TUNING : Prépa PTS 2009

Yamaha V-Max The Big Red One de CMS

Pour inaugurer le PTS nouvelle formule, l'organisation a réuni des réalisations particulièrement soignées qui prouvent que les professionnels de l'Hexagone ont largement leur place sur la scène internationale. Nous commençons par une rencontre avec Aldo Martignoni autour de "The Big Red One", une sublimation de la toute dernière V-Max par Cannes Motos Service.


Bonjour Aldo, les nouvelles V-Max effectuent seulement leurs premiers tours de roues et la voilà déjà au PTS !

Bonjour. Oui, je dois avouer que ça n'a pas été simple. Avec Yamaha, nous nous sommes fixés comme défi d'être présents au PTS. Pour arriver à tenir les délais, nous avons été parmi les premiers à recevoir un exemplaire de la nouvelle version du mythe. Ensuite, nous avons travaillé d'arrache-pied avec OTEC pour développer et produire toute les pièces usinées, depuis les carters moteurs transparents jusqu'à la jante arrière de 240 mm de large. Sans compter les pièces d'habillage fournies par Yamaha. Derrière une moto comme celle-ci, il y a énormement d'énergie dépensée par toute l'équipe.



Donc, avec The Big Red One, CMS nous fait la totale "muscle-bike". Et le moins que l'on puisse dire, c'est que le résultat final impressionne. Mais pour rouler avec ça...

Détrompe-toi ! Evidemment, une telle moto est une carte de visite en soi. Dans notre show-room, tu en trouveras en permanence une quinzaine de préparations exposées. Et d'autre part, si on le fait, c'est parce que nos clients sont là et nous le demandent. CMS ne fait pas de show-bike mais des motos qui donnent envie de rouler et qui sont faites pour ça. Nous avons édité un petit catalogue pour la nouvelle V-Max. Chacun peut ainsi se faire sa préparation à la carte, en fonction de ses moyens.



Donc le PTS est l'occasion de faire quelques affaires ?

Evidemment, nous espérons bien attirer de nouveaux clients mais nous sommes surtout là pour rencontrer ceux qui nous font déjà confiance mais qui ne peuvent pas nous rendre visite à Cannes. C'est l'occasion d'établir une vraie relation humaine après les échanges de mails et les appels téléphoniques. Ici, c'est un peu comme à la boutique : on accueille tout le monde. Les gens viennent pour se faire plaisir, ils arrivent et repartent avec le sourire. Et, au fond, c'est ça le plus important !



CMS The Big Red One

Le tarif des pièces (prix public TTC)
Carter Embrayage Transparent : 500 €
Carter Alternateur Transparent : 1000 €
Carter Pompe Transparent : 440 €
Carter Sortie de Boîte : 330 €
8 Caches ACT : 250 €
2 Supports moteur : 440 €
2 Caches bras oscillant : 65 €
Cache boîtier cardan : 130 €
4 Embouts d'échappement : 260 €
Roue AV 3.5 x 18 : 1 250 €
Roue AR 7.5 x 18 x 240 : 2 000 €
Commandes reculées : 500 €
Toutes les infos sur www.cannesmotoservices.com
Propos recueillis par Charles Gaurier - Photos Eric Breuillac

Dub Performance Proto Slug : Kustom à la Française !

A l'instar de Krugger Motorcycles, Dub Performance marque le monde du custom d'une empreinte européenne. Devenu récemment constructeur à part entière, Fred Duban dévoilait notamment au PTS son dernier-né, le Proto Slug. "Dub" nous en dit davantage sur la réalisation d'une équipe en plein essor.


Moto-Station : Bonjour Dub, Proto Slug ? Bon, proto, je comprends mais "slug" ?

Fred Duban : Bonjour. Pour faire simple, mes motos s'appellent slug. C'est comme une marque de fabrique : ça a commencé avec le Black Slug et là, tu as la Tiky Slug et ça continue avec la Proto Slug. Et quand on parle de Proto. Les pièces sont revenues de la peinture juste mardi soir. J'ai fait une nuit blanche pour être là mercredi à l'ouverture.




Tant mieux pour nous, alors ! Et puis là, le côté "performance" de Dub saute aux yeux. La Proto Slug tranche avec tes autres
machines présentées ici. Du changement dans l'air ?

Tout a commencé à Yokohama. Crois-moi, il faut faire ce show au moins une fois dans ta vie. Les gars là-bas te mettent une claque magistrale. Je me suis dit : "en rentrant, il faut que je bosse. Je vais réaliser une H-D qui repousse les limites, une Harley à la japonaise. Pas forcément dans la forme, avant tout dans l'esprit : technique et hyper chiadé !"




Alors concrètement, quelle est la recette ?

Nous avons commencé à travailler autour d'un moteur entièrement préparé avec les meilleurs ingrédients du marché : 2 200 cm3, 180 ch. et 25 mkg de couple. C'est du sur-mesure. Ensuite, nous avons construit une partie-cycle capable d'encaisser tout ça : le cadre, le bras oscillant et les roues, tout est fait maison. Le freinage sera confié à des étriers Beringer radiaux mais je n'ai pas reçu à temps les vis pour les monter. Et finalement, l'habillage est encore chaud de cette nuit !




Une nuit blanche, ça fait quelques heures de rab. Mais au total, entre l'idée et le proto, il s'est passé combien de temps ?

