douloureux pour Casey Stoner au guidon de la Ducati. Vainqueur des deux dernières courses, l'Australien mordait la poussière d'entrée avant d'abandonner. L'abandon du futur pilote Honda doublé de la mauvaise mise en route de Rossi permettait à Lorenzo de s'envoler en tête avec la sangsue Dovizioso dans sa roue. Rossi intenable
Les deux hommes faisaient rapidement le trou sur la concurrence emmenée par un surprenant Simoncelli devant Hayden et Spies. Mais derrière, Rossi avait déjà entamé sa remontée fantastique. Le champion du monde avalait un par un ses adversaires et n'avait aucun mal à monter sur le podium provisoire à mi-course. Enchaînant les meilleurs tours, il faisait même la jonction avec le duo de tête à douze tours de l'arrivée. Un duo qui changeait de leader puisque Doviziozo faisait parler la puissance de sa Honda en bout de ligne droite pour s'emparer des commandes. Rossi n'attendait pas mieux. Il s'engouffrait dans la brèche et attaquait son coéquipier quasiment dans la foulée avant de déposer son compatriote juste après. La 70e du Dottore
Ce dernier reprenait bien les commandes du grand prix à cinq tours de l'arrivée mais le Dottore répliquait immédiatement pour s'offrir la 70e victoire de sa carrière dans la catégorie reine. Et dire qu'il y a encore quelques jours, le futur pilote Ducati se demandait s'il n'allait pas faire l'impasse sur les deux dernières courses de la saison en raison de ses douleurs à l'épaule… C'est aussi son premier succès depuis sa terrible double fracture au Mugello au printemps. Et enfin, un triomphe qui lui permet d'éclipser quelque peu le couronnement de son successeur et grand rival, Lorenzo.
Classement du GP Malaisie:
1. Rossi (Ita, Yamaha)
2. Dovizioso (Ita, Honda)
3. Lorenzo (Esp, Yamaha)
4. Spies (E-U, Yamaha Tech 3)
5. Bautista (Esp, Suzuki)
6. Aoyama (Jap, Honda)
7. Simoncelli (Ita, Honda Gresini)
8. Hayden (E-U, Ducati)
9. Melandri (Ita, Honda Gresini)
10. De Puniet (Fra, Honda LCR)
11. Kallio (Fin, Pramac)
12. Barbera (Esp, Aspar)
Edwards (E-U, Yamaha Tech 3)
Espargero (Esp, Ducati)µ
Capirossi (Ita, Suzuki)
Stoner (Aus, Ducati)
Le GP de Malaisie en images :
cobalt57co-
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Localisation : Nouméa
Moto : T'es de la police?
Humeur : Bonhomme...
Date d'inscription : 27/02/2009
Re: Lorenzo décroche le Graal
a 23 ans
ShArKmAn-
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Localisation : Nouméa / Tontouta
Moto : 510 SMR HUSKY
Humeur : PAPA !!!!!........
Date d'inscription : 11/04/2010
Re: Lorenzo décroche le Graal
Hat-trick de Lorenzo à Estoril
Jorge Lorenzo (Yamaha) s’est imposé pour la troisième fois consécutive sur le tracé d’Estoril ce dimanche lors du Grand Prix du Portugal, avant dernière épreuve de la saison. Le Champion du Monde 2010 devance sur la ligne d’arrivée son coéquipier Valentino Rossi et Andrea Dovizioso (Honda HRC). Randy de Puniet (LCR Honda) termine à la sixième place.
3ème victoire consécutive de Lorenzo à Estoril
Et de trois pour Lorenzo qui reste invaincu sur le tracé d’Estoril ! Parti de la pole position, l’Espagnol a pris la tête de la course lors du 17ème tour après un superbe dépassement de Rossi. Lorenzo s’est ensuite envolé vers son huitième succès de la saison.
Rossi franchit la ligne d’arrivée en seconde position loin devant son compatriote, Dovizioso, qui arrache la 3ème place à Simoncelli (Honda Gresini). Les deux italiens se sont disputés la troisième place tout au long de la course et se sont doublés à de nombreuses reprises. C’est finalement Dovizioso qui aura le dernier mot quelques mètres seulement avant la ligne d’arrivée. Nicky Hayden (Ducati) complète le top 5 devant Randy de Puniet, Edwards (Yamaha Tech 3) et Pedrosa (Honda HRC).
Les deux premières places de Lorenzo et de Rossi permettent à Yamaha de décrocher le titre constructeur.
Pedrosa (236 points) et Rossi (217) se disputeront la seconde place du classement général le week-end prochain au Circuit Ricardo Tormo lors de la dernière manche du Championnat du Monde MotoGP 2010.
Prochaine épreuve : Grand Prix de Valence, 7 Novembre
Jorge Lorenzo (Yamaha) s’est imposé pour la troisième fois consécutive sur le tracé d’Estoril ce dimanche lors du Grand Prix du Portugal, avant dernière épreuve de la saison. Le Champion du Monde 2010 devance sur la ligne d’arrivée son coéquipier Valentino Rossi et Andrea Dovizioso (Honda HRC). Randy de Puniet (LCR Honda) termine à la sixième place.
