Yamaha XJ6-N Vs Suzuki GSF 650 Bandit N
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Yamaha XJ6-N Vs Suzuki GSF 650 Bandit N
Comparatif motos Yamaha XJ6 N vs Suzuki GSF 650 Bandit N : Deux best seller au coude à coude !
Attention, voici l'un des face à face clés du millésime 2009, entres deux nouveaux best seller potentiels chez les roadsters de moyenne cylindrée. Si la bagarre est déjà féroce entre la Bandit 650 et la XJ6 N, ce sont surtout deux philosophies qui s'affrontent. Voici le verdict de nos essayeurs... avant de connaitre celui des ventes, bientôt.
Yamaha XJ6 N / Suzuki GSF 650 Bandit N : Le face à face
La nouvelle Suzuki GSF 650 Bandit s'est refaite une beauté pour 2009. Elle a adopté une parure à la mode, notamment une optique retravaillée et des écopes d'habillage redessinées. Ces changements donnent un coup de jeune à la Bandit, qui pour le coup se remet en selle face à son ambitieuse concurrente Yamaha, la XJ6 N. Nous n'avons pu nous empêcher de les rapprocher au plus près de l'objectif de Bertrand, notre photographe attitré M-S, pour mettre en avant cette ressemblance. Mais au delà des apparences, ces fausses jumelles jouent pourtant une partition très différenciée dés que leur moteur tourne... Action !
Présentation : Frivole Yamaha contre Bandit modernisée
Dés les premiers regards appuyés, chacune avance déjà ses arguments. La Suzuki fait sérieuse, et grâce à son restylage, elle apparaît moins austère que le millésime 2008. Avec sa partie cycle et son moteur noir, elle est aussi beaucoup plus salissante. Certains observateurs déplorent encore quelques détails grossiers comme l'arrangement disgracieux des durites de refroidissement, mais ils ont la dent dure et la Bandit présente une finition tout à fait acceptable compte tenu de son prix plancher (5 799 € au 07/05/09). Pour sa part, la Yamaha XJ6N est absolument séduisante. Sa ligne est une réussite, tout comme son panel de coloris. Yamaha maîtrise totalement l'exercice. La firme aux diapasons utilise aussi certains accessoires pour agrémenter sa présentation à l'image des écopes latérales, lesquelles sont décriées par certains pour leur côté "cache misère". Bref, il y aura toujours à redire, mais malgré le restylage de la Bandit, la Yamaha apparaît plus moderne et plus agressive également avec sa ligne basculée vers l'avant ou ses carters moteur traités façon magnésium (comme sur les sportives).
Equipement : Riche Bandit
Ces deux motos sont des modèles dits "d'entrée de gamme" pour leurs constructeurs. Néanmoins, elles ne proposent pas la même dotation d'équipement. Et pour le coup, la Bandit prend ici l'avantage. Elle seule propose un guidon et une selle réglables, qui permettent d'adapter facilement son ergonomie à chacun (surtout pour la selle). La Suzuki propose aussi une béquille centrale en série alors que c'est une option sur la Yamaha (95 €). Toujours sur la Bandit, on relève la présence de crochets sur la poignée du passager pour faciliter l'arrimage d'un sac sur la selle. La Bandit propose aussi des leviers réglables alors que seule la garde du levier de frein est ajustable sur la Yamaha. Les tableaux de bord sont complets et lisibles, mais la Suzuki y ajoute un indicateur de rapport engagé, détail auquel on s'attache assez vite au quotidien. A l'opposé, la Bandit ne peut disposer de l'ABS, même en option (en tout cas pour l'instant), Suzuki souhaitant tirer les prix vers le bas, alors que la XJ6N reste disponible avec un ABS (6 349 € en version standard, contre 6 749 € avec l'ABS). Le fait de pouvoir disposer de l'ABS lui permet de faire jeu égal avec la Bandit concernant l'équipement, selon nous.
