Dans la spirale de la violence routière

Publié le lundi 26 novembre 2012 à 03H00 LNC

Dans la spirale de la violence routière

Accidents, caillassages, incivilités... la violence routière est en train d'augmenter et touche toutes les classes de la population et tous les quartiers. Est-elle différente de ce qui se passe ailleurs, comment s'explique-t-elle et quelles sont les solutions ?


La mort d’une promeneuse, percutée en juillet par un chauffard ivre à la Baie-des-Citrons avait marqué les esprits.
La violence routière en ville est un fléau quotidien, et qui semble croître en terme de gravité depuis quelques semaines.
Le 6 novembre dernier, une quinquagénaire est gravement blessée par le jet d’une pierre depuis le pont de Ko We Kara. Peu avant, les chauffeurs de bus de Karuïa débrayent, conséquence directe du caillassage de deux de leurs collègues. Début octobre, un infirmier reçoit une balle dans son véhicule alors qu'il est en tournée sur Nouville. Sans oublier cette femme de 51 ans mortellement fauchée en juillet par un chauffard ivre, alors qu’elle se promenait tranquillement à la Baie-des-Citrons.
Alors que le nombre de véhicules ne cesse d’augmenter 10 000 de plus chaque année , « c’est surtout le week-end que les incivilités et les problèmes se multiplient, précise Thierry Bourat, capitaine à la police nationale, l'alcool y est pour beaucoup. »
Comparativement, cette violence touche la ville de Nouméa bien plus que des villes métropolitaines de même envergure (voir encadré). En 2011, dix morts ont été recensés et 590 accidents uniquement sur le périmètre urbain de la ville.
Causes. Si la vitesse ou le non-respect du Code de la route sont les principales sources accidentogènes de l'agglomération, la violence routière retrouve aussi ses origines dans les effets de l’alcool et du cannabis au volant, dans des incivilités qui se multiplient, dans les nuisances sonores émises par les véhicules et dans l'état des routes.
« La multiplication des véhicules a créé un surplus de tensions entre les usagers, mais cela n'explique pas la vitesse excessive ou la consommation d'alcool et de cannabis ; là on parle de comportement à modifier. C'est comme le caillassage, il faut que ces types d'agissements cessent, explique Caroline Kawka, de l'association Antinéa. Cette violence est en train de grandir de jour en jour et prendre le volant, c'est aujourd’hui jouer à la roulette russe. » Pourtant, de nombreuses mesures ont été prises : réaménagement des routes, radars pédagogiques, permis piéton, campagnes de prévention et, depuis mars, confiscation des véhicules des délinquants routiers.
Malgré tout, il y a toujours autant de contrevenants. A titre d'exemple, lors d'un contrôle de police effectué l’an passé à la Vallée-du-Tir, pas moins de 56 infractions (feux rouges grillés, téléphone au volant, défaut de ceinture, etc.) ont été relevées en seulement une heure.
 
Solutions. « Les routes sont devenues dangereuses et nous, motards, nous sommes les premiers sur la liste. Nous constatons une montée de cette violence. Il faut dès à présent passer par la répression. On joue, on paye » pense Fabrice Louyot, du Forum des motards.
Le capitaine Bourrat, de la police nationale, tient à rassurer en précisant que « cette violence routière est identique à ce que l’on peut observer en Métropole. Par contre, nous avons une particularité locale qui engendre beaucoup de problèmes : le caillassage. Nos propres patrouilles en font les frais. Les auteurs sont des jeunes et si on les arrête, c'est des mineurs et nous devons les relâcher. »
Le problème du caillassage, le président du GIE Karuïa, Joseph Saliga, le connaît bien : « nous nous faisons caillasser un bus par semaine et quand c'est un pare-brise cassé, c'est 800 000 francs de réparation. Cette violence a un coût sans compter que des chauffeurs ont déjà été blessés. Nous voulons qu'une police des transports soit mise en place. »
Quoi qu’il en soit, si la mairie mène une réflexion comme le prévoit le Contrat local de sécurité, si les opérations conjointes de police, la future installation de radars mobiles, la vidéosurveillance ou encore les réfections de voiries sont en place ou annoncées, toutes ces mesures ne semblent pas, pour le moment, jouer en faveur d’une réduction de la violence routière, qui cause deux accidents en ville chaque jour.
 
Plus dangereux qu’en Métropole

Les rues de Nouméa sont plus dangereuses que celles d’agglomération métropolitaines d’importance similaire. En 2011, au-delà des 10 personnes qui ont trouvé la mort, 590 accidents ont été dénombrés par la police nationale sur Nouméa. A titre de comparaison voici les chiffres d'agglomérations de même importance. Roubaix : 244 accidents dont 4 tués, Dunkerque : 91 accidents dont 3 tués, Nanterre : 196 accidents dont 2 tués, Avignon : 270 accidents dont 9 morts, Versailles : 137 accidents dont 3 morts, Nancy :
269 accidents dont 3 morts. Quatre fois par semaine en moyenne, les ambulances interviennent dans la circulation, le plus souvent sur les grosses artères et aux heures de pointe. Ducos, la VDO et les ronds-points du centre-vllle restent les points chauds. D’ici la fin d’année, la mairie compte établir une cartographie de l’accidentologie routière afin de conduire une réflexion. D’autant que depuis l’adoption du Contrat local de sécurité 2011-2015, le 10 février dernier, elle est tenue d’améliorer ses infrastructures de voiries et de prévenir les accidents.

Je pense qu'il faut interdire l'alcool 7J/7 24h/24
bref ...... hein moi ce que j'en pense de la façon de traiter les chauffards .... jvais pas en dire plus ...