[METROPOLE] Contresens cyclables, radars de feux, radars tronçons… méfiances !

[METROPOLE] Contresens cyclables, radars de feux, radars tronçons… méfiances !

À venir ou déjà en vigueur, certains dispositifs du genre vicieux, à l’exception d’une réglementation à l’adresse des cyclistes, nous sont encore peu familiers. Pourtant, les motards que nous sommes ont tout intérêt à les assimiler. Faute de figurer à coup sûr sur la photo de fin d’année…



Les double-sens cyclables…

Ce sont plutôt des « contresens cyclables », désormais obligatoires dans les zones 30 et les zones de rencontre. La mesure n’est pas nouvelle puisqu’elle date d’un décret du 30 juillet 2008 mais a tardé à se mettre en place. Concrètement, il s’agit d’autoriser les cyclistes à rouler à contresens des autres usagers dans certains quartiers. Les zones de rencontre sont des sections de voies en agglomération où tous les usagers de la route empruntent la chaussée : piéton, cycliste, motard, automobiliste, etc. Des panneaux spécifiques marquent l’entrée et la sortie de la zone et la vitesse des véhicules à l’intérieur de ce périmètre est limitée à 20 km/h. Et, évidemment, les zones 30 sont des sections où la vitesse est limitée à 30 km/h. Là encore, des panneaux encadrent le périmètre. En dehors de ces accès spécifiques, des contresens cyclables peuvent également être mis en place sur des voies urbaines limitées à 50 km/h sur décision du maire (article L2213-2 du code des collectivités territoriales). L’éventualité de tomber nez à nez avec un cycliste est alors signalée par un marquage sur la chaussée.
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Les radars de feux rouges…

Ces appareils se sont multipliés cette année pour atteindre le chiffre de 234 en juillet dernier (soit un an après leur apparition) ! La contravention est constatée par la prise de deux photos : une, de face, quand le véhicule passe la ligne du feu, l’autre, de dos, quand le véhicule franchit une ligne placée après le feu, ce qui prouve que le véhicule a fait plus que « mordre » sur la ligne d’arrêt mais a carrément « grillé » le feu. Bien sûr, ceci n’est que la théorie. Dans la pratique, il semble que les flashs soient beaucoup plus sensibles. Ce relevé automatique des infractions pose également le problème des franchissements de feu motivés par l’approche d’un véhicule d’urgence. La loi prévoit que c’est au conducteur de prouver les circonstances particulières qui ont justifié la commission de l’infraction. Cette preuve n’est évidemment pas facile à rapporter. Pour le moment, le contentieux sur ces PV est encore balbutiant mais risque d’occuper bientôt de nombreux juges.


Les panneaux « contrôles radars fréquents »…

Ils avertissent les usagers non pas de la présence d’un radar à 400 mètres, mais de leur entrée dans une zone d’un à deux kilomètres où il peut y avoir plusieurs radars, fixes ou mobiles. L’objectif officiel est d’éviter les freinages brutaux avant les radars et les accélérations franches après. Mais personne ne pourra s’empêcher de penser qu’il s’agit là d’un nouveau piège pour l’usager qui ne distinguera pas forcément ce nouveau panneau de celui qui annonce la présence d’un seul radar. En août, 3 panneaux ont été installés en Dordogne (RD 936) et dans le Haut-Rhin (A 36 et RD 83). On devrait en compter 200 à la fin de l’année et 800 en 2012.



Les radars tronçons…

Ils devraient arriver l’an prochain. Ils sont prévus dans la loi sur la sécurité intérieure (Loppsi 2) actuellement en débat au Parlement. Si les délais de récupération de points donnent lieu à des échanges, ces radars font l’objet d’un consensus et seront votés à coup sûr. Ils permettront de mesurer la vitesse moyenne d’un véhicule sur plusieurs kilomètres afin de s’assurer, non pas qu’il respecte la vitesse à un point donné, mais sur toute une partie de son parcours. Depuis 2003, ce type de radar fonctionnait déjà sur l’autoroute A10 au nord d’Orléans, mais il informait simplement les conducteurs du dépassement de la vitesse réglementaire. Pour une fois que les radars avaient une vocation pédagogique…


Catherine Herviou - 09/05/2011

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