Les 3 soeurs, Bonnie, V7 et W800

Les 3 soeurs, Bonnie, V7 et W800

Le coeur a ses raisons dit le dicton, et lorsqu'il est question de nostalgie, la raison fout le camp et les sentiments règnent en despotes. Ce récent article sur la Kawasaki W800 a suscité chez vous un bel élan de ferveur qui m'a, je l'avoue, étonné. Kawasaki n'est pas universellement reconnu pour déchainer les passions, et la série W de Kawasaki, bien qu'elle remonte à la fin des années soixante, demeure largement tributaire des motos britanniques, notamment BSA dont il en faisait des copies sous licence pour le marché japonais. BSA n'est plus, mais Triumph est en bonne santé, et la Bonneville, la doyenne des «classiques» puisqu'elle a fait son apparition en 1959 demeure la référence. En y ajoutant la Moto Guzzi V7, la plus «originale» du trio, surtout grâce à sa motorisation, on se retrouve devant la Sainte Trinité des classiques modernes.

Trois motos, on ne peut pas dire que c'est l'embarras du choix. De cylindrées équivalentes, de 744cm3 pour la V7 à 865 pour la Bonnie (773cm3 pour la w800), ce sont des routières bien à l'aise en ville, avec un caractère qui passe par l'allure plutôt que par une débauche de chevaux, elles n'intimident personne. Charmantes et cajoleuses, elles savent séduire dès le premier regard, grands et petits, hommes et femmes et de tous âges.

C'est presque l'amour universel! Et bien que la Triumph et la Kawasaki semblent avoir été séparé à la naissance, avec la Moto Guzzi visiblement adoptée, car trop excentrique, on peut légitimement se demander ce qui fait balancer le coeur quand vient le temps de choisir l'une des trois soeurs pour aller au bal.

C'est la question que je me pose et que je vous pose, que, qui, quoi vous ferait choisir l'une plutôt que l'autre?

• Par Jacques Lesage le 18 novembre 2010