Essai Moto Guzzi V7 2012 (caradisiac moto)

Source



1. Moto Guzzi V7 : Tout un état d’esprit


C’est sous cet air de musique italienne que l’on a sillonné les bords du lac de Côme à la recherche du « bonheur » au guidon de la nouvelle Moto Guzzi V7. Et pour bien faire, on avait le choix entre 3 modèles de V7, dont chacune étrenne le V-Twin de 750 cm3 remanié à 70% et offrant plus de puissance et toujours autant de charme. Grazzie Mille !

En cette fin Mars, Moto Guzzi joue à domicile. C’est donc à Mandello del Lario – petite ville où s’érige depuis de très nombreuses années l’usine Guzzi - que les italiens nous ont convié à découvrir leur nouveau joujou : une V7 quelque peu remaniée côté moteur, mais qui, d’après le staff technique, fait toute la différence. Mais pas que, car la différence se fait aussi du côté financier. Car si ce genre de machine pouvait autrefois impliquer un certain budget, il faut reconnaître que le rapport qualité/prix est désormais plus intéressant. De plus, Moto Guzzi a mi le paquet puisque cette nouvelle V7 se décline en 3 modèles : une première version « Stone », à 7 799 € et une seconde prénommée « Spéciale » à 8 199 €. Toutes deux sont similaires, la première se différencie par deux coloris unis (noir mat ou blanc pur), des jantes à bâtons et des soufflets de fourche, tandis que la seconde opte pour des jantes tubeless à rayons et un coloris bi-ton (rouge/blanc ou noir/jaune). De nombreux accessoires sont disponibles en option pour envisager de plus longues étapes à son guidon : bulle, valises latérales souples, porte-paquet avec sacoche, etc.

Enfin, la dernière version appelée « Racer » s’offre une finition des plus emblématiques ! Malgré un tarif de 9 399 €, elle est notre coup de cœur de l’essai ! Elle se distingue par un coloris unique avec cadre, moyeu de roues et bras oscillant en rouge tandis que le reste de l’équipement rappelle sa descendance avec les Café de l’époque :casquette de phare numéroté, réservoir chromé, demi-guidons, commandes reculées, selle monoplace et plaques arrières numérotés. En option, la Racer dispose même d’un kit « Record » avec tête de fourche (989 €), double échappements Arrows (1 196 €) et une sangle cuir-réservoir pour plus de style.

2. Moto Guzzi V7 : Une authentique cette Guz’


Il faut bien l’admettre, si cette V7 n’embarque toute la technologie que l’on retrouve sur les motos d’aujourd’hui, y compris l’ABS, elle revendique son authenticité face à des constructeurs qui se copient parfois les uns des autres. Néanmoins, elle n’en reste pas moins moderne car cette version 2012 a été, en partie, corrigée pour répondre aux normes Euro 4. Pas d’inquiétude de ce côté là donc, elle respecte l’environnement avec des émissions polluantes de plus en plus restrictives. Côté esthétique, cette Moto Guzzi est là aussi dans un monde à part et affiche fièrement sa différence face au reste de la production moto : nouveau réservoir en acier, bicylindre en V qui déborde, double échappement et équipement minimum. Même le tableau de bord se la joue à l’ancienne avec deux compteurs analogiques aux cercles chromés et les témoins standards habituels. La « Racer » exhibe même fièrement son savoir-faire italien avec une plaque en alu fixée sur le té supérieur sur laquelle a été gravée son numéro et son lieu de production. Si ça, ce n’est pas de la haute couture…




D’entrée de jeu, chacune de nos V7 se démarquent par leurs positions de conduite. Sur la « Stone » et la « Spéciale » le pilote est assis avec le buste assez droit et les commandes du guidon droit tombent assez bien sous les mains. Néanmoins, ces deux modèles se réservent surtout aux petits et moyens gabarits car au-delà de 1,80 m, les jambes du pilote sont particulièrement fléchies à cause d’une hauteur excessive des repose-pieds. Ces derniers seront donc bien mieux à l’aise sur une « Racer » dont les commandes aux pieds sont reculées. Le buste est davantage cambré, tandis que les mains prennent place sur des demi-guidons rehaussés (au-dessus du té) et donc peu fatiguant pour les poignets.

Globalement, la V7 se montre assez compacte, avec un poids conséquent à l’arrêt, mais qui disparaît une fois que l’on débraye… Et là, place au charme d’antan ! Avec 50 ch à peine, le twin Guzzi se montre plus volontaire que sur la précédente version. Pas de vitesses supersoniques ici, le twin s’apprécie dès les bas-régimes avec un couple toujours présent, tandis que la puissance prend le relais passé 5 000 tr/min avec une montée dans les tours aussi timide que séduisante. D’ailleurs, les vibrations « normales » du 750 cm3 participent au charme de la belle italienne qui, à juste titre, préfère qu’on enroule à la cool plutôt qu’à passer les rapports à la sauvage.

