Comparo: Ecosse 2000 Heretic & Vincent 1000 Black Shadow
2 participants
Forum de Motards en Nouvelle Calédonie :: LE COIN DES MOTARDS... :: TOUTES VOS MARQUES PREFEREES :: LES COMPAROS ET LES ESSAIS
Page 1 sur 1
Comparo: Ecosse 2000 Heretic & Vincent 1000 Black Shadow
Comparatif motos Le comparatif extraordinaire : Ecosse 2000 Heretic & Vincent 1000 Black Shadow
Du roadster naked, on en trouve à chaque recoin de votre site web préféré. En voici cette fois deux qui ne donnent pas dans l'exceptionnel, mais carrément le fantastique. En exclusivité, Moto-Station vous offre cet essai "No limit de sous", deux motos que vous ne verrez que rarement seules, et certainement jamais ensemble : l'Ecosse 2000 Heretic et la Vincent 1000 Black Shadow coûtent chacune env. 50 000 €. Rêvons un peu...
Il vous reste un peu de place dans le garage entre la Honda RC 30 et la Lamborghini Miura SV ? Alors dans ce cas, voilà une opportunité de prouver à votre entourage que vous êtes un homme de goût. Mais rassurez-vous, si ce n'est pas le cas, il reste au moins la possibilité de rêver. Car du rêve, nos deux protagonistes du jour en véhiculent en pagaille. Mais mieux que cela, elles roulent, et on en a pris le guidon pour vous. Attention, j'annonce moment d'exception (phrase à prononcer, comme de bien entendu, façon homme-grenouille, avec le masque et le détendeur). Moto-Station sort deux pièces de musée sur la route : l'Ecosse 2000 Heretic et la Vincent 1000 Black Shadow.
Une même philosophie
"Exquisitely engineered for a fortunate few", traduisez "construites avec raffinement pour quelques privilégiés", telle est la devise des motos américaines Ecosse. Mais elle aurait pu être également celle des Vincent, tant leur créateur, Philip Conrad Vincent avait la même conception de la moto dès le début de ses travaux, dans les années 1920. Vincent avait une vision de la moto hautement élitiste et innovante, à une époque où la production d'alors privilégiait le monocylindre à la fiabilité hautement aléatoire. En ce temps-là, une 500 cm3 était une grosse moto ; alors rendez-vous compte, avec son bicylindre en V de 1000 cm3, la Vincent faisait figure de révolution, de monstre sacré (déjà !) et pas seulement dans le domaine mécanique. Vous allez certainement me demander : pourquoi avoir réuni ces deux motos ? Simplement parce qu'elles représentent la quintessence de la moto au sens le plus palpable et noble du terme. Même votre neveu de trois ans vous le confirmera : une moto, c'est un gros moteur, deux roues et basta. Séparées par plus de cinquante ans, Ecosse et Vincent représentent toutes les deux une sorte d'aboutissement au point qu'elles ont leur place dans les livres d'histoire de l'art consacrés à la moto. On peut certes faire encore plus extravagant que l'Ecosse Heretic, comme la Confederate B 120 Wraith, mais on s'éloigne là du respect de la pureté intrinsèque du roadster pour entrer dans le domaine de la Batmobile, certes pas moins désirable pour autant.
Du roadster naked, on en trouve à chaque recoin de votre site web préféré. En voici cette fois deux qui ne donnent pas dans l'exceptionnel, mais carrément le fantastique. En exclusivité, Moto-Station vous offre cet essai "No limit de sous", deux motos que vous ne verrez que rarement seules, et certainement jamais ensemble : l'Ecosse 2000 Heretic et la Vincent 1000 Black Shadow coûtent chacune env. 50 000 €. Rêvons un peu...
Il vous reste un peu de place dans le garage entre la Honda RC 30 et la Lamborghini Miura SV ? Alors dans ce cas, voilà une opportunité de prouver à votre entourage que vous êtes un homme de goût. Mais rassurez-vous, si ce n'est pas le cas, il reste au moins la possibilité de rêver. Car du rêve, nos deux protagonistes du jour en véhiculent en pagaille. Mais mieux que cela, elles roulent, et on en a pris le guidon pour vous. Attention, j'annonce moment d'exception (phrase à prononcer, comme de bien entendu, façon homme-grenouille, avec le masque et le détendeur). Moto-Station sort deux pièces de musée sur la route : l'Ecosse 2000 Heretic et la Vincent 1000 Black Shadow.
Une même philosophie
"Exquisitely engineered for a fortunate few", traduisez "construites avec raffinement pour quelques privilégiés", telle est la devise des motos américaines Ecosse. Mais elle aurait pu être également celle des Vincent, tant leur créateur, Philip Conrad Vincent avait la même conception de la moto dès le début de ses travaux, dans les années 1920. Vincent avait une vision de la moto hautement élitiste et innovante, à une époque où la production d'alors privilégiait le monocylindre à la fiabilité hautement aléatoire. En ce temps-là, une 500 cm3 était une grosse moto ; alors rendez-vous compte, avec son bicylindre en V de 1000 cm3, la Vincent faisait figure de révolution, de monstre sacré (déjà !) et pas seulement dans le domaine mécanique. Vous allez certainement me demander : pourquoi avoir réuni ces deux motos ? Simplement parce qu'elles représentent la quintessence de la moto au sens le plus palpable et noble du terme. Même votre neveu de trois ans vous le confirmera : une moto, c'est un gros moteur, deux roues et basta. Séparées par plus de cinquante ans, Ecosse et Vincent représentent toutes les deux une sorte d'aboutissement au point qu'elles ont leur place dans les livres d'histoire de l'art consacrés à la moto. On peut certes faire encore plus extravagant que l'Ecosse Heretic, comme la Confederate B 120 Wraith, mais on s'éloigne là du respect de la pureté intrinsèque du roadster pour entrer dans le domaine de la Batmobile, certes pas moins désirable pour autant.
