Deux malfrats sèment la terreur en Vaucluse

Fab Lun 10 Nov 2008 - 19:45

Je viens de trouver cet article. Je vous en fait profiter, moi je viens d'halluciner !!

Deux malfrats sèment la terreur en Vaucluse

Publié le samedi 18 octobre 2008 à 09H33

Tous les gendarmes du département cherchent deux hommes sur une moto Buell rouge

La moto Buell de Rémi était garée à l'endroit où quatre plots ont été placés par les gendarmes de St Saturnin et de l'Isle-sur-la-Sorgue à leur arrivée. C'est donc devant ce restaurant que les deux braqueurs ont tenté de tuer le jeune Avignonnais.

Beaucoup estiment que la vie n'est qu'une série de rencontres, plus ou moins heureuses. Tous les Vauclusiens qui ont croisé le chemin, en moins de 24 heures, de ces deux bandits à la gâchette facile seront marqués pour très longtemps…

Leur folle équipée a donc commencé sur un banc de la Place de la Liberté à Morières-lès-Avignon. Nous sommes jeudi et l'horloge indique 23 heures. Rémi, un Avignonnais de 29 ans, sort du restaurant pizzeria de la place après avoir sifflé un expresso avec sa petite amie et sa belle-mère. La température extérieure est plutôt agréable. Ils discutent tous les trois sur le pas du resto.

Le jeune homme décide alors de rentrer chez lui à bord de sa moto, un gros cube de marque Buell et de couleur rouge. Alors qu'il met la clé dans le neman, il voit surgir les deux hommes, "un costaud et un maigrichon" nous confiera t-il. Cagoulés, ils lui ordonnent de leur léguer la bécane. Faute de réponse positive immédiate, l'un d'eux tire un coup de feu en l'air. Rémi comprend illico qu'il n'y a pas à hésiter et leur tend les clés de la moto sans rechigner. L'un des complices l'enfourche et s'acharne, en vain, à allumer le contact. Très irrité, il indique à son complice de tirer sur l'Avignonnais.

C'est chose faite, une balle de 9 mm vient de se loger dans le genou de la victime. Sa petite amie, témoin impuissant de la terrible scène, nous expliquera qu'il a ensuite été roué de coups de pieds dans le ventre. Tordu de douleur, Rémi indiquera tout de même aux agresseurs comment allumer sa moto. Le moteur ronronne. Les deux hommes sont à deux doigts de se faire la belle et pourtant ils décident de tenter d'abattre Rémi.

Le tireur vise la tête, qu'il ratera bien heureusement. La balle a effleuré l'arcade de la victime atterrée. Les pompiers le prendront en charge très rapidement… Les deux complices auraient, durant la nuit, été aperçus à Vedène puis à Avignon quelques heures plus tard. Ils se seraient ensuite fait oublier avant de refaire surface hier vers 14h45 à Monteux à la station essence Bernaud.

Là, ils braquent le propriétaire, prénommé Rémi lui aussi. Alors que ce dernier se refuse à donner la caisse et tente de saisir une barre de fer, l'un des braqueurs lui tire dessus. Heureusement, il n'atteint pas sa cible et la balle va trouer un bidon d'huile. Armé de sa barre de fer, le téméraire propriétaire de la station avance alors vers le tireur, qui recule, trébuche et s'enfuit. Après coup, Rémi nous assurera qu'il a "pris la barre inconsciemment" et qu'il réalise "avoir eu beaucoup de chance".

Écoeurés par ce cuisant échec, les deux motards filent vers Sorgues où ils séviront quelques minutes plus tard au magasin de sport "Sport Leader". Là, la résistance sera moindre et ils parviendront à s'enfuir avec un butin estimé à 300 euros par l'un des vendeurs. Trois employés, en contact direct avec l'homme armé, ont été particulièrement choqués.

Devant la dangerosité extrême de ces deux hommes, les gendarmes du Vaucluse ont été contraints de déclencher le plan Epervier, qui consiste à déployer le plus grand nombre de militaires à la recherche de cette fameuse moto. Soit une bonne cinquantaine de gendarmes pour stopper au plus vite les deux bandits avant qu'un drame ne survienne…

Le témoignage de Rémi, victime de la tentative de meurtre à Morières

"Je pensais que c'était une blague"

Nous avons rencontré l'Avignonnais hier à l'hôpital d'Avignon, une heure seulement avant son opération du genou.

"Jeudi soir, j'ai dîné chez mon grand-père et ensuite j'ai rejoint ma copine et sa maman à la pizzeria de la place du village de Morières. J'ai fini le repas avec elles en buvant un café et ensuite on est sorti pour partir. Très honnêtement, quand je les ai vu surgir cagoulés en me demandant la moto, je croyais vraiment à une blague" assure Rémi. "Mais quand l'un d'eux a essayé de me mettre un coup de poing par derrière et que j'ai vu l'arme à la main de l'autre, je les ai pris beaucoup plus au sérieux. Après que le tireur ait ouvert le feu en l'air, je leur ai donné les clés. Celui qui a enfourché ma moto ne parvenait pas à la démarrer, alors le second m'a tiré dans le genou. Après je me suis écroulé, je lui ai ensuite indiqué qu'il fallait appuyer sur le bouton rouge et pourtant ils ont essayé de me tirer dans la tête. Je ne comprends pas, je n'ai rien à la tête sauf un cocard, alors que j'ai senti un énorme choc au visage. Par contre, je me fais opérer du genou dans une heure... Je n'ai pas d'ennemi, ils ne m'ont agressé que pour ma moto."

source : http://www.laprovence.com/articles/2008/10/18/598374-Region-La-course-folle-de-deux-braqueurs.php