IN MEMORY OF OLAF
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IN MEMORY OF OLAF
Salut à tous,
Il y a quelques temps j’avais pris un engagement auprès de Fabrice de faire vivre cette rubrique au travers des pilotes de moto cross, discipline qui m’a passionné de longues années d'ailleurs j’en porte encore quelques stigmates sur le corps, mais bon il faut bien dire que ce n'est uniquement en MX et SX que l'on fait vraiment du pilotage.
J'ai toujours soutenu que c'était simple de rouler vite sur une ligne parfaitement droite mais quand la piste change à chaque tour c'est là que l'on reconnait les qualités de pilotage et d'adaptation
Le premier sujet était consacré au plus grand pilote français de MX à savoir JMB.
J’ai souhaité consacré ce deuxième sujet à un pilote moins connu, moins titré mais qui avait une attaque et un cœur grand comme cela.
Son allure n’était pas sans rappeler les grands pilotes nordiques qui, sur leurs tronçonneuses (les fameuses Husqvarna) on taillé des croupières à plus d’un pilote.
j'ai retrouvé les quelques lignes ci dessous et j'ai envie de les partager avec vous
Un grand pilote qui nous a quitté trop tôt....
Comme ce fut le cas pour de nombreux pilotes, les quatre frères PERRIN (dans l’ordre Éric, Olivier, Christophe et Xavier) se sont plongés dans l’univers du motocross grâce à leur paternel. Vétérinaire de métier, il s’offrira une moto par commodité pour se rendre au travail.
Rapidement, il va commencer à toucher à la mécanique et à se découvrir une nouvelle passion. En 1956, il décide de changer de métier pour ouvrir sa propre concession de moto à quelques kilomètres d’Évreux. Spécialisé dans la réparation des motos anglaises, la réputation de PERRIN Motos fera vite le tour de la France, à tel point que l’acteur américain Steve MCQUEEN , de passage en France pour le tournage du film « Le Mans », fera un détour dans la concession normande pour y faire réparer sa TRIUMPH.
Membre fondateur du moto-club de Thomer la Sôgne (qui accueille aujourd’hui une épreuve du championnat de France Élite), il transmettra tout naturellement le virus de la moto à ses quatre garçons.
Éric, le frère aîné d’Olaf, sera le premier à se lancer en compétition en 1972 et se classera second derrière Denis VIMOND, lors du tout premier championnat de France Junior en 1975. Olivier PERRIN et son cadet d’un an Christophe, débuteront ensemble la moto en roulant tout d’abord lors de courses « pirates » de 50cc. C’est d’ailleurs lors de sa première course, qu’il disputait à MAYENNE, qu’il fera son rencontre avec Yannig KERVELLA alors pilote officiel Fantic.
Une carrière fournie
Au guidon d’une Kawasaki, Olivier participera à sa première course officielle de motocross en 1981, chez lui, sur le terrain de Thomer la Sôgne.
Une première course où il brillera plus par ses chutes que par son résultat final. Dès sa première saison complète l’année suivante, il s’attaque directement au championnat de France Junior et décroche la troisième place finale sur sa KTM.
En 1983, et pour sa seconde saison de moto, il s’engage en championnat 250cc Inters (l’équivalent du championnat de France Élite d’aujourd’hui) aux côtés de Jacky VIMOND, Patrick FURA ou encore Yannig KERVELLA. L’année 83 sera aussi l’année de son premier grand prix en France à Château du Loir, où il se qualifiera brillamment.
L’année suivante sera en revanche une année noire où il se blessera au tibia en début de saison et restera hors-course durant six longs mois. Cette même année, son père sera victime d’un grave accident de la route, qui le laissera dans l’incapacité de suivre son fils pour le reste de sa carrière.
En 1985, Olivier laissera la KTM avec laquelle il avait connu de nombreux problèmes, pour passer sur Kawasaki. Il s’alignera sur la quasi-totalité des GP et marquera ses premiers points en Espagne (à l’époque seuls les dix premiers marquaient des points) où il s’était rendu seul au volant de son fourgon...