Ergonomie, prise en main, confort : Bandit, une moto "d'homme"
Les différences s'accentuent. Si à ses débuts (en 1996, eh oui !) la Bandit était considérée comme une moto pour toutes et tous ou presque, aujourd'hui madame Suzuki s'adresse davantage... aux hommes ou en tout cas, aux gabarits "sportifs". Car sans exagérer, elle est bien plus imposante que la Yamaha. Si vous mesurez 1,65 m ou moins, la différence de gabarit vous sautera d'autant plus aux yeux. La Yamaha est étroite à l'entrejambe, ce qui permet de facilement poser les pieds au sol. Elle propose un triangle de position (selle, guidon, repose-pied) également plus compact. La sensation d'être "dans la moto" est donc bien plus prononcée à bord de la XJ6N. Et puis, il y a aussi la réalité des chiffres. Avec 240 kilos à plein, la Bandit accuse 35 kilos de plus que la Yamaha (un gouffre !). Si l'accès à votre boxe est complexe et nécessite des manœuvres, vous serez quitte(s) pour davantage transpirer avec la Suzuki.
Autre point notable, la Bandit présente un énorme silencieux latéral, volume dont le dispositif catalytique interne est en partie responsable. Lequel gêne dans les évolutions urbaines quand on essaie de se faufiler. Notez au passage qu'on ne voit guère de Bandit équiper les flottes des moto-écoles alors que la Yamaha affiche déjà une belle présence sur les plateaux d'entraînement. Nos deux protagonistes sont d'excellentes urbaines. Elles braquent bien, reprennent en douceur à bas régimes et se placent du regard de façon intuitive. La Yamaha est un vrai poisson dans l'eau en ville : elle se glisse entre les files comme un scooter de coursier et sa compacité permet plus d'audaces. On ne lui reprochera que sa sélection de boîte, correcte mais sans plus face à sa concurrente du jour. Cette dernière présente d'ailleurs un meilleur confort. Les pavés sont mieux digérés à son bord. Sa suspension arrière paraît en effet bien plus progressive, sans doute grâce à son jeu de biellettes alors que l'amortisseur de la Yamaha travaille en direct.
Usage routier : La polyvalence ou le fun
Ne les appelez plus basiques, serait-on tenté de dire au sujet de leurs capacités routières. En effet, ces deux motos sont tout à fait aptes à de longues balades. Depuis quelques années déjà (souvenez-vous de la Honda CB500 ou de la première Yamaha 600 Fazer), les moyennes cylindrées ont renforcé leur agrément routier. La Bandit l'illustre à merveille. Le temps où les 600 cm3 peinaient à doubler à mi-régimes est révolu. La Suzuki, forte de son moteur de 656 cm3, conçu pour un usage routier et non déclinée d'une base sportive, possède une plage de régime utilisable étendue. Dans les faits, elle accélère ou reprend très bien entre 4 500 tr/min et 8 500 tr/min. Le reste de l'allonge étant considéré comme un surplus pour la sécurité ou le fun, suivant les besoins. Ce quatre cylindres offre un rendu efficace, à défaut de se montrer très prolixe en sensation. La donne s'inverse quasiment sur la Yamaha. Dès le démarrage, elle donne davantage de signe de vitalité. Son échappement chante en passant du rauque des bas régimes au timbre aigue dans les tours, la boîte à air offre une résonance assez sportive (normal compte tenu de l'origine de sa mécanique, dérivée lointaine de la R6). Il en va de même pour le ressenti au guidon. La XJ6N semble creuse tout en bas (sous 4 000 tr/min), puis présente une accélération assez copieuse à mi-régime, avant d'hurler sur le dernier tiers de la plage de régime. Yamaha a néanmoins limité sa puissance à la conception afin de l'adapter aux débutants, et passé 9 500 tr/min la XJ6 hurle mais ne tire plus sur les bras.
La XJ6 hurle, la Bandit assure
D'ailleurs, forte de cette "avalanche de sensation" face à la Bandit, nous aurions imaginé la XJ6 la devancer lors des tests de reprises. Il n'en est rien sur le terrain. Que ce soit à 50 km/h en troisième ou à près de 100 km/h en sixième, la Bandit part toujours en tête, dans un feulement discret. L'habit ne fait pas le moine dit-on et l'écart de seulement 0,3 daN.m de couple sur la fiche technique semble plus important sur la route. Les philosophies de conduite s'en trouvent très influencées, et quasiment opposées. Globalement, la Suzuki donne moins envie de rouler à tombeau ouvert en raison de son expression édulcorée. En outre, elle en profite pour mettre en avant le confort de conduite. Notamment, la Bandit vibre moins sur autoroute, à 130 km/h (compteur) elle "ronronne" à un petit 6 000 tr/min alors que la Yamaha "mouline" déjà à un gros 7 000 tr/min et le fait sentir dans le guidon et les repose-pieds... Ces vibrations peuvent devenir agaçantes sur long parcours. En outre, la Suzuki enfonce le clou avec une position légèrement plus favorable pour affronter la pression de l'air à haute vitesse et une tenue de cap supérieure. Même sa nouvelle selle se montre plus douillette. Les longs trajets monotones tournent irrémédiablement à l'avantage de madame Bandit. Mais la Yamaha attend des terrains plus propices pour répliquer.
