Présidentielles 2012 : quand les politicards parlent moto

Une élection, on donne sa voix par conviction mais aussi parfois par intérêt. Quel est l’intérêt du motard ?

Une meilleure prise en considération de notre moyen de locomotion, une adaptation de la législation (comme les remontées de files) ou encore une TVA sociale sur les équipements de sécurité…

Alors, voici quelques paroles de candidats sur le monde de la moto et la direction qu’ils donneront à la politique de sécurité (répression ?) routière à leur arrivée au pouvoir.

Hollande, Mélenchon et Sarkozy ont fait parvenir leurs avis à la rédaction de Moto Magazine, morceaux choisis :


Nicolas Sarkozy :

« Parce que la vitesse reste une cause importante d’accidents, faire respecter les limitations de vitesse demeurera la priorité absolue. 400 radars supplémentaires seront installés en 2012, comme je m’y suis engagé en novembre dernier. Je souhaite en outre que l’accent soit mis sur le développement rapide des nouvelles technologies, comme le LAVIA (Limitateur s’Adaptant à la VItesse Autorisée), ce système qui reconnait par satellite l’endroit où se trouve le véhicule, la vitesse applicable et qui limite le véhicule automatiquement. »

« La circulation entre les files pourrait peut-être être envisagée sous certaines conditions. Il conviendrait d’imposer notamment une limite très stricte sur le différentiel de vitesse entre les autos et les motos qui remonteraient les files. »

« Il n’y a donc absolument aucune discrimination à l’égard des motards. Mais je suis convaincu aussi que la sécurité commence sur la route quand tout le monde respecte toutes les règles du code de la route.«


François Hollande :

« Il est indispensable de mieux protéger les conducteurs de deux-roues, notamment en leur proposant des équipements plus visibles. »

La moto solution pour désengorger les villes ?

« ma priorité va au développement des transports en commun, qui sont beaucoup moins polluants rapportés à l’usager – en particulier ceux fonctionnant à l’électricité.«


Jean Luc Mélenchon :

La politique du radar, n’est-ce pas une manne financière pour l’État ?


« Cette politique, si elle a permis de faire chuter le nombre de morts sur la route, reste, pour le Front de Gauche, une réponse antinomique quand, dans le même temps, on a proposé des véhicules de plus en plus puissants et rapides, donc de plus en plus chers et consommateurs d’énergie, tout en en punissant l’usage. Pour le Front de Gauche, une véritable politique de sécurité routière passe par une remise en cause de notre modèle du « toujours plus », « plus puissant » « plus cher ».

Allez-vous accroître la pression sur les contrôles de vitesse ?


« Oui ! Mais d’une façon toute différente. Dans le cadre de la planification écologique que mettra en œuvre un gouvernement du Front de Gauche, ceci afin de limiter les coûts tant sociaux qu’environnementaux des déplacements, nous proposerons que les véhicules à deux ou quatre roues soient soumis à des règles, notamment pour ce qui concerne la consommation, les émanations polluantes (CO2, mais aussi particules fines, COV, NOx, etc.). »


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