En effet, en l’absence de son père, Olaf a dû se débrouiller seul sur les courses ou trouver quelqu’un à emmener avec lui pour bricoler sa moto. « Comme il avait un bon paquet de copains, il trouvait toujours quatre cinq mecs pour l’accompagner sur les courses. Bien souvent c’était folklorique car ses copains prenaient plutôt cette aventure pour des vacances et ne savaient même pas changer une roue. » Mao continue « j’ai le souvenir d’un GP en Italie, où le mécanicien de Dolcé, pilote officiel MAICO, se dépêchait de faire la moto de son pilote pour ensuite venir faire celle d’Olaf, car il savait qu’Oliv’ était venu seul sur l’épreuve. C’est une chose inconcevable aujourd’hui ! ».
En 1986 et 87, il reviendra sur KTM et devient pilote officiel de la marque autrichienne. Il se classera troisième des championnats de France de motocross et supercross tout en continuant à « scorer » de bons résultats en GP 250.
L’année 88 sera sa seule année Suzuki durant laquelle il connaîtra de nombreuses casses mécaniques. L’année suivante il passera sur Yamaha et se fracturera le bras lors de la première soirée du Sx de Bercy.
Un peu lassé du 250cc, il va redescendre en catégorie 125cc en 1990 sur Kawasaki avant de changer radicalement l’année suivante en passant de la 125 à la 500 KX. Il remportera le titre officieux (un classement à part était établi pour les pilotes du 500cc qui roulaient avec les 250cc) de champion de France 500 en 1991 et 1992, et rentrera fréquemment dans le top 10 en GP 500.
En 1993, il rejoint le team Picpus Honda aux côtés de Jean-Claude MOUSSÉ mais va être victime d’une grave blessure lors du supercross de DORTMUND en Allemagne. Touché au pied, au genou, aux poumons et rapatrié en hélicoptère vers la France, Olaf va passer une première fois tout prêt de la mort. Cette chute marquera la fin de sa carrière moto. Il restera cependant dans le team Picpus jusqu’en 1994 où il exercera la fonction de conseillé auprès de Jean-Claude MOUSSÉ et Cyril PORTE qui l’avait remplacé après sa chute de DORTMUND.
En 1995, Olivier se lance de le « Mx business » en s’associant à KERVELLA. Les deux hommes montent une société d’importation des marques MSR et ANSWER.
Trois ans après son terrible accident qui lui a valu sa fin de carrière, Olivier va de nouveau passer prêt de la mort lorsqu’il se fait écraser par un chauffard alors qu’il se rendait à moto sur le circuit de Thomer. Après une ablation de la rate et six mois de convalescence, Olivier peut reprendre normalement son activité professionnelle mais décidera, en accord avec Kerv’ d’arrêter leur activité fin 96.
Olaf disparaîtra tragiquement en juillet 1997 alors qu’il participait à une course de mob-cross en Bretagne. La mort dramatique d’Olivier touchera l’ensemble de la communauté MX et laissera à jamais en grand vide.
Olaf, un pilote hors normes
Si Olaf est resté dans la mémoire de ceux qui l’ont côtoyé de près ou de loin, c’est bien entendu de par ses résultats mais aussi et surtout de part l’homme qu’il était.
Un homme qui ne s’est jamais pris au sérieux et qui a su rester simple et ouvert durant toute sa carrière. Olivier n’a jamais pris la compétition moto de la même manière qu’un autre pilote.
Bien entendu, l’aspect sportif restait une priorité pour lui, mais il a toujours su combiner son activité professionnelle de haut niveau et rester proche de ceux qui l’ont fréquenté comme me le confirme Mao : « Oliv’ était capable, à dix minutes d’un départ, d’aller discuter avec un des nombreux gars à qui il avait donné un stage de pilotage avec lui durant l’hiver, et de lui rappeler l’anecdote du jour où il l’avait écrasé au baby-foot ou celle où il l’avait battu lors d’une course de roue arrière. Il a toujours été comme çà, et à l’époque son entourage proche et moi-même avions beaucoup de mal à comprendre son attitude. Mais je me rends compte aujourd’hui que c’est lui qui avait raison et que c’est grâce à cette attitude que maintenant beaucoup de personnes se souviennent de lui, parlent d’Olaf avec autant de nostalgie. Il avait vraiment une autre façon de voir les choses.»