Comportement sportif : La Yamaha s'amuse
Dès que la route serpente, la XJ6N dévoile de réelles aptitudes. Compacte, équilibrée et surtout plus rigide, elle donne davantage confiance en courbe. Derrière son guidon, on trace plus facilement de jolies trajectoires, avec la sensation d'un alignement parfait des roues, alors que la Bandit présente une direction moins précise et rigide. Plus le rythme augmente, plus la Suzuki perd en précision. Ce n'est jamais dangereux, simplement la Suzuki invite davantage à enrouler. Notons que notre Yamaha d'essai chaussait des Pirelli Diablo Rosso (contre des Dunlop Roadsmart d'origine). Avec cette monte de pneus typée sport, la XJ6 avale les virages avec un regain de vivacité, confortée par un grip rassurant. En action, la Yamaha semble bel et bien peser 35 kilos de moins que la Bandit, voire plus encore dans les pifs pafs rapides. La centralisation des masses (avec son échappement sous le moteur) ne doit pas y être étrangère. Le feeling du freinage de la Yamaha est également meilleur. Ses étriers à deux pistons procurent plus d'agrément que les éléments quatre pistons de la Bandit. En bref, pour jouer ou apprendre à jouer au pilote, préférez la Yamaha.
Duo : Une Suzuki pour deux
Sur ce chapitre "partage de selle", il n'y a pas photo. La Yamaha propose un accueil décent avec une assise correcte et des poignées latérales. Sylvie, comme bon nombre de passagère, préfère d'ailleurs les poignées latérales plutôt que l'arceau de maintien carrière comme on le trouve sur la Bandit. Une préférence compréhensible quand les poignées sont faciles à saisir, ce qui n'est pas tout à fait le cas sur la Yamaha. Si la XJ6 est donc simplement vivable à deux, la Bandit propose un package pour le duo nettement meilleur, proposant plus "d'espace habitable". A bord de la Suzuki, chaque occupant peut porter un petit sac à dos sans aucune gêne. Les jambes du passager sont aussi suffisamment dépliées et la douceur de la mécanique contribue également à ne pas trop chahuter le passager.
Attention, voici l'un des face à face clés du millésime 2009, entres deux nouveaux best seller potentiels chez les roadsters de moyenne cylindrée. Si la bagarre est déjà féroce entre la Bandit 650 et la XJ6 N, ce sont surtout deux philosophies qui s'affrontent. Voici le verdict de nos essayeurs... avant de connaitre celui des ventes, bientôt.
Yamaha XJ6 N / Suzuki GSF 650 Bandit N : Le face à face
La nouvelle Suzuki GSF 650 Bandit s'est refaite une beauté pour 2009. Elle a adopté une parure à la mode, notamment une optique retravaillée et des écopes d'habillage redessinées. Ces changements donnent un coup de jeune à la Bandit, qui pour le coup se remet en selle face à son ambitieuse concurrente Yamaha, la XJ6 N. Nous n'avons pu nous empêcher de les rapprocher au plus près de l'objectif de Bertrand, notre photographe attitré M-S, pour mettre en avant cette ressemblance. Mais au delà des apparences, ces fausses jumelles jouent pourtant une partition très différenciée dés que leur moteur tourne... Action !