JuJu-
Nombre de messages : 6228
Age : 36
Localisation : [On the road!!!]
Moto : FZ1-N!
Humeur : Gaaaaaaaaaaaz!
Date d'inscription : 04/05/2008
Re: Comparo: Ecosse 2000 Heretic & Vincent 1000 Black Shadow
Comparatif moto extraordinaire, part 1, présentation
Vincent 1000 Black Shadow, ou l'archétype de la moto de collection
Philip Conrad Vincent était un inventeur génial, toujours insatisfait, pensant sans arrêt à de nouveaux projets. En un sens, il était plus "inventeur" que "motard", mais sa personnalité irritablement perfectionniste avait trouvé dans le monde de la moto le support idéal pour d'incessantes innovations.
Il commença dans les années 1920 à travailler sur un nouveau type de suspension arrière (que Yamaha développera plus tard sous le principe du Cantilever) et acheta le nom HRD, qui connaissait alors quelques difficultés, pour promouvoir ses inventions sous un logo connu. La première Vincent HRD sortit de l'atelier en 1934. C'était alors un monocylindre de 500 cm3, comme toutes les marques le concevait à ce moment de l'Histoire. Avec son associé Phil Irving, qui était apparemment d'un caractère antagoniste à celui de Vincent, il décida de coupler deux monos ensemble pour créer ce fameux bicylindre de 998 cm3. Croyez-moi, à l'époque cela a eu plus d'impact dans le Landerneau que la présentation de la Suzuki Hayabusa il y a une dizaine d'années... Le fantasme de Philip Conrad Vincent de produire la moto la plus rapide de l'histoire était devenu réalité.
170 km/h pour la type A... 200 km/h pour la type B
Quatre séries de bicylindres Vincent ont été produits en 20 ans, pour une production totale proche des 11 000 unités. Près de 80 % d'entre elles sont toujours en état de marche, dont une proportion non négligeable en état "concours" : cela illustre à quel point nous avons là une moto mythique. Notre modèle d'essai est une Black Shadow de type "D", la dernière évolution du genre. Elle a été achetée en 1988 par son propriétaire actuel et restaurée depuis, avec le moteur complètement reconstruit par un atelier de spécialistes basé en Grande-Bretagne.
Pour sa part, la Black Shadow de type "A" a été produite en 1937 et 1938. Elle développait 44 chevaux à 5 500 tr/min, et atteignait une vitesse de pointe de 170 km/h. Après une interruption, bien compréhensible, liée à la Seconde Guerre mondiale, la type "B" fit son apparition en 1948, sérieusement modifiée. L'angle des cylindres passa de 47,5 à 50°, pour s'adapter au timing d'allumage d'une nouvelle magneto Lucas. L'empattement était raccourci de 1 452 à 1 422 mm pour une meilleure maniabilité, la hauteur de selle passa de 723 à 744 mm et le moteur sortait désormais 55 chevaux, permettant à la Vincent type "B" d'atteindre la barre magique et hautement symbolique des 200 km/h. La type "C" fut produite de 1950 à 1955, et la type "D" fut produite également en 1955. Notre modèle d'essai porte le numéro 80, de la dernière série des 160 Black Shadow produites.
240,5 km/h en maillot de bain et bonnet de nageur...
En perfectionniste accompli, Philip Conrad Vincent passait son temps à améliorer des détails, sur des motos évidemment construites à la main. Il répétait à qui voulait l'entendre qu'il n'y avait pas deux Vincent strictement identiques. La fiabilité était évidemment l'un des points fort de la moto, et nombre d'exemplaires ont dépassé le cap du million de kilomètres, les séries Black Prince (avec petit saute-vent) et Black Knight (avec carénage intégral) représentant le summun de la moto de tourisme de l'époque.
Vincent voulait aussi démontrer les performances de sa machine. Elles se sont distinguées dans de nombreuses courses (on trouve ainsi six Vincent dans les neuf premières places du TT de 1948, sur l'île de Man) et ont décroché de nombreux records de vitesse, notamment un 240,5 km/h en 1948, avec le pilote en maillot de bain et bonnet de nageur pour limiter la résistance aérodynamique. Fallait oser...
Vincent restera aussi dans l'histoire pour ses nombreuses innovations technologiques, notamment ses contributions dans le domaine des suspensions, avec l'ancêtre du Cantilever à l'arrière, et une fourche avant inédite, appelée Girdraulic. Les Vincent se passent quasiment de cadre, nombre d'éléments ayant une fonction porteuse. La plupart des commandes étaient ajustables et les roues avaient un système de démontage rapide. Autant de raisons supplémentaires qui font des Vincent de véritables machines de collection.
On l'a dit, Philip Conrad Vincent était plus passionné d'ingénierie que de motos. Après l'aventure des motos, qui devenaient de plus en plus chères et obsolètes par rapport aux besoins du marché, il consacra une énergie considérable à développer "un moteur révolutionnaire pour automobiles", qu'il ne réussit jamais à vendre à British Leyland, le consortium britannique d'alors, à sa plus grande frustration. Il mourut en 1979, laissant à la postérité l'une des motos classiques les plus abouties de l'histoire.
Comparatif moto extraordinaire, part 2, présentation
Ecosse 2000 Heretic, ou l'esprit roadster sublimé
Donald Atchison, le boss de la compagnie américaine Ecosse, semble être le même genre de perfectionniste que Philip Conrad Vincent. Il a voulu se faire une moto à sa mesure, qui puisse répondre à différents usages avec la même facilité. L'Ecosse Heretic est ainsi censée être un cruiser, un dragster ou une sportive, pas moins. Le couple du moteur et la position de conduite naturelle permettent de cruiser tranquille, il y a assez de patate pour déposer tout ce qui roule au passage du feu vert et le châssis minimaliste doté de périphériques plus "top que top" sont là pour garantir les aptitudes sportives. Ça se tient, au moins sur le papier.