Sur ce point, la boite de vitesse manque encore de rapidité et de précision, il est donc préférable là encore de décomposer progressivement ses rapports. Sinon, il faut s’y reprendre à deux fois à la montée et faire attention au blocage de roue au rétrogradage.
Les épingles très serrées ont d’ailleurs bien mis en évidence cet exercice, où en général, à faible allure, il est préférable de jouer un peu de l’embrayage pour ressortir sur le second rapport plutôt que d’entamer la manœuvre en 1ère et d’être confronté au rupteur pas si loin.





À bord de la Guzzi, c’est comme si le temps s‘arrêtait.
On privilégie surtout la balade au sport. Pour autant, la V7 se montre encore plus naturelle qu’avant avec ce brin de facilité en plus. On ne force pas sur la mise sur l’angle et les enchainements de virage s’abordent avec décontraction. Si les suspensions se montrent parfois un peu sèches sur les parties les moins régulières, elles ne manquent pas de rigueur et participent à la bonne tenue de route de notre V7. C’est même encore mieux sur la « Racer » qui affiche un meilleur compromis efficacité/confort grâce à ses 2 amortisseurs combinés Bitubo réglables.
Côté freinage, ça ne manque ni d’efficacité, ni de puissance, en revanche, sur nos trois machines, on regrette l’absence d’ABS au catalogue et un frein arrière moins brutal qu’auparavant, mais qui bloque toujours la roue arrière à cause de son manque de progressivité.

3. Moto Guzzi V7 : l'avis de la rédaction [+fiche technique]


Il y a des motos pour lesquelles le manque de puissance et les vibrations sont parfois gênants. Avec la Moto Guzzi V7, on ne s’attarde pas sur ce genre de « détails ». Même si en 2012, la puissance du moteur est en hausse et la finition encore plus plaisante, la V7 est une moto qui s’apprécie à sa juste valeur. Et pour plaire, le public a le choix entre 3 versions sensiblement identiques côté moteur, mais différentes à l’usage de part leurs positions. Quoi qu’il en soit, la V7 est une moto séduisante pour aborder la route avec sérénité, l’esprit relax, et les yeux davantage portés sur le paysage plus que sur le calcul des trajectoires… Animé par son 750 cm3, certes peu puissant, la V7 privilégie son caractère moteur pour plaire et une partie-cycle non pas affûtée, mais facile de prise en main, naturelle et franchement plaisante pour la balade. L’authenticité est le mot qui caractérise le plus cette Guz’, car à son bord, on voit les choses différemment. Et même si sa boîte de vitesse manque de précision lorsqu’on la sollicite trop rapidement, il suffit d’y aller en douceur, car c’est aussi de cette manière que la V7 s’aborde le mieux : en étant relax et décontracté !

Les plus :

Personnalité bien marquée
Puissance et caractère moteur en progrès
Version « Racer » très séduisante
Moto pas comme les autres
Idéale pour flâner
Finition agréable
Prix des versions « Stone » et « Spéciale »



Les moins :

Pas d’ABS en option
Manque de progressivité du frein arrière
Boîte de vitesse peu précise.
Suspensions sèches sur « Stone » et « Spéciale »
Prix élevé de la version « Racer »






Prix :

« Stone » : 7 799 €

« Speciale » : 8 199 €

« Racer » : 9 399 €



Fiche Technique :

Moteur : 90° V-twin , 4-temps à injection
Cylindrée : 744 cm3
Alésage / course : n.c
Puissance : 50 ch à 6 200 tr/min
Couple : 60 Nm à 2 800 tr/min
Soupapes par cylindre : 4
Refroidissement : par air
Transmission : par cardan
Boite : 5 rapports
Suspension roue AV : fourche télescopique de 40 mm de diamètre. 130 mm de débattement
Suspension roue AR : 2 amortisseurs hydrauliques réglables.
Freins AV : 1 disque, Ø 320 mm, étrier axial Brembo à 2 pistons
Freins AR : monodisque , Ø 260 mm, étrier à 2 pistons
Roues avant en aluminium anodisée 18’'
Roues avant en aluminium anodisée : 17’’
Pneus avant : 100/90 18’’
Pneus arrière : 130/80 17
Longueur totale : n.c mm
Hauteur selle : 805 mm
Poids à vide : 179 kg
Capacité réservoir : 22 l
Vitesse maxi : +160 km/h

4. Moto Guzzi V7 : Détails et portfolio [+34 photos]










La ligne Arrow est disponible en option.

Pour 2012, c’est réservoir acier et chromé.

Un moteur remanié à 70% et une puissance en progrès (50 ch).

La « Spéciale » se décline dans un bi-ton jaune/noir.

Les plaques numérotées de la « Racer » font tout le style.

La finition des Moto Guzzi est irréprochable.

La sangle en cuir est disponible en option.

Le twin en V à 90° répond aux normes anti-pollution Euro4.

Les Pirelli Sport Demon s’accordent bien à la V7.














PORTFOLIO
Afficher le diaporama

Afficher le diaporama