Présentation : Frivole Yamaha contre Bandit modernisée
Dés les premiers regards appuyés, chacune avance déjà ses arguments. La Suzuki fait sérieuse, et grâce à son restylage, elle apparaît moins austère que le millésime 2008. Avec sa partie cycle et son moteur noir, elle est aussi beaucoup plus salissante. Certains observateurs déplorent encore quelques détails grossiers comme l'arrangement disgracieux des durites de refroidissement, mais ils ont la dent dure et la Bandit présente une finition tout à fait acceptable compte tenu de son prix plancher (5 799 € au 07/05/09). Pour sa part, la Yamaha XJ6N est absolument séduisante. Sa ligne est une réussite, tout comme son panel de coloris. Yamaha maîtrise totalement l'exercice. La firme aux diapasons utilise aussi certains accessoires pour agrémenter sa présentation à l'image des écopes latérales, lesquelles sont décriées par certains pour leur côté "cache misère". Bref, il y aura toujours à redire, mais malgré le restylage de la Bandit, la Yamaha apparaît plus moderne et plus agressive également avec sa ligne basculée vers l'avant ou ses carters moteur traités façon magnésium (comme sur les sportives).
Equipement : Riche Bandit
Ces deux motos sont des modèles dits "d'entrée de gamme" pour leurs constructeurs. Néanmoins, elles ne proposent pas la même dotation d'équipement. Et pour le coup, la Bandit prend ici l'avantage. Elle seule propose un guidon et une selle réglables, qui permettent d'adapter facilement son ergonomie à chacun (surtout pour la selle). La Suzuki propose aussi une béquille centrale en série alors que c'est une option sur la Yamaha (95 €). Toujours sur la Bandit, on relève la présence de crochets sur la poignée du passager pour faciliter l'arrimage d'un sac sur la selle. La Bandit propose aussi des leviers réglables alors que seule la garde du levier de frein est ajustable sur la Yamaha. Les tableaux de bord sont complets et lisibles, mais la Suzuki y ajoute un indicateur de rapport engagé, détail auquel on s'attache assez vite au quotidien. A l'opposé, la Bandit ne peut disposer de l'ABS, même en option (en tout cas pour l'instant), Suzuki souhaitant tirer les prix vers le bas, alors que la XJ6N reste disponible avec un ABS (6 349 € en version standard, contre 6 749 € avec l'ABS). Le fait de pouvoir disposer de l'ABS lui permet de faire jeu égal avec la Bandit concernant l'équipement, selon nous.
Ergonomie, prise en main, confort : Bandit, une moto "d'homme"
Les différences s'accentuent. Si à ses débuts (en 1996, eh oui !) la Bandit était considérée comme une moto pour toutes et tous ou presque, aujourd'hui madame Suzuki s'adresse davantage... aux hommes ou en tout cas, aux gabarits "sportifs". Car sans exagérer, elle est bien plus imposante que la Yamaha. Si vous mesurez 1,65 m ou moins, la différence de gabarit vous sautera d'autant plus aux yeux. La Yamaha est étroite à l'entrejambe, ce qui permet de facilement poser les pieds au sol. Elle propose un triangle de position (selle, guidon, repose-pied) également plus compact. La sensation d'être "dans la moto" est donc bien plus prononcée à bord de la XJ6N. Et puis, il y a aussi la réalité des chiffres. Avec 240 kilos à plein, la Bandit accuse 35 kilos de plus que la Yamaha (un gouffre !). Si l'accès à votre boxe est complexe et nécessite des manœuvres, vous serez quitte(s) pour davantage transpirer avec la Suzuki.
Autre point notable, la Bandit présente un énorme silencieux latéral, volume dont le dispositif catalytique interne est en partie responsable. Lequel gêne dans les évolutions urbaines quand on essaie de se faufiler. Notez au passage qu'on ne voit guère de Bandit équiper les flottes des moto-écoles alors que la Yamaha affiche déjà une belle présence sur les plateaux d'entraînement. Nos deux protagonistes sont d'excellentes urbaines. Elles braquent bien, reprennent en douceur à bas régimes et se placent du regard de façon intuitive. La Yamaha est un vrai poisson dans l'eau en ville : elle se glisse entre les files comme un scooter de coursier et sa compacité permet plus d'audaces. On ne lui reprochera que sa sélection de boîte, correcte mais sans plus face à sa concurrente du jour. Cette dernière présente d'ailleurs un meilleur confort. Les pavés sont mieux digérés à son bord. Sa suspension arrière paraît en effet bien plus progressive, sans doute grâce à son jeu de biellettes alors que l'amortisseur de la Yamaha travaille en direct.