Comme Atchison a de grandes ambitions pour sa moto, il a utilisé les meilleurs composants. Les suspensions Öhlins sont les plus abouties que le constructeur suédois ait au catalogue ; les freins sont des ISR monobloc, dont les six pistons en céramique mordent douze plaquettes individuelles. Le sens du détail est absolument abracadabrantesque : impossible de trouver une pièce qui n'ait pas été dessinée dans ses moindres détails. Tout est taillé dans la masse, ajusté à la main, construit avec minutie. Notre moto d'essai, numéro 39 sur 100, dispose en plus des optionnelles roues en carbone BST ainsi que de l'ensemble selle et réservoir sculpté dans le même matériau. Cela contraste superbement avec le bloc moteur entièrement taillé dans un bloc d'alu.
1 000 cm3 pour la Vincent, 2 000 cm3 pour l'Ecosse
Notre moto numéro 39 n'a d'ailleurs pas le moteur "de base", entendez le 1 900 cm3, mais possède le deux litres optionnel. Eh oui : une moto de 1 000 cm3 comme la Vincent paraissait monstrueuse à la fin des années 30, il en est de même d'un roadster de 2 000 cm3 de nos jours, les très grosses cylindrées restant pour l'instant l'apanage du genre custom (et de la dernière V Max Yamaha).
Contrairement à ce que l'on entend souvent, les Ecosse, comme les Confederate, ne disposent pas "de moteurs d'Harley". Comme on est en Amérique, le penchant naturel va pour le bicylindre en V, culbuté et refroidi par air, mais on tape quand même dans le moteur d'exception. Sorti des ateliers Patrick Racing, le deux litres développe 140 chevaux à la roue et 19 mkg de couple juste après le régime de ralenti... Ceux qui trouveraient cela insuffisant peuvent se rabattre sur deux autres réalisations signées Patrick Racing : un 2,2 litres, ou un 2,1 litres... turbo ! Mais comme vous le verrez plus tard, ça va déjà bien comme cela, merci.
Tout comme Confederate, Ecosse conçoit ses motos comme des "anti-choppers". Donald Atchison voit l'Heretic comme le penchant à deux roues de l'Iso Griffo ou de la Bizzarini, ces GT italiennes de la fin des années 60, dont le V8 7 litres de Corvette Stingray offrait la puissance des V12 Ferrari d'alors, la noblesse en moins, la fiabilité en plus. Le meilleur des deux mondes, en somme : la subtilité du design européen au service du muscle américain. Atchison a d'ailleurs nommé sa petite entreprise en hommage au team privé Ecosse, qui a remporté les 24 Heures du Mans 1956 au volant d'une modeste Jaguar Type-D, devant les Ferrari et Maserati officielles. Ce type est un esthète, assurément.
La production de l'Heretic est limitée à 100 exemplaires et la liste des clients, comme celle de Confederate, a des allures de Who's who hollywoodien, avec Tom Cruise, Brad Pitt, Leonardo di Caprio, Matt le Blanc ou encore Jay Leno.
Vincent 1000 Black Shadow, ou l'archétype de la moto de collection
Philip Conrad Vincent était un inventeur génial, toujours insatisfait, pensant sans arrêt à de nouveaux projets. En un sens, il était plus "inventeur" que "motard", mais sa personnalité irritablement perfectionniste avait trouvé dans le monde de la moto le support idéal pour d'incessantes innovations.
Il commença dans les années 1920 à travailler sur un nouveau type de suspension arrière (que Yamaha développera plus tard sous le principe du Cantilever) et acheta le nom HRD, qui connaissait alors quelques difficultés, pour promouvoir ses inventions sous un logo connu. La première Vincent HRD sortit de l'atelier en 1934. C'était alors un monocylindre de 500 cm3, comme toutes les marques le concevait à ce moment de l'Histoire. Avec son associé Phil Irving, qui était apparemment d'un caractère antagoniste à celui de Vincent, il décida de coupler deux monos ensemble pour créer ce fameux bicylindre de 998 cm3. Croyez-moi, à l'époque cela a eu plus d'impact dans le Landerneau que la présentation de la Suzuki Hayabusa il y a une dizaine d'années... Le fantasme de Philip Conrad Vincent de produire la moto la plus rapide de l'histoire était devenu réalité.
170 km/h pour la type A... 200 km/h pour la type B
Quatre séries de bicylindres Vincent ont été produits en 20 ans, pour une production totale proche des 11 000 unités. Près de 80 % d'entre elles sont toujours en état de marche, dont une proportion non négligeable en état "concours" : cela illustre à quel point nous avons là une moto mythique. Notre modèle d'essai est une Black Shadow de type "D", la dernière évolution du genre. Elle a été achetée en 1988 par son propriétaire actuel et restaurée depuis, avec le moteur complètement reconstruit par un atelier de spécialistes basé en Grande-Bretagne.
Pour sa part, la Black Shadow de type "A" a été produite en 1937 et 1938. Elle développait 44 chevaux à 5 500 tr/min, et atteignait une vitesse de pointe de 170 km/h. Après une interruption, bien compréhensible, liée à la Seconde Guerre mondiale, la type "B" fit son apparition en 1948, sérieusement modifiée. L'angle des cylindres passa de 47,5 à 50°, pour s'adapter au timing d'allumage d'une nouvelle magneto Lucas. L'empattement était raccourci de 1 452 à 1 422 mm pour une meilleure maniabilité, la hauteur de selle passa de 723 à 744 mm et le moteur sortait désormais 55 chevaux, permettant à la Vincent type "B" d'atteindre la barre magique et hautement symbolique des 200 km/h. La type "C" fut produite de 1950 à 1955, et la type "D" fut produite également en 1955. Notre modèle d'essai porte le numéro 80, de la dernière série des 160 Black Shadow produites.
240,5 km/h en maillot de bain et bonnet de nageur...
