Ajoutez aux dangers routiers les remorques "folles".

Ajoutez aux dangers routiers les remorques "folles".


C'est une affaire qui est jugée actuellement dans le Sud-Ouest, en Midi-Pyrénées dans la ville d'Albi. La négligence coupable d'un cadre de 39 ans, qui tractait à l'aide de son 4x4 sur une remorque-plateforme une seconde voiture, de type Opel Vectra, est au centre des débats. Une négligence qui lui vaut d'être accusé d'homicide involontaire, pour un jugement qui a été mis en délibéré au deux décembre. Le 3 septembre dernier, sur une route départementale tarnaise reliant Gaillac à Montau, la voiture tractée et mal calée sur sa plateforme, est déséquilibrée dans une descente. L'ensemble voiture-remorque se retrouve alors "en portefeuille" sur les deux voies. C'est à dire que le véhicule ressemble à un " L" sur la route, posture que prennent parfois les poids lourds sur une chaussée glissante, et au delà, tout transport articulé.

En sens inverse arrivent deux scooters, conduit pour le premier par une mère de famille, et le second par son compagnon. Les faits tels que relatés par la presse locale, ne permettent pas de dire s'ils circulaient "de front" ou en file indienne, même s'il est facile d'imaginer.L'assistante maternelle de 33 ans sera tuée sur le coup tandis que son ami sapeur pompier lui, pu éviter le choc de la remorque. Sans vouloir critiquer à tout crin, mais pour une famille détruite, les réquisitions du procureur paraissent bien faibles.

• Par Benoît Rieu le 27 novembre 2010
  

Montans. Le mauvais arrimage d'une remorque avait tué une mère sur son scooter
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Un homme de 39 ans était jugé pour homicide involontaire jeudi à Albi. Au volant d'un 4x4 tractant une remorque, il avait tué une jeune mère de famille sur son scooter. Le jugement sera rendu le 2 décembre.Un cadre de 39 ans, domicilié à Couffouleux, était renvoyé devant le tribunal correctionnel d'Albi, jeudi après-midi pour «homicide involontaire par conducteur de véhicule terrestre».Que reproche la justice à Philippe Daures ? D'avoir mal arrimé une voiture sur une remorque -plateau qu'il tractait avec son 4x4, le 3 septembre dernier.

Une négligence à l'origine d'un terrible accident survenu à 16h30, sur la RD 87, entre Gaillac et Montans. Au lieu-dit «La Fiole», dans une portion en descente, l'Opel Vectra, mal calée sur le plateau, avait déséquilibré la remorque qui s'était mise en portefeuille. Le conducteur du 4x4 avait alors dévié de sa trajectoire. A ce moment précis, deux cyclomoteurs arrivaient en sens inverse.

Karine Loupias, une assistante maternelle de 33 ans, ne pourra éviter la remorque. La jeune femme originaire de Montans, mais qui vivait à Brens, sera tuée sur le coup au guidon de son scooter. Son compagnon Christophe Adell aura plus de chance. Il pourra éviter l'obstacle. Christophe, sapeur-pompier volontaire au centre de secours de Gaillac, sera le premier à porter secours à sa compagne. Hélas, Karine décédera sur les lieux de l'accident, laissant ses deux fillettes, son compagnon, sa maman, ses deux sœurs et ses nombreux amis dans un chagrin que rien ne pourra effacer.

Jeudi, à l'audience, Me Emmanuelle Weill, représentant la famille Loupias et Me Catherine Dupuy, pour le compagnon et les deux enfants de la victime, ont exprimé la douleur et la colère des parties civiles.

«Les négligences , il les accumulées. Le PTAC dépassait de 385 kilos la charge autorisée. La voiture n'était bloquée que par un crochet à l'arrière et n'était pas du tout calée. La famille de Karine ne peut pas accepter ces fautes», a souligné Me Weill.

Le conducteur du 4x4 roulait autour de 70 km/h, «une vitesse excessive eu égard aux circonstances» a relevé l'enquête.

«Quelle que soit la vitesse, il allait forcément trop vite puisque la remorque était mal arrimée», a fait valoir le procureur Pascal Suhard. Il a requis une peine de 6 mois de prison avec sursis, la suspension du permis de conduire pour 1 an et 300 euros d'amende. Pour la défense, Me Muriel Amar-Touboul s'est étonnée que seul son client ait été renvoyé en correctionnelle. «Son ami, qui avait arrimé et dirigé l'arrimage de cette remorque, fait cruellement défaut à la barre.» L'avocate toulousaine a demandé la clémence du tribunal sur la durée de suspension du permis. Son client est actuellement en recherche d'emploi.

Le jugement a été mis en délibéré au 2 décembre.