Avec mon équipe, nous avons passé un an dessus. Au-delà du proto, nous avons tenu compte des contraintes pour l'homologation. Car Dub Performance a maintenant obtenu le statut de constructeur. Nous avons déjà une première expérience de la DRIRE et de l'UTAC : 6 mois pour arriver à obtenir le tampon final. On en a tenu compte cette fois-ci car la Proto Slug préfigure une production en petite série, 100% street legal.




Un gros bicylindre refroidi par air dans un châssis au top et une ergonomie racing... Wakan, CR&S et bientôt Dub Performance. C'est la mode du moment ?

Deux choses : c'est plus le résultat d'un changement profond et progressif des mentalités face à un environnement de plus en plus castrateur, d'une part. Ce n'est pas un hasard si le custom fait de plus en plus d'adeptes. Pas besoin de rouler à 210 pour avoir des sensations. D'autre part, il y a une vraie demande pour le fait main, pour les motos avec une âme insufflée par ceux qui les ont construites patiemment.




En somme, le Proto Slug se trouve à mi-chemin d'une Wakan et d'une l’œuvre unique, du pur show-bike ?
Oui et dans le même temps, on développe la gamme de pièces spéciales pour équiper les Harley. Deux manières complémentaires de montrer que l'univers du Kustom n'est pas qu'une question d'argent. Le maître-mot, c'est le travail. Travailler avec acharnement. C'est pour cela qu'en plus, nous avons quelques projets sur le feu pour faire partager notre passion du boulot bien fait. On en reparlera bientôt.
Propos recueillis par Charles Gaurier - Photos Eric Breuillac

PTS 2009 : Des Krugger à Paris !


Il est assez rare de voir des oeuvres du créateur belge Fred Krugger à Paris. Cette année pourtant, le stand du fabricant de jantes Kosei met en valeur deux de ses réalisations emblématiques, l'occasion pour Moto-Station d'en savoir un peu plus sur le quotidien de cet artiste de la mécanique.



Moto-Station : Bonjour ! Krugger à Paris. Voilà qui n'est pas courant !

Fred Krugger : Bonjour ! Tu ne crois pas si bien dire. Je ne vais pas rester longtemps. J'ai un gros projet en cours : une moto typée racing, référence aux seventies. Je veux la présenter à Grimaud et il me reste au bas mot 750 heures de travail... Donc, de toute façon, il aurait été impossible de tenir un stand ici. Kosei me permet de montrer mes machines.

Donc, à la différence de Dub Performance, tu n'exposes pas directement tes machines. La France ne représente pas un marché pour toi ?

Si, je travaille à l'échelon mondial, tu sais. Pour deux raisons : la première, c'est que je ne veux pas grandir. Je fais deux motos complètes par an. Minimum 800 heures de boulot sur chacune. Mais c'est comme ça que j'aime travailler alors je ne vais pas changer. La seconde, c'est que mes clients recherchent un produit véritablement unique, pas un show-bike de salon qui suit les grandes tendances du moment.



Et comme ce qui est rare est cher... Forcément, il faut viser large.

Là, tu es réducteur. Tu peux trouver des customs hors de prix sur tous les continents. Ca n'est pas pour autant, qu'au bout, tu obtiendras quelque chose de beau. Des plans comme ceux des Teutul, ce n'est pas ma tasse de thé. Ils passent à la télé et gagnent de l'argent, c'est très bien. Mais franchement... Evidemment, il faut un budget mais pas seulement. Pour faire vibrer la bonne corde, il faut aussi posséder une culture, certaines références. C'est finalement ce qui fait la différence entre les réalisations européennes ou japonaises et celles faites aux States. Celui qui vient me voir veut une oeuvre mécanique à part, avec laquelle il peut rouler qui plus est.



Oui, et a propos de rouler, la Goodwood le fait plutôt vite.

Ah Bonneville ! Une belle aventure. C'est carrément unique comme expérience : tu roules à 200 km/h et il te faut 10 m de large pour aller à peu près droit. T'as intérêt à être hyper attentif aux traces laissées par les concurrents précédents. Si ta roue plonge dans une ornière creusée dans le sable, tu es immédiatement déporté. En plus, on avait une pression supplémentaire : ne faire tomber la moto sous aucun prétexte car elle partait directement pour le show de Las Vegas.



Double pression mais double succès aussi, non ?

Sûr ! Déjà, on a atteint 220 km/h chrono. Avec un peu plus de temps pour travailler quelques réglages, on pourrait atteindre 235 km/h. Mais pas plus. A Bonneville, tu es déjà à 1800 m d'altitude. Là bas, une Ducati 1198 perd 30 km/h en vitesse de pointe ! Bref, on n'était pas mal avec notre twin culbuté refroidi par air. Et juste après, on gagne à Las Vegas !



Une machine à sensations dans tous les sens du terme. C'est donc ça, le Kustom à l'Européenne ?

A peu près, oui. Ainsi, on a pu sortir du carcan Harley-Davidson. Peu importe le moteur, la technologie, etc... C'est une question de travail, d'histoire et d'émotions.
Propos recueillis par Charles Gaurier - Photos Eric Breuillac

Elle est sublime la V-Max, ça va rappeler des souvenirs à queloqu'un tous ça !!!


moi qui cherche un compromis sportive et confort de balade !!!