En perfectionniste accompli, Philip Conrad Vincent passait son temps à améliorer des détails, sur des motos évidemment construites à la main. Il répétait à qui voulait l'entendre qu'il n'y avait pas deux Vincent strictement identiques. La fiabilité était évidemment l'un des points fort de la moto, et nombre d'exemplaires ont dépassé le cap du million de kilomètres, les séries Black Prince (avec petit saute-vent) et Black Knight (avec carénage intégral) représentant le summun de la moto de tourisme de l'époque.
Vincent voulait aussi démontrer les performances de sa machine. Elles se sont distinguées dans de nombreuses courses (on trouve ainsi six Vincent dans les neuf premières places du TT de 1948, sur l'île de Man) et ont décroché de nombreux records de vitesse, notamment un 240,5 km/h en 1948, avec le pilote en maillot de bain et bonnet de nageur pour limiter la résistance aérodynamique. Fallait oser...
Vincent restera aussi dans l'histoire pour ses nombreuses innovations technologiques, notamment ses contributions dans le domaine des suspensions, avec l'ancêtre du Cantilever à l'arrière, et une fourche avant inédite, appelée Girdraulic. Les Vincent se passent quasiment de cadre, nombre d'éléments ayant une fonction porteuse. La plupart des commandes étaient ajustables et les roues avaient un système de démontage rapide. Autant de raisons supplémentaires qui font des Vincent de véritables machines de collection.
On l'a dit, Philip Conrad Vincent était plus passionné d'ingénierie que de motos. Après l'aventure des motos, qui devenaient de plus en plus chères et obsolètes par rapport aux besoins du marché, il consacra une énergie considérable à développer "un moteur révolutionnaire pour automobiles", qu'il ne réussit jamais à vendre à British Leyland, le consortium britannique d'alors, à sa plus grande frustration. Il mourut en 1979, laissant à la postérité l'une des motos classiques les plus abouties de l'histoire.
Comparatif moto extraordinaire, part 2, présentation
Ecosse 2000 Heretic, ou l'esprit roadster sublimé
Donald Atchison, le boss de la compagnie américaine Ecosse, semble être le même genre de perfectionniste que Philip Conrad Vincent. Il a voulu se faire une moto à sa mesure, qui puisse répondre à différents usages avec la même facilité. L'Ecosse Heretic est ainsi censée être un cruiser, un dragster ou une sportive, pas moins. Le couple du moteur et la position de conduite naturelle permettent de cruiser tranquille, il y a assez de patate pour déposer tout ce qui roule au passage du feu vert et le châssis minimaliste doté de périphériques plus "top que top" sont là pour garantir les aptitudes sportives. Ça se tient, au moins sur le papier.
Comme Atchison a de grandes ambitions pour sa moto, il a utilisé les meilleurs composants. Les suspensions Öhlins sont les plus abouties que le constructeur suédois ait au catalogue ; les freins sont des ISR monobloc, dont les six pistons en céramique mordent douze plaquettes individuelles. Le sens du détail est absolument abracadabrantesque : impossible de trouver une pièce qui n'ait pas été dessinée dans ses moindres détails. Tout est taillé dans la masse, ajusté à la main, construit avec minutie. Notre moto d'essai, numéro 39 sur 100, dispose en plus des optionnelles roues en carbone BST ainsi que de l'ensemble selle et réservoir sculpté dans le même matériau. Cela contraste superbement avec le bloc moteur entièrement taillé dans un bloc d'alu.
1 000 cm3 pour la Vincent, 2 000 cm3 pour l'Ecosse
Notre moto numéro 39 n'a d'ailleurs pas le moteur "de base", entendez le 1 900 cm3, mais possède le deux litres optionnel. Eh oui : une moto de 1 000 cm3 comme la Vincent paraissait monstrueuse à la fin des années 30, il en est de même d'un roadster de 2 000 cm3 de nos jours, les très grosses cylindrées restant pour l'instant l'apanage du genre custom (et de la dernière V Max Yamaha).
Contrairement à ce que l'on entend souvent, les Ecosse, comme les Confederate, ne disposent pas "de moteurs d'Harley". Comme on est en Amérique, le penchant naturel va pour le bicylindre en V, culbuté et refroidi par air, mais on tape quand même dans le moteur d'exception. Sorti des ateliers Patrick Racing, le deux litres développe 140 chevaux à la roue et 19 mkg de couple juste après le régime de ralenti... Ceux qui trouveraient cela insuffisant peuvent se rabattre sur deux autres réalisations signées Patrick Racing : un 2,2 litres, ou un 2,1 litres... turbo ! Mais comme vous le verrez plus tard, ça va déjà bien comme cela, merci.
Tout comme Confederate, Ecosse conçoit ses motos comme des "anti-choppers". Donald Atchison voit l'Heretic comme le penchant à deux roues de l'Iso Griffo ou de la Bizzarini, ces GT italiennes de la fin des années 60, dont le V8 7 litres de Corvette Stingray offrait la puissance des V12 Ferrari d'alors, la noblesse en moins, la fiabilité en plus. Le meilleur des deux mondes, en somme : la subtilité du design européen au service du muscle américain. Atchison a d'ailleurs nommé sa petite entreprise en hommage au team privé Ecosse, qui a remporté les 24 Heures du Mans 1956 au volant d'une modeste Jaguar Type-D, devant les Ferrari et Maserati officielles. Ce type est un esthète, assurément.
La production de l'Heretic est limitée à 100 exemplaires et la liste des clients, comme celle de Confederate, a des allures de Who's who hollywoodien, avec Tom Cruise, Brad Pitt, Leonardo di Caprio, Matt le Blanc ou encore Jay Leno.
JuJu-
Nombre de messages : 6228
Age : 36
Localisation : [On the road!!!]
Moto : FZ1-N!
Humeur : Gaaaaaaaaaaaz!
Date d'inscription : 04/05/2008
Re: Comparo: Ecosse 2000 Heretic & Vincent 1000 Black Shadow
Comparatif moto extraordinaire, part 3, l'essai
Laissez le rationnel au garage...