Olivier Perrin #213, holeshot le pack Elite de Gaillefontaine au guidon de la 500 KX
Homme simple et ouvert, Olaf avait aussi un grand cœur et il a été à l’origine de la venue de nombreux pilotes avec lesquels il s’est lié d’amitié durant ses nombreux voyages aux quatre coins du globe.
C’est en effet grâce à Olaf, qui les accueillait chez lui en Normandie, qui s’occupait de leur trouver une moto et qui les inscrivait aux courses internationales, que les frères KING (Darryl et Shayne), Darryl ATKINS mais aussi le pilote tahitien Karl VERNAUDON ont pu venir rouler en Europe. De nombreux pilotes plus ou moins connus ont ainsi profité de l’hospitalité d’Olivier, comme par exemple le pilote Australien Troy Mc CASEY qu’Olaf tentait de « vendre » avec humour aux organisateurs de motocross inters en France : « Lui, il va pas vite, par contre il a un nom qui pète : Troy Mc CASEY. Tu mets son nom sur un programme ça fait classe ! Allez, ça vaut bien 2500 francs de prime de départ ! ».
Bercy, la révélation du supercross
Bercy marquera à jamais Olivier qui effectuera ses premiers tours de roue en supercross dans l’enceinte parisienne et aura la révélation du supercross.
Invité en 1984, grâce à un coup de pouce de Pat BOULLAND alors co-organisateur avec Xavier AUDOUARD, il se présentera au POPB sans n’avoir jamais roulé une seule fois en SX!
Pour marquer le coup, il arrivera avec un casque et une tenue spéciale colorée de rose et noir qui fera rire ceux-là même qui l’année suivante arriveront également avec une tenue rose. Un visionnaire ! Sans aucune expérience de cette discipline exigeante, son
premier supercross se soldera par de nombreuses chutes. Mais Olaf se relèvera à chaque fois et finira la course, ce qui lui vaudra la sympathie du public parisien.
Olaf se faisait aussi remarquer par ses « prouesses » involontaires: il est probablement le seul à être tombé lors du tour de présentation des pilotes ou victime d’une panne d’essence en course comme nous le raconte Mao : « C’était en 1991, il n’avait pas de réel mécanicien et il y’avait douze mecs autour de la moto en train de déconner. Personne n’a remis de l’essence dans la moto et Olivier est reparti comme ça. »
On ne peut pas évoquer le supercross de Bercy sans parler de l’histoire du « Crazy fucker ».
Fin 1987, Olaf qui vient de passer sur Suzuki et fort de deux saisons de championnat de France de supercross dans les jambes, agacera les pilotes américains, qui dominaient outrageusement la discipline, en tenant tête aux meilleurs pilotes US lors d’une demi-finale. Alors second derrière Micky DYMOND et devant Ricky JOHNSON et Jeff WARD, Olaf sera le premier et le seul à tenter un énorme triple en prenant la trajectoire intérieur dans le virage précédent l’obstacle.
Ricky JOHNSON, qui n’avait jamais réussi à passer ce saut jusqu’alors, sera surpris par l’action d’Olivier et manquera de tomber. Pour garder le contact, RJ s’obligera à sauter lui aussi ce triple saut mais en prenant la trace extérieure. La bataille entre les deux hommes durera trois tours jusqu’à l’instant où Olaf plonge à l’inter’ mais partira de travers sur ce fameux triple et entrera en contact avec JOHNSON.
Olivier s’éjecte de la moto en plein saut tandis que Ricky ne peut éviter la chute à la réception. Excédé par ce français qui lui a tenu tête, RJ lancera le désormais légendaire « Crazy fucker » en désignant Olaf.
Il y a quelques temps j’avais pris un engagement auprès de Fabrice de faire vivre cette rubrique au travers des pilotes de moto cross, discipline qui m’a passionné de longues années d'ailleurs j’en porte encore quelques stigmates sur le corps, mais bon il faut bien dire que ce n'est uniquement en MX et SX que l'on fait vraiment du pilotage.