3ème victoire consécutive de Lorenzo à Estoril
Et de trois pour Lorenzo qui reste invaincu sur le tracé d’Estoril ! Parti de la pole position, l’Espagnol a pris la tête de la course lors du 17ème tour après un superbe dépassement de Rossi. Lorenzo s’est ensuite envolé vers son huitième succès de la saison.
Rossi franchit la ligne d’arrivée en seconde position loin devant son compatriote, Dovizioso, qui arrache la 3ème place à Simoncelli (Honda Gresini). Les deux italiens se sont disputés la troisième place tout au long de la course et se sont doublés à de nombreuses reprises. C’est finalement Dovizioso qui aura le dernier mot quelques mètres seulement avant la ligne d’arrivée. Nicky Hayden (Ducati) complète le top 5 devant Randy de Puniet, Edwards (Yamaha Tech 3) et Pedrosa (Honda HRC).
Les deux premières places de Lorenzo et de Rossi permettent à Yamaha de décrocher le titre constructeur.
Pedrosa (236 points) et Rossi (217) se disputeront la seconde place du classement général le week-end prochain au Circuit Ricardo Tormo lors de la dernière manche du Championnat du Monde MotoGP 2010.
Prochaine épreuve : Grand Prix de Valence, 7 Novembre
Invité- Invité
Re: Lorenzo décroche le Graal
MotoGP : Comment Lorenzo arrêta de tomber sur le mouillé ...
En 2007, Jorge Lorenzo alors en 250 avait un problème. Il était super rapide et capable de battre les meilleurs de la catégorie… jusqu'à ce que la pluie commence à tomber. Il allait vite sur le mouillé, mais chutait souvent sans savoir pourquoi. Un tour il laissait ses adversaires sur place, le tour suivant il glissait sur le dos à 160 pour finir dans la boue. Reparti ensuite avec un rythme moins rapide, il tombait de nouveau.
Il y a des problèmes de pilotage pas trop difficiles à résoudre. Mauvais départ ? On filme en vidéo ses départs, on les compare avec ceux du pilote qui arrive le plus souvent en tête dans le premier virage et on essaie de faire pareil. Mais pour le mouillé, Lorenzo n'avait pas les vidéos appropriées. Quand il rentrait au stand et que son chef mécano lui demandait pourquoi il avait chuté, la réponse était toujours la même : "Aucune idée. Je roulais exactement comme lors du tour précédent." Il rentrait alors dans son motorhome, réglait sa PlayStation sur la même course humide… et s'en reprenait une, virtuellement. Ça ne pouvait plus durer.
Kenny Roberts essayait alors de sauver son équipe de MotoGP. "Le team manager de Lorenzo m'avais rendu un grand service et j'avais une dette morale envers lui. Il m'a demandé de le faire rouler au ranch." Lorenzo prit donc l'avion pour la Californie et s'installa chez King Kenny pour deux semaines. "Je n'ai pas fait de programme spécial pour lui. Je l'ai installé sur une mini-bike et j'ai roulé avec lui." Lorenzo savait se servir d'une Honda XR 100 et trouva vite le rythme. Mais les conditions d'adhérence changent à chaque tour en dirt, en particulier le matin quand la moisissure s'évacue progressivement. Un pilote de short track doit donc posséder une très grande précision.
"Lorenzo a roulé tous les jours, explique Kenny. Il a appris assez vite. Il était très agressif, pas parce qu'il était plus rapide que d'autres pilotes que j'ai entrainés, manifestement, mais il ne voulait pas se faire doubler. Il avait une attitude "non, personne ne me doublera". Il était devant et ne voulait simplement pas que vous le doubliez. Le circuit avait l'air beaucoup plus large que d'habitude, avec lui, pour cette raison. J'ai entrainé des gars comme Eddie (Lawson) et Wayne (Rainey), des bons, et il en fait partie. Et il est très dur avec lui-même."
"Wayne était un naturel, on se tapait les guidons et on rigolait. Il était très rapide. Eddie allait un peu moins vite au début, mais il est devenu aussi rapide que Wayne. Lorenzo n'est pas comme ça, mais il dispose d'une chose que peu de gens ont : c'est la puissance mentale qu'il exerce pour être sûr qu'il est plus vite que tous les autres. Ce n'est peut-être pas le gars le plus naturel, si on parle de technique et de capacités, mais il a quelque chose de plus que beaucoup d'autres et ça s'appelle le désir. Le désir d'attaquer à 100%."
Lorenzo n'a pas été amusé du tout au début qu'un homme âgé de 30 ans de plus que lui puisse aller plus vite sur une petite moto tout-terrain. En plus le vieux couvrait le jeune de marques de pneu sur la botte et la jambe gauche, avant de lui pointer quand ils s'arrêtaient – en fumant un cigare (réel) – une par une toutes les petites erreurs qu'il avait faites. L'entrainement à la Roberts.
Roberts remarquait pendant ces deux semaines l'attitude auto-critique de Lorenzo. Le résultat final est qu'il était si dur avec lui-même, qu'une fois qu'il s'estimait à un niveau de performance satisfaisant, peu pouvaient l'égaler.
"Une fois qu'il a serré les dents et commencé à gagner, il faut quelqu'un d'extraordinaire pour le battre. De tous les pilotes que j'ai entrainés, il est probablement le plus difficile à passer."
D'après Lorenzo, ces deux semaines passées avec Roberts ont été parmi les plus productives de sa vie. La précision qu'il avait alors acquise lui a permis par la suite d'atteindre le sommet en MotoGP. Et pas uniquement sur le sec.
En 2007, Jorge Lorenzo alors en 250 avait un problème. Il était super rapide et capable de battre les meilleurs de la catégorie… jusqu'à ce que la pluie commence à tomber. Il allait vite sur le mouillé, mais chutait souvent sans savoir pourquoi. Un tour il laissait ses adversaires sur place, le tour suivant il glissait sur le dos à 160 pour finir dans la boue. Reparti ensuite avec un rythme moins rapide, il tombait de nouveau.
Il y a des problèmes de pilotage pas trop difficiles à résoudre. Mauvais départ ? On filme en vidéo ses départs, on les compare avec ceux du pilote qui arrive le plus souvent en tête dans le premier virage et on essaie de faire pareil. Mais pour le mouillé, Lorenzo n'avait pas les vidéos appropriées. Quand il rentrait au stand et que son chef mécano lui demandait pourquoi il avait chuté, la réponse était toujours la même : "Aucune idée. Je roulais exactement comme lors du tour précédent." Il rentrait alors dans son motorhome, réglait sa PlayStation sur la même course humide… et s'en reprenait une, virtuellement. Ça ne pouvait plus durer.
Kenny Roberts essayait alors de sauver son équipe de MotoGP. "Le team manager de Lorenzo m'avais rendu un grand service et j'avais une dette morale envers lui. Il m'a demandé de le faire rouler au ranch." Lorenzo prit donc l'avion pour la Californie et s'installa chez King Kenny pour deux semaines. "Je n'ai pas fait de programme spécial pour lui. Je l'ai installé sur une mini-bike et j'ai roulé avec lui." Lorenzo savait se servir d'une Honda XR 100 et trouva vite le rythme. Mais les conditions d'adhérence changent à chaque tour en dirt, en particulier le matin quand la moisissure s'évacue progressivement. Un pilote de short track doit donc posséder une très grande précision.
"Lorenzo a roulé tous les jours, explique Kenny. Il a appris assez vite. Il était très agressif, pas parce qu'il était plus rapide que d'autres pilotes que j'ai entrainés, manifestement, mais il ne voulait pas se faire doubler. Il avait une attitude "non, personne ne me doublera". Il était devant et ne voulait simplement pas que vous le doubliez. Le circuit avait l'air beaucoup plus large que d'habitude, avec lui, pour cette raison. J'ai entrainé des gars comme Eddie (Lawson) et Wayne (Rainey), des bons, et il en fait partie. Et il est très dur avec lui-même."
"Wayne était un naturel, on se tapait les guidons et on rigolait. Il était très rapide. Eddie allait un peu moins vite au début, mais il est devenu aussi rapide que Wayne. Lorenzo n'est pas comme ça, mais il dispose d'une chose que peu de gens ont : c'est la puissance mentale qu'il exerce pour être sûr qu'il est plus vite que tous les autres. Ce n'est peut-être pas le gars le plus naturel, si on parle de technique et de capacités, mais il a quelque chose de plus que beaucoup d'autres et ça s'appelle le désir. Le désir d'attaquer à 100%."
Lorenzo n'a pas été amusé du tout au début qu'un homme âgé de 30 ans de plus que lui puisse aller plus vite sur une petite moto tout-terrain. En plus le vieux couvrait le jeune de marques de pneu sur la botte et la jambe gauche, avant de lui pointer quand ils s'arrêtaient – en fumant un cigare (réel) – une par une toutes les petites erreurs qu'il avait faites. L'entrainement à la Roberts.
Roberts remarquait pendant ces deux semaines l'attitude auto-critique de Lorenzo. Le résultat final est qu'il était si dur avec lui-même, qu'une fois qu'il s'estimait à un niveau de performance satisfaisant, peu pouvaient l'égaler.
"Une fois qu'il a serré les dents et commencé à gagner, il faut quelqu'un d'extraordinaire pour le battre. De tous les pilotes que j'ai entrainés, il est probablement le plus difficile à passer."
D'après Lorenzo, ces deux semaines passées avec Roberts ont été parmi les plus productives de sa vie. La précision qu'il avait alors acquise lui a permis par la suite d'atteindre le sommet en MotoGP. Et pas uniquement sur le sec.
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