Elles sont là, en train de chauffer sur leur béquille, le guidon à portée de main. J'avais déjà croisé une ou deux Vincent auparavant, mais jamais vu d'Ecosse "pour de vrai". Elles ont deux propriétaires différents, et leur subtiliser les clés au même moment a été le fruit de longues négociations.
Déjà, la procédure de démarrage vous indique que l'on n'a pas affaire à des motos normales. La Vincent démarre au kick, en toute ancienne qu'elle est : il faut donc trouver le point de compression, laisser remonter le kick et y aller vigoureusement. En dépit du scepticisme de son propriétaire, appelons-le Kevin R., la Vincent craque au premier coup de kick et se stabilise sur un ralenti régulier. La sonorité est étonnamment feutrée et ne ressemble à rien de connu dans la production actuelle. Une Honda VFR étouffée par des pots aux normes Euro-XII pourrait s'en approcher, éventuellement.
L'Ecosse est à l'opposé, elle qui gronde dans un tonnerre mécanique, à la manière d'une Harley qui serait en overdose d'exctasy, les silencieux en titane semblant posséder plus d'amplitude acoustique que la salle Pleyel. Mais avant d'en arriver là, il faut aussi se plier au cérémonial de démarrage. Le deux-litres Patrick Racing a plus de compression qu'un truck Kenworth et son moteur Diesel de quinze litres de cylindrée. L'Ecosse possède donc un petit bouton de décompression situé en haut de chaque cylindre. Il faut donc les actionner, puis pousser le gros bouton rouge de démarrage, situé dans la platine en alu usinée dans la masse, qui soutient le tableau de bord ; analogie aux voitures de sport de très haut de gamme, inédit sur une moto. Ensuite, on prie pour la batterie. Le démarreur tourne un quart de tour, s'arrête, semble au bord de l'implosion puis réussit, miracle, à allumer la salle des machines. L'Ecosse tressaute alors sur sa béquille latérale, en aluminium elle aussi, et dotée d'une longueur réglable au millimètre. Mieux vaut la tenir fermement en la faisant chauffer, car elle se déplace d'elle-même à chaque coup de gaz au point mort. À ce prix-là, c'est flippant.
"Rien ne semble l'arrêter, et surtout pas ses freins !"
On commencera le roulage en douceur, sur la Vincent, donc. "Ce n'est pas une moto très agréable en ville, mais là, sur route ouverte, tu devrais mieux l'apprécier", me précise Kevin. Il a raison : l'embrayage est extrêmement dur, a un millimètre de course et mord très brutalement ; la boîte de vitesses est incroyablement dure elle aussi, sans compter qu'elle est évidemment du côté droit, avec la première en haut, les trois autres en bas, le troisième rapport étant quasiment impossible à enclencher. Mais avec le couple disponible, on passe de deux en quatre, et roule ma poule. La Vincent délivre sa puissance maximale à 5 700 tr/min, ce qui est assez haut pour un moteur de cette époque. Néanmoins, le moteur est d'une souplesse confondante et reprend tranquillement dès les plus bas régimes. Son propriétaire me suggère de ne pas insister trop longtemps au-delà des 4 000 tr/min, mais ce serait du sadisme. Les vibrations sont très présentes au-delà de 3 000 tr/min et par respect pour l'engin, il est préférable d'adopter une conduite coulée. De toute façon, la moto tire long, et à 3 000 tr/min sur le gros compte-tours Smith, on est déjà à 130 km/h. Dans ces conditions, la Vincent devient une dévoreuse de grands espaces, des qualités qui sautent encore plus aux yeux quand on fait un galop d'essai sur ce qui se faisait d'autre à l'époque, comme une Velocette 500 Venom. La moto est confortable tant que l'on reste en deçà du seuil de vibrations mécaniques, et le paysage prend soudain une autre dimension ; il ne faudrait pas beaucoup d'imagination pour que l'horizon prenne une couleur sépia. La Vincent 1000 Black Shadow taille la route et, selon l'adage consacré, rien ne semble l'arrêter, et surtout pas ses freins. En dépit du double tambour à l'avant, le freinage est d'époque et une anticipation de chaque instant est recommandée.
Un pur joyau pour tailler des boulets sur les boulevards
L'Ecosse demande aussi une certaine concentration, mais pour d'autres raisons. Le moteur Patrick Racing pète le feu. Chaque millimètre de câble enroulé correspond à une nouvelle salve de coups de pieds au cul et l'engin délivre des sensations véritablement uniques. À côté, la Yamaha 1700 MT-01 fait figure de moto-école et les autres très gros twins du marché (Suzuki M 1800 R, Yamaha XV 1900 Midnight Star, Kawasaki VN 2000) représentent une comptine de catéchisme à côté d'un concert de Black Sabbath. Un détail : les moteurs Patrick Racing sont des moteurs de compétition ; ils ne sont pas homologués dans certains états américains et ne sont pas garantis non plus. Ceci explique cela.