J'ai toujours soutenu que c'était simple de rouler vite sur une ligne parfaitement droite mais quand la piste change à chaque tour c'est là que l'on reconnait les qualités de pilotage et d'adaptation
Le premier sujet était consacré au plus grand pilote français de MX à savoir JMB.
J’ai souhaité consacré ce deuxième sujet à un pilote moins connu, moins titré mais qui avait une attaque et un cœur grand comme cela.
Son allure n’était pas sans rappeler les grands pilotes nordiques qui, sur leurs tronçonneuses (les fameuses Husqvarna) on taillé des croupières à plus d’un pilote.
j'ai retrouvé les quelques lignes ci dessous et j'ai envie de les partager avec vous
Un grand pilote qui nous a quitté trop tôt....
Comme ce fut le cas pour de nombreux pilotes, les quatre frères PERRIN (dans l’ordre Éric, Olivier, Christophe et Xavier) se sont plongés dans l’univers du motocross grâce à leur paternel. Vétérinaire de métier, il s’offrira une moto par commodité pour se rendre au travail.
Rapidement, il va commencer à toucher à la mécanique et à se découvrir une nouvelle passion. En 1956, il décide de changer de métier pour ouvrir sa propre concession de moto à quelques kilomètres d’Évreux. Spécialisé dans la réparation des motos anglaises, la réputation de PERRIN Motos fera vite le tour de la France, à tel point que l’acteur américain Steve MCQUEEN , de passage en France pour le tournage du film « Le Mans », fera un détour dans la concession normande pour y faire réparer sa TRIUMPH.
Membre fondateur du moto-club de Thomer la Sôgne (qui accueille aujourd’hui une épreuve du championnat de France Élite), il transmettra tout naturellement le virus de la moto à ses quatre garçons.
Éric, le frère aîné d’Olaf, sera le premier à se lancer en compétition en 1972 et se classera second derrière Denis VIMOND, lors du tout premier championnat de France Junior en 1975. Olivier PERRIN et son cadet d’un an Christophe, débuteront ensemble la moto en roulant tout d’abord lors de courses « pirates » de 50cc. C’est d’ailleurs lors de sa première course, qu’il disputait à MAYENNE, qu’il fera son rencontre avec Yannig KERVELLA alors pilote officiel Fantic.
Une carrière fournie
Au guidon d’une Kawasaki, Olivier participera à sa première course officielle de motocross en 1981, chez lui, sur le terrain de Thomer la Sôgne.
Une première course où il brillera plus par ses chutes que par son résultat final. Dès sa première saison complète l’année suivante, il s’attaque directement au championnat de France Junior et décroche la troisième place finale sur sa KTM.
En 1983, et pour sa seconde saison de moto, il s’engage en championnat 250cc Inters (l’équivalent du championnat de France Élite d’aujourd’hui) aux côtés de Jacky VIMOND, Patrick FURA ou encore Yannig KERVELLA. L’année 83 sera aussi l’année de son premier grand prix en France à Château du Loir, où il se qualifiera brillamment.
L’année suivante sera en revanche une année noire où il se blessera au tibia en début de saison et restera hors-course durant six longs mois. Cette même année, son père sera victime d’un grave accident de la route, qui le laissera dans l’incapacité de suivre son fils pour le reste de sa carrière.
En 1985, Olivier laissera la KTM avec laquelle il avait connu de nombreux problèmes, pour passer sur Kawasaki. Il s’alignera sur la quasi-totalité des GP et marquera ses premiers points en Espagne (à l’époque seuls les dix premiers marquaient des points) où il s’était rendu seul au volant de son fourgon...