Usage routier : La polyvalence ou le fun
Ne les appelez plus basiques, serait-on tenté de dire au sujet de leurs capacités routières. En effet, ces deux motos sont tout à fait aptes à de longues balades. Depuis quelques années déjà (souvenez-vous de la Honda CB500 ou de la première Yamaha 600 Fazer), les moyennes cylindrées ont renforcé leur agrément routier. La Bandit l'illustre à merveille. Le temps où les 600 cm3 peinaient à doubler à mi-régimes est révolu. La Suzuki, forte de son moteur de 656 cm3, conçu pour un usage routier et non déclinée d'une base sportive, possède une plage de régime utilisable étendue. Dans les faits, elle accélère ou reprend très bien entre 4 500 tr/min et 8 500 tr/min. Le reste de l'allonge étant considéré comme un surplus pour la sécurité ou le fun, suivant les besoins. Ce quatre cylindres offre un rendu efficace, à défaut de se montrer très prolixe en sensation. La donne s'inverse quasiment sur la Yamaha. Dès le démarrage, elle donne davantage de signe de vitalité. Son échappement chante en passant du rauque des bas régimes au timbre aigue dans les tours, la boîte à air offre une résonance assez sportive (normal compte tenu de l'origine de sa mécanique, dérivée lointaine de la R6). Il en va de même pour le ressenti au guidon. La XJ6N semble creuse tout en bas (sous 4 000 tr/min), puis présente une accélération assez copieuse à mi-régime, avant d'hurler sur le dernier tiers de la plage de régime. Yamaha a néanmoins limité sa puissance à la conception afin de l'adapter aux débutants, et passé 9 500 tr/min la XJ6 hurle mais ne tire plus sur les bras.
La XJ6 hurle, la Bandit assure
D'ailleurs, forte de cette "avalanche de sensation" face à la Bandit, nous aurions imaginé la XJ6 la devancer lors des tests de reprises. Il n'en est rien sur le terrain. Que ce soit à 50 km/h en troisième ou à près de 100 km/h en sixième, la Bandit part toujours en tête, dans un feulement discret. L'habit ne fait pas le moine dit-on et l'écart de seulement 0,3 daN.m de couple sur la fiche technique semble plus important sur la route. Les philosophies de conduite s'en trouvent très influencées, et quasiment opposées. Globalement, la Suzuki donne moins envie de rouler à tombeau ouvert en raison de son expression édulcorée. En outre, elle en profite pour mettre en avant le confort de conduite. Notamment, la Bandit vibre moins sur autoroute, à 130 km/h (compteur) elle "ronronne" à un petit 6 000 tr/min alors que la Yamaha "mouline" déjà à un gros 7 000 tr/min et le fait sentir dans le guidon et les repose-pieds... Ces vibrations peuvent devenir agaçantes sur long parcours. En outre, la Suzuki enfonce le clou avec une position légèrement plus favorable pour affronter la pression de l'air à haute vitesse et une tenue de cap supérieure. Même sa nouvelle selle se montre plus douillette. Les longs trajets monotones tournent irrémédiablement à l'avantage de madame Bandit. Mais la Yamaha attend des terrains plus propices pour répliquer.
Comportement sportif : La Yamaha s'amuse
Dès que la route serpente, la XJ6N dévoile de réelles aptitudes. Compacte, équilibrée et surtout plus rigide, elle donne davantage confiance en courbe. Derrière son guidon, on trace plus facilement de jolies trajectoires, avec la sensation d'un alignement parfait des roues, alors que la Bandit présente une direction moins précise et rigide. Plus le rythme augmente, plus la Suzuki perd en précision. Ce n'est jamais dangereux, simplement la Suzuki invite davantage à enrouler. Notons que notre Yamaha d'essai chaussait des Pirelli Diablo Rosso (contre des Dunlop Roadsmart d'origine). Avec cette monte de pneus typée sport, la XJ6 avale les virages avec un regain de vivacité, confortée par un grip rassurant. En action, la Yamaha semble bel et bien peser 35 kilos de moins que la Bandit, voire plus encore dans les pifs pafs rapides. La centralisation des masses (avec son échappement sous le moteur) ne doit pas y être étrangère. Le feeling du freinage de la Yamaha est également meilleur. Ses étriers à deux pistons procurent plus d'agrément que les éléments quatre pistons de la Bandit. En bref, pour jouer ou apprendre à jouer au pilote, préférez la Yamaha.
Duo : Une Suzuki pour deux
Sur ce chapitre "partage de selle", il n'y a pas photo. La Yamaha propose un accueil décent avec une assise correcte et des poignées latérales. Sylvie, comme bon nombre de passagère, préfère d'ailleurs les poignées latérales plutôt que l'arceau de maintien carrière comme on le trouve sur la Bandit. Une préférence compréhensible quand les poignées sont faciles à saisir, ce qui n'est pas tout à fait le cas sur la Yamaha. Si la XJ6 est donc simplement vivable à deux, la Bandit propose un package pour le duo nettement meilleur, proposant plus "d'espace habitable". A bord de la Suzuki, chaque occupant peut porter un petit sac à dos sans aucune gêne. Les jambes du passager sont aussi suffisamment dépliées et la douceur de la mécanique contribue également à ne pas trop chahuter le passager.
JuJu-
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Moto : FZ1-N!
Humeur : Gaaaaaaaaaaaz!
Date d'inscription : 04/05/2008
Re: Yamaha XJ6-N Vs Suzuki GSF 650 Bandit N
Suzuki | Yamaha | |
Présentation | ||
Equipement | ||
Prise en main | ||
Confort | ||
Usage routier | ||
Comportement sportif | ||
Duo | ||
Qualité/prix | ||
Total | 31 | 30 |
Bilan : Ne pas se tromper
Hésiter entre ces deux motos est tout à fait compréhensible, puisque la Yamaha XJ6 et la Suzuki GSF 650 revendiquent le même programme à un prix voisin. Pourtant, nous retenons de ce face à face que derrière les apparences, elles proposent finalement des prestations très distinctes. En substance, la Suzuki est une moto "sérieuse", très efficace au quotidien, polyvalente et pratique (duo, confort, béquille centrale...). Bien sûr, la Yamaha peut sans problème endosser le rôle de "moto-boulot-dodo", mais elle ne peut rivaliser en agrément avec la Bandit alors que sa vitalité fait cette fois la différence en utilisation sportive. Si leurs performances pures sont proches, les gabarits des deux motos opposent la compacte Yamaha à la plus cossue Suzuki. C'est un argument incontournable. Dès lors, même si nous vous donnons ici les grandes lignes pour orienter votre choix utilement, il est de toute façon indispensable de faire un essai par vous-même(s) pour vous décider. Enfin, il faut considérer le rapport prix/prestation imbattable de la Bandit (près de 550 € d'écart avec le prix de la XJ6N) et ce malgré une plus forte cylindrée et un équipement qui n'a pas à rougir de la comparaison. L'homogène Bandit remporte donc ici la victoire de peu aux points, même si côté cœur, la Yamaha reste la plus attachante.
Par Christophe Le Mao, photos Bertrand Carrière, avec l'aimable participation de la Belette
Suzuki GSF 650 Bandit N
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Yamaha XJ6 N
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Yamaha XJ6 N contre Suzuki GSF 650 Bandit N : Passage au banc
Le passage au banc de ces machines révèle la suprématie attendue de la Suzuki. Sa cylindrée supérieure de 57 cm3 à celle de la Yamaha porte ses fruits. Plus que les valeurs brutes, en puissance comme en couple, c'est sa disponibilité qui permet à la Bandit de briller en reprise. La courbe de la XJ6 décalée vers le bas en comparaison illustre nettement les meilleures performances de la Suzuki.
JuJu-
Nombre de messages : 6228
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Humeur : Gaaaaaaaaaaaz!
Date d'inscription : 04/05/2008
Re: Yamaha XJ6-N Vs Suzuki GSF 650 Bandit N
Fiche technique
Suzuki GSF 650 Bandit
Moteur : 656 cm3, 4 temps, 4 cylindres en ligne, alésage 65,5 mm x course 48,7 mm, refroidi par eau, 2 ACT et 4 soup./cyl., injection électronique, 6 vitesses, démarreur électrique, transmission par chaîne
Puissance 85 ch. (62,5 kW) à 10 500 tr/min, couple 6,3 daN.m à 8 900 tr/min
Partie cycle : cadre double berceau acier, fourche télescopique diam. 41 mm, mono-amortisseur AR, freins AV 2 disques diam. 310 mm / étriers radiaux 4 pistons - AR disque diam. 240 mm / étrier 2 pistons, pneus AV 120/70 x 17 - AR 160/60 x 17
Gabarit : empattement 1 470 mm, chasse 108 mm / angle 26°, hauteur de selle 770/790 mm, réservoir 19 litres, poids à sec (constructeur) 215 kg
Performances : vitesse maxi env. 225 km/h, conso moy. de l'essai 5,4 l./100 km
Yamaha XJ6 N
Moteur : 599 cm3, 4 temps, 4 cylindres en ligne, alésage 65,5 mm x course 44,5 mm, refroidi par eau, 2 ACT et 4 soup./cyl., injection électronique, 6 vitesses, transmission par chaine
Puissance 78 ch. (57 kW) à 10 000 tr/min, couple 6 daN.m à 8 500 tr/min
Partie cycle : cadre acier type diamant, fourche télescopique diam. 43 mm débattement 130 mm, mono-amortisseur AR débattement 130 mm, freins AV 2 disque diam. 298 mm / étriers 2 pistons - AR disque diam. 245 mm / étrier 2 pistons, pneus AV 120/70 X 17 - AR 160/60 X 17
Gabarit : empattement 1 440 mm, chasse 103,5 mm / angle 26°, hauteur de selle 785 mm, réservoir 17,3 litres, poids avec les pleins (constructeur) 205 kg / ABS 210 kg
Performances : vitesse maxi + 200 km/h, conso moy. de l'essai 6,1 l./100 km, autonomie moy. env. 280 km
Suzuki GSF 650 Bandit
Moteur : 656 cm3, 4 temps, 4 cylindres en ligne, alésage 65,5 mm x course 48,7 mm, refroidi par eau, 2 ACT et 4 soup./cyl., injection électronique, 6 vitesses, démarreur électrique, transmission par chaîne
Puissance 85 ch. (62,5 kW) à 10 500 tr/min, couple 6,3 daN.m à 8 900 tr/min
Partie cycle : cadre double berceau acier, fourche télescopique diam. 41 mm, mono-amortisseur AR, freins AV 2 disques diam. 310 mm / étriers radiaux 4 pistons - AR disque diam. 240 mm / étrier 2 pistons, pneus AV 120/70 x 17 - AR 160/60 x 17
Gabarit : empattement 1 470 mm, chasse 108 mm / angle 26°, hauteur de selle 770/790 mm, réservoir 19 litres, poids à sec (constructeur) 215 kg
Performances : vitesse maxi env. 225 km/h, conso moy. de l'essai 5,4 l./100 km
Yamaha XJ6 N
Moteur : 599 cm3, 4 temps, 4 cylindres en ligne, alésage 65,5 mm x course 44,5 mm, refroidi par eau, 2 ACT et 4 soup./cyl., injection électronique, 6 vitesses, transmission par chaine
Puissance 78 ch. (57 kW) à 10 000 tr/min, couple 6 daN.m à 8 500 tr/min
Partie cycle : cadre acier type diamant, fourche télescopique diam. 43 mm débattement 130 mm, mono-amortisseur AR débattement 130 mm, freins AV 2 disque diam. 298 mm / étriers 2 pistons - AR disque diam. 245 mm / étrier 2 pistons, pneus AV 120/70 X 17 - AR 160/60 X 17
Gabarit : empattement 1 440 mm, chasse 103,5 mm / angle 26°, hauteur de selle 785 mm, réservoir 17,3 litres, poids avec les pleins (constructeur) 205 kg / ABS 210 kg
Performances : vitesse maxi + 200 km/h, conso moy. de l'essai 6,1 l./100 km, autonomie moy. env. 280 km
JuJu-
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Re: Yamaha XJ6-N Vs Suzuki GSF 650 Bandit N
Chez Yam,y a la soeur jumelle de la XJ6,c'est à dire la FZ6 2N avec 98 cv!
ALors Suz ou Yam ???
ALors Suz ou Yam ???
Colleen-
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Moto : FZ6 S2 2009
Humeur : Positive attitude!
Date d'inscription : 29/10/2008
Re: Yamaha XJ6-N Vs Suzuki GSF 650 Bandit N
Je préfère la yamaha. :D :D :D
ducatman-
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