Donald Atchison a donc raison, au moins sur le premier point : l'Ecosse 2000 Heretic est un véritable dragster, et on se prend à tirer des boulets rien que pour le plaisir de sentir ce coup de pied au derche, accompagné d'un grondement de Messerschmitt en piqué. Ce comportement d'ado me renvoie des années en arrière, comme la première fois où j'ai essayé une Yamaha 250 TDR et une Suzuki RG 500. Le compteur et le compte-tours ont la tremblante du mouton, donc on ne saura pas vraiment à combien ça va ni quel régime ça prend. Mais peu importe, car l'Ecosse dissocie parfaitement vitesse et sensations, ce qui lui permet donc de sublimer l'esprit du roadster. Encore que : si l'Ecosse est un vrai dragster, sa dimension sportive laisse un peu à désirer. Les freins sont étonnamment faiblards, les suspensions pour haut de gamme qu'elles soient, sont désaccordées au maximum, il n'y a aucun feeling du train avant et vue l'inertie du V-twin de deux litres, on n'a pas trop envie non plus de rentrer comme un sourd sur l'avant. Bref, on arrive peut-être aux limites du genre : la conception du sport de l'autre côté de l'Atlantique n'est pas la même que la notre, et si l'Ecosse est incomparablement plus sportive qu'une Electra Glide Ultra-Classic, ça n'en fait pas une vraie sportive pour autant. Difficile de régler définitivement son cas néanmoins : notre modèle numéro 39 était peut-être particulièrement mal réglé, même si, par sa conception, un moteur gros, lourd et bourré d'inertie ne sera jamais le cœur idéal pour une vraie sportive. Ceci dit, les suspensions étant réglables dans tous les sens, de même que l'angle de chasse de 25° à 29°, les choses doivent pouvoir s'améliorer. Pour l'instant, donnée pour 205 kilos à sec, l'Ecosse 2000 Heretic en paraît au moins cinquante de plus, ce qui n'est pas un compliment. Prenons l'Ecosse 2000 Heretic pour ce qu'elle est : un pur joyau qui sert à tailler des boulets sur les boulevards. D'ailleurs, qui suis-je, après tout, pour tenter une analyse rationnelle de deux pièces de musée ? Tout faux, mon gars. L'art ne se discute pas, il se respecte, il se savoure.
Laissez le rationnel au garage...
Elles sont là, en train de chauffer sur leur béquille, le guidon à portée de main. J'avais déjà croisé une ou deux Vincent auparavant, mais jamais vu d'Ecosse "pour de vrai". Elles ont deux propriétaires différents, et leur subtiliser les clés au même moment a été le fruit de longues négociations.
Déjà, la procédure de démarrage vous indique que l'on n'a pas affaire à des motos normales. La Vincent démarre au kick, en toute ancienne qu'elle est : il faut donc trouver le point de compression, laisser remonter le kick et y aller vigoureusement. En dépit du scepticisme de son propriétaire, appelons-le Kevin R., la Vincent craque au premier coup de kick et se stabilise sur un ralenti régulier. La sonorité est étonnamment feutrée et ne ressemble à rien de connu dans la production actuelle. Une Honda VFR étouffée par des pots aux normes Euro-XII pourrait s'en approcher, éventuellement.
L'Ecosse est à l'opposé, elle qui gronde dans un tonnerre mécanique, à la manière d'une Harley qui serait en overdose d'exctasy, les silencieux en titane semblant posséder plus d'amplitude acoustique que la salle Pleyel. Mais avant d'en arriver là, il faut aussi se plier au cérémonial de démarrage. Le deux-litres Patrick Racing a plus de compression qu'un truck Kenworth et son moteur Diesel de quinze litres de cylindrée. L'Ecosse possède donc un petit bouton de décompression situé en haut de chaque cylindre. Il faut donc les actionner, puis pousser le gros bouton rouge de démarrage, situé dans la platine en alu usinée dans la masse, qui soutient le tableau de bord ; analogie aux voitures de sport de très haut de gamme, inédit sur une moto. Ensuite, on prie pour la batterie. Le démarreur tourne un quart de tour, s'arrête, semble au bord de l'implosion puis réussit, miracle, à allumer la salle des machines. L'Ecosse tressaute alors sur sa béquille latérale, en aluminium elle aussi, et dotée d'une longueur réglable au millimètre. Mieux vaut la tenir fermement en la faisant chauffer, car elle se déplace d'elle-même à chaque coup de gaz au point mort. À ce prix-là, c'est flippant.
"Rien ne semble l'arrêter, et surtout pas ses freins !"
On commencera le roulage en douceur, sur la Vincent, donc. "Ce n'est pas une moto très agréable en ville, mais là, sur route ouverte, tu devrais mieux l'apprécier", me précise Kevin. Il a raison : l'embrayage est extrêmement dur, a un millimètre de course et mord très brutalement ; la boîte de vitesses est incroyablement dure elle aussi, sans compter qu'elle est évidemment du côté droit, avec la première en haut, les trois autres en bas, le troisième rapport étant quasiment impossible à enclencher. Mais avec le couple disponible, on passe de deux en quatre, et roule ma poule. La Vincent délivre sa puissance maximale à 5 700 tr/min, ce qui est assez haut pour un moteur de cette époque. Néanmoins, le moteur est d'une souplesse confondante et reprend tranquillement dès les plus bas régimes. Son propriétaire me suggère de ne pas insister trop longtemps au-delà des 4 000 tr/min, mais ce serait du sadisme. Les vibrations sont très présentes au-delà de 3 000 tr/min et par respect pour l'engin, il est préférable d'adopter une conduite coulée. De toute façon, la moto tire long, et à 3 000 tr/min sur le gros compte-tours Smith, on est déjà à 130 km/h. Dans ces conditions, la Vincent devient une dévoreuse de grands espaces, des qualités qui sautent encore plus aux yeux quand on fait un galop d'essai sur ce qui se faisait d'autre à l'époque, comme une Velocette 500 Venom. La moto est confortable tant que l'on reste en deçà du seuil de vibrations mécaniques, et le paysage prend soudain une autre dimension ; il ne faudrait pas beaucoup d'imagination pour que l'horizon prenne une couleur sépia. La Vincent 1000 Black Shadow taille la route et, selon l'adage consacré, rien ne semble l'arrêter, et surtout pas ses freins. En dépit du double tambour à l'avant, le freinage est d'époque et une anticipation de chaque instant est recommandée.
Un pur joyau pour tailler des boulets sur les boulevards
L'Ecosse demande aussi une certaine concentration, mais pour d'autres raisons. Le moteur Patrick Racing pète le feu. Chaque millimètre de câble enroulé correspond à une nouvelle salve de coups de pieds au cul et l'engin délivre des sensations véritablement uniques. À côté, la Yamaha 1700 MT-01 fait figure de moto-école et les autres très gros twins du marché (Suzuki M 1800 R, Yamaha XV 1900 Midnight Star, Kawasaki VN 2000) représentent une comptine de catéchisme à côté d'un concert de Black Sabbath. Un détail : les moteurs Patrick Racing sont des moteurs de compétition ; ils ne sont pas homologués dans certains états américains et ne sont pas garantis non plus. Ceci explique cela.