En effet, en l’absence de son père, Olaf a dû se débrouiller seul sur les courses ou trouver quelqu’un à emmener avec lui pour bricoler sa moto. « Comme il avait un bon paquet de copains, il trouvait toujours quatre cinq mecs pour l’accompagner sur les courses. Bien souvent c’était folklorique car ses copains prenaient plutôt cette aventure pour des vacances et ne savaient même pas changer une roue. » Mao continue « j’ai le souvenir d’un GP en Italie, où le mécanicien de Dolcé, pilote officiel MAICO, se dépêchait de faire la moto de son pilote pour ensuite venir faire celle d’Olaf, car il savait qu’Oliv’ était venu seul sur l’épreuve. C’est une chose inconcevable aujourd’hui ! ».
En 1986 et 87, il reviendra sur KTM et devient pilote officiel de la marque autrichienne. Il se classera troisième des championnats de France de motocross et supercross tout en continuant à « scorer » de bons résultats en GP 250.
L’année 88 sera sa seule année Suzuki durant laquelle il connaîtra de nombreuses casses mécaniques. L’année suivante il passera sur Yamaha et se fracturera le bras lors de la première soirée du Sx de Bercy.
Un peu lassé du 250cc, il va redescendre en catégorie 125cc en 1990 sur Kawasaki avant de changer radicalement l’année suivante en passant de la 125 à la 500 KX. Il remportera le titre officieux (un classement à part était établi pour les pilotes du 500cc qui roulaient avec les 250cc) de champion de France 500 en 1991 et 1992, et rentrera fréquemment dans le top 10 en GP 500.
En 1993, il rejoint le team Picpus Honda aux côtés de Jean-Claude MOUSSÉ mais va être victime d’une grave blessure lors du supercross de DORTMUND en Allemagne. Touché au pied, au genou, aux poumons et rapatrié en hélicoptère vers la France, Olaf va passer une première fois tout prêt de la mort. Cette chute marquera la fin de sa carrière moto. Il restera cependant dans le team Picpus jusqu’en 1994 où il exercera la fonction de conseillé auprès de Jean-Claude MOUSSÉ et Cyril PORTE qui l’avait remplacé après sa chute de DORTMUND.
En 1995, Olivier se lance de le « Mx business » en s’associant à KERVELLA. Les deux hommes montent une société d’importation des marques MSR et ANSWER.
Trois ans après son terrible accident qui lui a valu sa fin de carrière, Olivier va de nouveau passer prêt de la mort lorsqu’il se fait écraser par un chauffard alors qu’il se rendait à moto sur le circuit de Thomer. Après une ablation de la rate et six mois de convalescence, Olivier peut reprendre normalement son activité professionnelle mais décidera, en accord avec Kerv’ d’arrêter leur activité fin 96.
Olaf disparaîtra tragiquement en juillet 1997 alors qu’il participait à une course de mob-cross en Bretagne. La mort dramatique d’Olivier touchera l’ensemble de la communauté MX et laissera à jamais en grand vide.
Olaf, un pilote hors normes
Si Olaf est resté dans la mémoire de ceux qui l’ont côtoyé de près ou de loin, c’est bien entendu de par ses résultats mais aussi et surtout de part l’homme qu’il était.
Un homme qui ne s’est jamais pris au sérieux et qui a su rester simple et ouvert durant toute sa carrière. Olivier n’a jamais pris la compétition moto de la même manière qu’un autre pilote.
Bien entendu, l’aspect sportif restait une priorité pour lui, mais il a toujours su combiner son activité professionnelle de haut niveau et rester proche de ceux qui l’ont fréquenté comme me le confirme Mao : « Oliv’ était capable, à dix minutes d’un départ, d’aller discuter avec un des nombreux gars à qui il avait donné un stage de pilotage avec lui durant l’hiver, et de lui rappeler l’anecdote du jour où il l’avait écrasé au baby-foot ou celle où il l’avait battu lors d’une course de roue arrière. Il a toujours été comme çà, et à l’époque son entourage proche et moi-même avions beaucoup de mal à comprendre son attitude. Mais je me rends compte aujourd’hui que c’est lui qui avait raison et que c’est grâce à cette attitude que maintenant beaucoup de personnes se souviennent de lui, parlent d’Olaf avec autant de nostalgie. Il avait vraiment une autre façon de voir les choses.»
Olivier Perrin #213, holeshot le pack Elite de Gaillefontaine au guidon de la 500 KX
Homme simple et ouvert, Olaf avait aussi un grand cœur et il a été à l’origine de la venue de nombreux pilotes avec lesquels il s’est lié d’amitié durant ses nombreux voyages aux quatre coins du globe.
C’est en effet grâce à Olaf, qui les accueillait chez lui en Normandie, qui s’occupait de leur trouver une moto et qui les inscrivait aux courses internationales, que les frères KING (Darryl et Shayne), Darryl ATKINS mais aussi le pilote tahitien Karl VERNAUDON ont pu venir rouler en Europe. De nombreux pilotes plus ou moins connus ont ainsi profité de l’hospitalité d’Olivier, comme par exemple le pilote Australien Troy Mc CASEY qu’Olaf tentait de « vendre » avec humour aux organisateurs de motocross inters en France : « Lui, il va pas vite, par contre il a un nom qui pète : Troy Mc CASEY. Tu mets son nom sur un programme ça fait classe ! Allez, ça vaut bien 2500 francs de prime de départ ! ».
Bercy, la révélation du supercross
Bercy marquera à jamais Olivier qui effectuera ses premiers tours de roue en supercross dans l’enceinte parisienne et aura la révélation du supercross.
Invité en 1984, grâce à un coup de pouce de Pat BOULLAND alors co-organisateur avec Xavier AUDOUARD, il se présentera au POPB sans n’avoir jamais roulé une seule fois en SX!
Pour marquer le coup, il arrivera avec un casque et une tenue spéciale colorée de rose et noir qui fera rire ceux-là même qui l’année suivante arriveront également avec une tenue rose. Un visionnaire ! Sans aucune expérience de cette discipline exigeante, son
premier supercross se soldera par de nombreuses chutes. Mais Olaf se relèvera à chaque fois et finira la course, ce qui lui vaudra la sympathie du public parisien.
Olaf se faisait aussi remarquer par ses « prouesses » involontaires: il est probablement le seul à être tombé lors du tour de présentation des pilotes ou victime d’une panne d’essence en course comme nous le raconte Mao : « C’était en 1991, il n’avait pas de réel mécanicien et il y’avait douze mecs autour de la moto en train de déconner. Personne n’a remis de l’essence dans la moto et Olivier est reparti comme ça. »
On ne peut pas évoquer le supercross de Bercy sans parler de l’histoire du « Crazy fucker ».
Fin 1987, Olaf qui vient de passer sur Suzuki et fort de deux saisons de championnat de France de supercross dans les jambes, agacera les pilotes américains, qui dominaient outrageusement la discipline, en tenant tête aux meilleurs pilotes US lors d’une demi-finale. Alors second derrière Micky DYMOND et devant Ricky JOHNSON et Jeff WARD, Olaf sera le premier et le seul à tenter un énorme triple en prenant la trajectoire intérieur dans le virage précédent l’obstacle.
Ricky JOHNSON, qui n’avait jamais réussi à passer ce saut jusqu’alors, sera surpris par l’action d’Olivier et manquera de tomber. Pour garder le contact, RJ s’obligera à sauter lui aussi ce triple saut mais en prenant la trace extérieure. La bataille entre les deux hommes durera trois tours jusqu’à l’instant où Olaf plonge à l’inter’ mais partira de travers sur ce fameux triple et entrera en contact avec JOHNSON.
Olivier s’éjecte de la moto en plein saut tandis que Ricky ne peut éviter la chute à la réception. Excédé par ce français qui lui a tenu tête, RJ lancera le désormais légendaire « Crazy fucker » en désignant Olaf.
gilles68-
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Localisation : NOUMEA
Moto : TIGER 1050 SE
Humeur : Grrrrrrrrrrrrrrrr
Date d'inscription : 05/01/2010
Re: IN MEMORY OF OLAF
Bonus : je n'arrive pas encore à intégrer une vidéo de l'INA, je ne désespère pas...
retrouver ce média sur www.ina.fr
cobalt57co-
Nombre de messages : 11732
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Moto : T'es de la police?
Humeur : Bonhomme...
Date d'inscription : 27/02/2009
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