Donald Atchison a donc raison, au moins sur le premier point : l'Ecosse 2000 Heretic est un véritable dragster, et on se prend à tirer des boulets rien que pour le plaisir de sentir ce coup de pied au derche, accompagné d'un grondement de Messerschmitt en piqué. Ce comportement d'ado me renvoie des années en arrière, comme la première fois où j'ai essayé une Yamaha 250 TDR et une Suzuki RG 500. Le compteur et le compte-tours ont la tremblante du mouton, donc on ne saura pas vraiment à combien ça va ni quel régime ça prend. Mais peu importe, car l'Ecosse dissocie parfaitement vitesse et sensations, ce qui lui permet donc de sublimer l'esprit du roadster. Encore que : si l'Ecosse est un vrai dragster, sa dimension sportive laisse un peu à désirer. Les freins sont étonnamment faiblards, les suspensions pour haut de gamme qu'elles soient, sont désaccordées au maximum, il n'y a aucun feeling du train avant et vue l'inertie du V-twin de deux litres, on n'a pas trop envie non plus de rentrer comme un sourd sur l'avant. Bref, on arrive peut-être aux limites du genre : la conception du sport de l'autre côté de l'Atlantique n'est pas la même que la notre, et si l'Ecosse est incomparablement plus sportive qu'une Electra Glide Ultra-Classic, ça n'en fait pas une vraie sportive pour autant. Difficile de régler définitivement son cas néanmoins : notre modèle numéro 39 était peut-être particulièrement mal réglé, même si, par sa conception, un moteur gros, lourd et bourré d'inertie ne sera jamais le cœur idéal pour une vraie sportive. Ceci dit, les suspensions étant réglables dans tous les sens, de même que l'angle de chasse de 25° à 29°, les choses doivent pouvoir s'améliorer. Pour l'instant, donnée pour 205 kilos à sec, l'Ecosse 2000 Heretic en paraît au moins cinquante de plus, ce qui n'est pas un compliment. Prenons l'Ecosse 2000 Heretic pour ce qu'elle est : un pur joyau qui sert à tailler des boulets sur les boulevards. D'ailleurs, qui suis-je, après tout, pour tenter une analyse rationnelle de deux pièces de musée ? Tout faux, mon gars. L'art ne se discute pas, il se respecte, il se savoure.
Par Gabriel Lecouvreur, photos Colin Mileman
JuJu-
Nombre de messages : 6228
Age : 36
Localisation : [On the road!!!]
Moto : FZ1-N!
Humeur : Gaaaaaaaaaaaz!
Date d'inscription : 04/05/2008
Re: Comparo: Ecosse 2000 Heretic & Vincent 1000 Black Shadow
Ecosse 2000 Heretic & Vincent 1000 Black Shadow : A retenir
L'Ecosse 2000 Heretic et la Vincent 1000 Black Shadow représentent toutes deux, à soixante ans d'intervalle, une sorte d'aboutissement de l'esprit roadster, dans leur contexte respectif. Dans les deux cas, on trouve un bicylindre en V refroidi par air, de grosse cylindrée, un sens du détail à tomber par terre. Plus qu'un long discours, admirez donc les photos de détail. Question prix, l'Ecosse Heretic a une production limitée à 100 exemplaires, et se vend aux environs de $ 70 000 (env. 55 000 €), alors qu'une belle Vincent 1000 Black Shadow (11 000 Vincent produites, mais 160 exemplaires de la dernière série type "D") se négocie aux environs des 50 000 €.
Quelques liens intéressants :
www.ecossemoto.com
www.thevincent.com
www.godet-motorcycles.com
L'Ecosse 2000 Heretic et la Vincent 1000 Black Shadow représentent toutes deux, à soixante ans d'intervalle, une sorte d'aboutissement de l'esprit roadster, dans leur contexte respectif. Dans les deux cas, on trouve un bicylindre en V refroidi par air, de grosse cylindrée, un sens du détail à tomber par terre. Plus qu'un long discours, admirez donc les photos de détail. Question prix, l'Ecosse Heretic a une production limitée à 100 exemplaires, et se vend aux environs de $ 70 000 (env. 55 000 €), alors qu'une belle Vincent 1000 Black Shadow (11 000 Vincent produites, mais 160 exemplaires de la dernière série type "D") se négocie aux environs des 50 000 €.
Quelques liens intéressants :
www.ecossemoto.com
www.thevincent.com
www.godet-motorcycles.com
JuJu-
Nombre de messages : 6228
Age : 36
Localisation : [On the road!!!]
Moto : FZ1-N!
Humeur : Gaaaaaaaaaaaz!
Date d'inscription : 04/05/2008
Re: Comparo: Ecosse 2000 Heretic & Vincent 1000 Black Shadow
Fiche technique
Ecosse 2000 Heretic
Moteur : 1 966 cm3, 4 temps, bicylindre, alésage 107,95 mm x course 107,95 mm, refroidi par air, 2 arbres à cames, distribution culbutée, 2 soup./cyl., alimentation par carburateurs, 6 vitesses, démarrage à kick, transmission par chaîne
Version libre (constructeur) : puissance 140 ch. (103 kW), couple 18,6 daN.m
Partie cycle : cadre acier chrome-moly double berceau, fourche inversée entièrement réglable, mono-amortisseur AR entièrement réglable, freins AV 2 disques diam. 320 mm / étriers radiaux 6 pistons monobloc - AR disque diam. 260 mm / étrier 2 pistons, pneus AV 120/70 x 17 - AR 200/55 x 17
Gabarit : dimensions (L x l x h) NC, empattement 1 536 mm, chasse / angle NC, hauteur de selle 750 mm, réservoir 15,9 litres, poids à sec 205 kg
Performances : NC
Vincent 1000 Black Shadow
Moteur : 998 cm3, 4 temps, bicylindre, alésage 84 mm x course 90 mm, refroidi par air, 2 arbres à cames, distribution culbutée, 2 soup./cyl., alimentation par carburateurs, 4 vitesses, démarreur électrique, transmission par chaîne
Puissance 55 ch. (40,4 kW), couple NC
Partie cycle : cadre tubulaire en acier double berceau, fourche hydraulique, mono-amortisseur AR type Cantilever, freins AV 2 tambours, diam. 177 mm - AR 1 tambour, diam. 177 mm, pneus AV 3.00 x 20 - AR 3,50 x 19
Gabarit : dimensions (L x l x h) NC, empattement 1 435 mm, chasse / angle NC, hauteur de selle 826 mm, réservoir 16 litres, poids à sec 206 kg
Performances : NC
Ecosse 2000 Heretic
Moteur : 1 966 cm3, 4 temps, bicylindre, alésage 107,95 mm x course 107,95 mm, refroidi par air, 2 arbres à cames, distribution culbutée, 2 soup./cyl., alimentation par carburateurs, 6 vitesses, démarrage à kick, transmission par chaîne
Version libre (constructeur) : puissance 140 ch. (103 kW), couple 18,6 daN.m
Partie cycle : cadre acier chrome-moly double berceau, fourche inversée entièrement réglable, mono-amortisseur AR entièrement réglable, freins AV 2 disques diam. 320 mm / étriers radiaux 6 pistons monobloc - AR disque diam. 260 mm / étrier 2 pistons, pneus AV 120/70 x 17 - AR 200/55 x 17
Gabarit : dimensions (L x l x h) NC, empattement 1 536 mm, chasse / angle NC, hauteur de selle 750 mm, réservoir 15,9 litres, poids à sec 205 kg
Performances : NC
Vincent 1000 Black Shadow
Moteur : 998 cm3, 4 temps, bicylindre, alésage 84 mm x course 90 mm, refroidi par air, 2 arbres à cames, distribution culbutée, 2 soup./cyl., alimentation par carburateurs, 4 vitesses, démarreur électrique, transmission par chaîne
Puissance 55 ch. (40,4 kW), couple NC
Partie cycle : cadre tubulaire en acier double berceau, fourche hydraulique, mono-amortisseur AR type Cantilever, freins AV 2 tambours, diam. 177 mm - AR 1 tambour, diam. 177 mm, pneus AV 3.00 x 20 - AR 3,50 x 19
Gabarit : dimensions (L x l x h) NC, empattement 1 435 mm, chasse / angle NC, hauteur de selle 826 mm, réservoir 16 litres, poids à sec 206 kg
Performances : NC
Source : http://www.moto-station.com/article5613-le-comparatif-extraordinaire-ecosse-2000-heretic-&-vincent-1000-black-shadow.html
:cheers: :cheers: :cheers: :cheers:
:cheers: :cheers: :cheers: :cheers:
JuJu-
Nombre de messages : 6228
Age : 36
Localisation : [On the road!!!]
Moto : FZ1-N!
Humeur : Gaaaaaaaaaaaz!
Date d'inscription : 04/05/2008
Re: Comparo: Ecosse 2000 Heretic & Vincent 1000 Black Shadow
L'Ecosse me plait, sympa comme moto, je dis
Invité- Invité
Re: Comparo: Ecosse 2000 Heretic & Vincent 1000 Black Shadow
l'Ecosse Heretic
En tous cas, superbe reportage que celui qui nous ai proposé là par moto-station...
En tous cas, superbe reportage que celui qui nous ai proposé là par moto-station...
JuJu-
Nombre de messages : 6228
Age : 36
Localisation : [On the road!!!]
Moto : FZ1-N!
Humeur : Gaaaaaaaaaaaz!
Date d'inscription : 04/05/2008
Re: Comparo: Ecosse 2000 Heretic & Vincent 1000 Black Shadow
Ouais t'as raison JuJu, ils sont réputés pour leur bon travail
Invité- Invité
Re: Comparo: Ecosse 2000 Heretic & Vincent 1000 Black Shadow
Ca, c'est le genre de bécane que je voies la nuit, quand je ferme les yeux et que je me met à rêver....
JUJU pour ce beau reportage !!!
JUJU pour ce beau reportage !!!
Re: Comparo: Ecosse 2000 Heretic & Vincent 1000 Black Shadow
Et hop, un autre p'tit [Up] pr ce super comparo entre machine mythique!
Des bécanes comme ça, on en verras p'tèt jamais!
Des bécanes comme ça, on en verras p'tèt jamais!
JuJu-
Nombre de messages : 6228
Age : 36
Localisation : [On the road!!!]
Moto : FZ1-N!
Humeur : Gaaaaaaaaaaaz!
Date d'inscription : 04/05/2008
Sujets similaires
» LE LUXE
» Comparatif complet - Triumph Speed Triple / Honda CB 1000 R / Kawasaki Z 1000 / Yamaha FZ1 (Moto Revue)
» Comparo Moto...
» Comparo 600 Supersport
» Comparo gros trail: KTM SMT 990, BMW R1200GS, Moto Guzzi Stelvio
» Comparatif complet - Triumph Speed Triple / Honda CB 1000 R / Kawasaki Z 1000 / Yamaha FZ1 (Moto Revue)
» Comparo Moto...
» Comparo 600 Supersport
» Comparo gros trail: KTM SMT 990, BMW R1200GS, Moto Guzzi Stelvio
Forum de Motards en Nouvelle Calédonie :: LE COIN DES MOTARDS... :: TOUTES VOS MARQUES PREFEREES :: LES COMPAROS ET LES ESSAIS
Page 1 sur 1
Permission de ce forum:
Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum